J'ai froid. J'ai faim. J'ai soif. J'ai mal aux pieds. Est-ce que j'ai dit avoir froid ? Je suis glacée. Même dans l'obscurité de ces tunnels j'arrive à voir le fin nuage blanc qui s'échappe d'entre mes lèvres à chaque expiration. Thomas et moi avions été séparés du groupe et nous trouvions dans les tunnels souterrains qui sillonnaient la ville.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, je ne supporte plus la tension qui se trouve entre Thomas et moi.
Nous sommes amis, de simples amis.
La veille, Thomas m'avait avoué ses sentiments. Je ne l'ai pas repoussé à proprement parlé, le lui ai dit que je préférais que l'on reste amis. Je n'ai déjà pas le temps de survivre en dehors du Labyrinthe, comment pourrais-je consacrer à Thomas plus de temps que celui que je lui donne déjà ? Et s'il était blessé ? Pire, et s'il mourrait ? Et si c'était moi qui mourait ? S'il était kidnappé par le WICKED ? S'il attrapait la braise ? Il y a bien plus de contre que de pour. Devenir sa copine, ce serait complètement irrationnel.
Je lui ai dit que je préférais que l'on reste amis, et il a acquiescé. Mais depuis, ce n'est plus la même chose, c'est tendu et je ne le supporte plus.
- Tes cinq préférés, sans réfléchir : Nourriture, mot, moment de la journée, couleur, partie du corps.
Je venais de lancer un de nos jeux fétiches pour passer le temps. Après un moment de silence, il répondit :
- Le poulet de Fry. Espoir. Lorsque je revenais le soir de ma course et que tu venais aux nouvelles pour savoir comment s'était passé ma journée. Bleu. Tes mains.
- Je voulais dire une partie de ton corps, pas du mien.
- Temps pis, c'est ma réponse. A toi.
- Le poulet de Fry, t'as raison, c'est une tuerie. Co- m'interrompais-je. Tu as entendu ?Je me rapprochais de Thomas et cherchais du regard d'où pouvait provenir ce bruit. J'avais peur. Mon cœur battait si fort qu'il m'empêchait d'écouter correctement si le son se reproduisait.
Thomas fit courir sur les mur et le sol la lumière émise par la lampe de poche. Il s'arrêta sur quelque chose qu'il vu bouger devant nous. Ça rampait. On fit tous les deux un pas en arrière et Thomas éclaira lentement toute la chose. Un fondu. Et un autre derrière. Et encore un autre. Des dizaines. Des fondus partout. Partout.J'étais pétrifiée par la peur et sans la main de Thomas dans la mienne pour me tirer à sa suite je n'aurais probablement pas réagi. On décampa bien vite et les cris des fondus semblaient toujours de plus en plus proches, ils résonnaient contre les murs pour nous parvenir encore plus effrayants. Thomas trébucha et faillit tomber mais je l'aidai à se remettre sur pied et l'encourageai à continuer.
On ne pourrait pas courir indéfiniment, eux si. Il fallait que l'on trouve un abri. Thomas m'indiqua un couloir que l'ont suivit. Il s'engouffra dans une fente qui éventrait un mur dans toute sa hauteur. Elle était juste assez épaisse pour nous accueillir tous les deux. Thomas éteint la lampe et s'enfonça le plus profondément possible dans la brèche.
Il ne fallait surtout pas attirer leur attention. Je relevais les yeux vers Thomas : leurs cris se rapprochaient, ils allaient passer devant la brèche. Je glissais ma main dans celle, bien plus grande, de Thomas et la serrait aussi fort que je le pouvais.
On attendit que les cris s'éloignent et, même une fois qu'il ne restait que le silence à écouter, on ne bougea pas. Thomas baissa les yeux vers nos mains toujours enlacées.
- J'ai pas envie d'être ton ami.
- On en a déjà parlé.
- Non, tu as dis ce que tu pensais être raisonnable et j'ai acquiescé. C'est pas ce que j'appelle discuter, déclara-t-il.Je restai silencieuse devant lui, me sentant soudain toute petite devant lui.
- T'as peur. Mais c'est pas une raison. Je t'aime, Marine. Et toutes tes excuses : si on meurt demain, si on avait la braise ... Tu dis que ce sont des raisons valables pour ne pas essayer, pour moi c'est ce qui doit nous pousser à tenter le coup. Carpe diem, Marine. Cueilles les roses de la vie, profites du jour présent. Le plus grand risque dans la vie, c'est de ne pas en prendre. Alors saute dans le vide.
Je restai bouche bée devant tant de conviction. Thomas se pencha lentement jusqu'à sentir nos lèvres s'effleurer. Je fermais les yeux, profitant de l'instant. Mes paupières étaient toujours closes quand il se recula et me demanda :
- Tu sautes avec moi ?
- Je saute.
~ ~ ~
Hey !
J'espère qu'il te plait Marine ;) Et les autres, vous avez aimé ?
Pour les lectrices fantômes, je vous aimes beaucoup, mais le nombre de vues n'est pas ce qui m'importe le plus. J'aimerais savoir si mes imagines vous plaisent, alors si c'est le cas cliquer sur la petite étoile me ferait super plaisir :3
La dernière phrase que Thomas dit dans son monologue vient du livre Everything, everything.
Je ne sais pas sur qui faire le prochain imagine, vous avez une préférence ?
Bye, et merci de continuer à suivre mon recueil ~
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Recueil d'Imagines - Le Labyrinthe
FanfictionVoici mon recueil d'imagines et de préférences sur le Labyrinthe, j'espère que mes petites histoires vous plairont ! #1 The Maze Runner encore un an après que ce recueil soit fini, j'en reviens pas ! Sérieux, merci de continuer à lire ces imagines...