Je continuais à marcher dans cette vaste forêt, j'étais seule et cela me faisait peur, je devais bien avouer. Je n'avais plus personne avec moi, tous étaient morts quand le virus a été annoncé à la télévision, nous avions pris des affaires et de la nourriture avant de nous enfuir d'ici. Malheureusement, lors d'un arrêt sur la route, ma famille s'était fait surprendre par des rôdeurs, alors j'avais été obligé de les abattre, en pleurs. Depuis, je continuais à marcher seule avec pour seule compagnie mon sac à dos. Youpi.
***
Je marchais depuis un bon moment déjà, je n'avais aucune idée de l'heure qu'il pouvait être, ni même de quel jour nous étions. Lundi, mercredi, dimanche ? Aucune idée. Ma notion du temps avait disparu depuis le début de tout ça, en même temps que toute vie normale, à vrai dire. J'avais le temps de réfléchir, de penser à ce qui arrivait en ce moment. A quoi cela était dû ? Une erreur scientifique, sûrement. Je soupirais longuement, décidant de ressasser des souvenirs avec ma famille durant les jours heureux. La forêt s'assombrissait de plus en plus que j'avançais, je n'en voyais pas le bout, ce qui augmentait mon angoisse. A cause d'un putain de rôdeur, j'avais été contrainte de passer par les bois pour éviter de me le coltiner, j'avais l'impression d'être déguisée en saucisse. Vraiment pathétique.
Soudainement, des bruits de craquements se firent entendre, des pas humains, et non ceux de ces zombies ignobles. Je me stoppais aussitôt et tendit l'oreille : je n'entendais aucun grognement familier, donc c'était bien des Hommes. Je me tournais doucement, mais ne vis rien, alors je décidais de reprendre la route. Sur mes gardes. Je n'avais pas envie de faire de mauvaises rencontres.
Au fur et à mesure de ma marche, je sentais la fatigue me prendre, et aussi mes jambes qui me demandaient de me stopper pour aujourd'hui. Je soufflais, regardant les alentours sans rien voir : aucune cabane. Je passais alors en revue les arbres autours, cherchant lequel était le plus costaud pour supporter mon poids, j'en vis alors un qui me semblait convenable. Je m'approchais de lui et grimpais -non sans difficultés-, avant de m'installer pour la nuit sur cette énorme branche inconfortable certes mais sécurisée. Je prenais la corde de mon sac, l'enroulait autour de moi et du tronc pour éviter une chute durant mon sommeil. Je baillais une dernière fois avant de m'accoter contre l'arbre afin de m'endormir. Devant moi, je pouvais voir le Soleil se coucher, caché parmi les arbres de cette verdure.
***
Les rayons du Soleil glissaient sur ma peau mate, venant se poser délicatement sur mes yeux encore endormis et fatigués. Je secouais la tête de façon vive pour tenter de reprendre un semblant de vision, et aussi me réveiller par la même occasion. Je me frottais les yeux doucement, avant de m'étirer le dos et les bras. Je soupirais longuement avant d'entendre des voix provenir de plus bas, je détachais la corde autour de moi, la rangeant soigneusement dans mon sac. Je me penchais doucement, tentant d'apercevoir ce qui se passait.
- Il y a quelqu'un ? Demandait une voix féminine, appréhendant sûrement un rôdeur.
- Tu crois vraiment que quelqu'un va te répondre, grognait un homme à la voix vraiment rauque. Pathétique.
Je sursautais lorsque je vis des personnes s'approcher, je me cachais alors tant bien que mal parmi les feuillages et les observais discrètement. Je pus alors voir un homme plutôt grand, les cheveux bruns mi-courts et une arbalète sur son épaule droite. Il me disait vaguement quelque chose. Ainsi, qu'une femme de taille moyenne, les cheveux blonds légèrement bouclés attachés en queue de cheval avec une arme à feu et un couteau à sa ceinture.
- Andréa ! Bouge ton cul, on y va ! Grondait l'homme à cette femme.
- Putain ! Ferme un peu ta gueule Daryl ! S'il y avait quelqu'un, tu as sûrement du lui faire peur ! S'exclamait Andréa, l'air énervé.
- C'est bon, on y va.
Je les vis ensuite partir dans le sens dans lequel j'étais arrivée la veille au soir. J'avais pourtant jurer qu'il n'y avait aucune habitation dans les parages.Lorsque je ne vis plus leurs silhouettes, je me décidais à descendre, plaçant mon sac sur les épaules avant de glisser le long de mon perchoir. Curieuse comme je l'étais, je les suivais pour savoir où est-ce qu'ils vivaient.
Sauf que cet homme fit soudainement demi-tour, je me cachais alors dans un buisson assez épais et observais cet individu que je croyais reconnaître. Qui était-il bon sang ? Il semblait flairer quelque chose, comme si il savait que j'étais pas loin.
L'espace d'un instant, je crus voir son regard trouver le mien, il s'approchait de moi -ou du buisson- lentement en tenant son arbalète prêt à tirer. Ma respiration et mon coeur s'accélerait tout à coup, une sueur froide coulait le long de mon dos, m'hérissant le poil.
Il s'avançait de plus en plus, je n'osais plus bouger, ni même respirer. Je fermais inconsciemment les yeux, me préparant à une mort certaine. Je tremblais, apeurée.
- Sors de là, je sais que tu te caches ma belle.
Il poussait alors les feuillages et les branches du buisson...
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"You're my downfall." | Daryl Dixon | TWD
FanfictionSeule dans cette forêt lugubre, j'avançais. Vaillante comme je l'étais. Je ne voulais pas avoir peur, je ne voulais plus avoir peur. Je voulais trouver quelqu'un, quelqu'un qui pourrait m'aider à m'en sortir, en qui j'aurais confiance. Ce n'était pa...