Chapitre 51

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Carl Grimes

Nous marchions encore et encore, le temps était chaud et sec. Le soleil tapait violemment nos têtes, et notre activité physique n'arrangeait rien, ça empirait même notre état.

Nous étions tous assoiffés, affamés, épuisés et lassés de toute cette marche. Judith était calme, bien heureusement d'ailleurs, parce que je croyais que nous aurions jamais eu la force de nous battre contre les rôdeurs si jamais elle venait à les attirer par ses pleurs. D'ailleurs, elle dormait paisiblement dans les bras de mon père.

Aucun d'entre nous ne parlait. Hormis Eugène qui se plaignait de temps en temps, mais on l'entendait plus depuis qu'Abraham lui avait jeté un regard noir suivi d'une menace.

***

Soudain, nous vîmes au loin une palette entière remplie de bouteilles d'eau. Nous précipitions dessus, tels des chiens enragés et nous vîmes un mot laissé dessus :

Pour vous,
De la part d'un ami.

Cela nous paraissait vraiment louche, c'est pourquoi mon père nous demandait que nous ne devrions pas y toucher. Bien évidemment, Eugène n'en faisait qu'à sa tête de mulet et attrapait une de ses bouteilles avant de la dévisser. Il commençait à la porter à sa bouche qu'Abraham cognait sa main, pour lui enlever.

- Pourquoi t'as fait ça ? Demandait le faux-scientifique, en se tournant vers le militaire.

- On avait dit quoi, hein ? On ne devait pas toucher à ses putains de bouteilles d'eau ! Elle sont peut-être empoisonnées voire sûrement même ! Hurlait Abraham, à bout de nerfs.

- Mais, je pouvais tester et vous auriez pu voir si cela me tuait ou non, répliquait calmement Eugène.

Le grand roux commençait à s'approcher de lui pour le tabasser, mais Madison se plaçait devant lui et le retenait par ses abdominaux. Elle n'avait peur de rien, c'était incroyable.

Madison Dimes

- Abraham, ce n'est pas comme ça que tu vas arranger les choses. Il est con, il est con, tentais-je de le calmer. La chaleur, la faim, la soif et la fatigue nous énerve, je le sais. Mais, calme-toi parce que ce n'est pas en t'énervant que ça va te calmer. Bien au contraire. Tu risquerais même de tomber dans les pommes et c'est pas vraiment le bon moment. Alors, tu vas m'écouter bien sagement et allez te détendre sous un arbre, à l'ombre avec Rosita. Tu respireras calmement et essayera de reprendre ton sang-froid, okay ? Demandais-je en le regardant droit dans les yeux.

Le militaire me regardait longuement avant d'acquiescer et d'aller s'asseoir contre un arbre pour se reprendre un peu. Je me tournais alors vers Eugène qui me regardait surpris.

- Alors toi, le faux scientifique, la coupe de mulet, le connard et tous les noms d'oiseaux qui peuvent te qualifier. Tu est vraiment idiot ! Tu le sais très bien pourtant que tu ne devrais jamais énerver Abraham, m'emportais-je en l'agrippant par le col de sa chemise. Ça fait des lustres que tu le connais et tu oses le défier ! Il est beaucoup plus balèze que toi et il te tuerai en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! Alors, fais-moi plaisir et la prochaine fois, ferme ta putain de grande gueule !

Eugène tremblait, il avait peur de moi maintenant ? Quelle chochotte ce mec...

Je soupirais longuement et regardais Rick qui me regardait ébahi, lui-même n'aurait pas eu le courage d'affronter Ab'. Il tournait le regard vers le grand rouquin qui était en train de reprendre sa respiration avec Rosita à ses côtés, puis Eugène qui s'était reclus dans un coin loin de moi. Il avait intérêt/

"You're my downfall." | Daryl Dixon | TWDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant