"You're my downfall." | Daryl Dixon | TWD

Chapitre 31

Summer Dimes

Daryl me regardait avec tant de rancœur et de haine que j'en eus le souffle coupé durant quelques secondes, comme si je venais prendre un coup dans l'estomac. Malgré ça, je voulais continuer à lui faire face, lui montrer que je n'étais pas faible, bien loin de là. Plus jamais devant un Dixon. J'avais déjà commis cette erreur dans le passé, il en était hors de question que je recommence aujourd'hui, pas après tout ce qu'il m'a fait. Et encore moins à cause de ce que m'avait fait Merle.

- Je te jure, arrête de me regarder de cette façon ou tu vas le regretter amèrement, parlait d'un ton glacé l'homme que je considérais comme mon âme-sœur.

- Tu crois pas que tu devrais arrêter de me menacer, non ? Enfin, tu ne vois pas que tout le monde nous regarde comme si on faisait notre one-man show ? Franchement, tu me déçois de plus en plus.

- Arrête... vraiment. Si j'étais toi-

- Sauf que tu n'es pas moi Dixon ! Alors arrête de me dire tout ce que je dois faire ! Je suis à personne ! Je suis libre, putain ! Libre ! Et tu vois ça, entamais-je en retirant la bague qu'il m'avait offerte quelques temps plus tôt, je te la rend ! Elle me servira à plus rien, lançais-je en lui balançant à la figure et m'en allais dans le sens inverse. Je ne suis pas ta chose ! Je n'appartiens à personne, personne tu l'entends ça. T-Dog serait tellement déçu de savoir que tu te comportes ainsi avec moi, il se retourne dans sa tombe actuellement...

- Mais bordel ! Summer ! J'ai essayé d'être romantique dans ma putain de misérable vie et toi t'as encore tout gâché comme toujours ! S'emportait-il, en agitant ses bras en l'air. Je fais tout ! Absolument tout pour toi ! 

- Dis-moi ce que j'ai fait encore ! Je veux savoir honnêtement, alors sois franc, m'énervais-je à mon tour, voulant absolument avoir le fin mot de l'histoire.

- Depuis que tu es là Summer, plus rien ne va. Je suis vraiment dégoûté. Je pensais te retrouver comme avant, mais je vois que je me suis trompé sur toute la ligne !

- Comme avant ? Vraiment ? Tu as pas écouté quand j'ai raconté tout ce qui s'est passé dans ma vie ! Tu croyais vraiment retrouver la gamine de dix ans !

- Summer... arrête s'il te plaît, me suppliait Maggie, en essayant de se placer devant moi pour me calmer.

- J'en ai pas encore fini avec lui, parlais-je mauvaise en la décalant de mon champ de vision. Bon Dixon, j'ai pas toute la journée ! Dis-moi, j'attends là !

- Parce que tu as des rendez-vous sûrement ? Excuse-moi si je t'empêche de te taper tout ce qui bouge, Summer ! 

- Mais bordel Daryl ! Je suis pas une pute ! Faut peut-être te le dire en chinois ! Tu comprends rien à la vie !

- Pourtant tu l'as été pour ton père, et tous ses amis, les gros porcs ! Tu as pris ton pied en fait ! Sauf que tu n'osais pas l'avouer ! Pourquoi tu n'as jamais rien fait pour te libérer ?! Tu aurais pu partir à tout moment, il fallait juste que tu en aies le courage ! 

- Daryl, STOP ! Tu vas trop loin ! S'énervait Glenn, exaspéré par cette situation.

- Comment tu oses dire ça ? Mon père était sûrement un connard avec moi comme le tien d'ailleurs mais je l'aimais malgré tout ! C'est mon père ! Il m'a donné la vie quand même !

- Je te crois allez, fit-il en balançant une de ses mains pour balayer ma remarque. Et moi je suis la reine d'Angleterre ! Nan puis quoi encore ? Riait-il méchamment, en frottant ses mains dans son chiffon rouge.

- Je suis pas une fille facile contrairement à d'autres, claquais-je en regardant Beth. J'ai le droit d'aimer le sexe, non ? Cela fait donc de moi une pute, génial, merci Daryl. 

Quand j'étais en colère, tout sortait de la bouche sans que je m'en rende compte. Dans ce cas-là, j'avais parlé trop vite. Je préférais donc partir me calmer plus loin, loin de tout le monde. Le pire pouvait encore venir, sauf que Dixon en avait décidé autrement.

- Beth n'a rien à voir avec ça ! C'était une erreur ! Je t'ai tout expliqué bordel ! En fait, elle avait raison la gamine ! T'es qu'une salope, c'est vrai ! C'est qui le prochain ! Hein ? Dis-moi Summer ! C'est sûrement Rick tiens, ou peut-être Glenn encore ? Maggie méfie-toi d'elle ! Faisait-il en tournant son regard vers la concernée et en la pointant du doigt. Elle va encore nous la faire à l'envers !

Rick restait sans-voix, il n'avait jamais assisté à une de nos disputes, celle-ci était particulièrement violente, on se crachait enfin tout ce qui n'allait pas. Une bonne fois pour toutes. Il ne savait aucunement comment réagir, il nous regardait juste, prêt à intervenir si jamais cela tournait mal.

Je faisais alors volte-face, mes yeux étaient devenus noirs comme du charbon, en cet instant, je voulais juste le tuer de mes propres mains. J'en avais vraiment envie.

- C'est exactement ça ! Je vais aller voir le petit jeune qui est arrivé hier ! M'exclamais-je sous le regard surpris des membres du groupe. T'as vraiment un pois chiche à la place de ton cerveau ! C'était toi que j'aimais idiot ! Pas un autre, toi. Juste toi... Tu comprends vraiment rien.

Je me retournais alors, commençant à marcher en direction de notre bloc pour prendre quelques affaires et quitter cette prison, juste quelques temps pour reprendre mes esprits calmement.

- Summer, s'il te plaît. Regarde-moi, me demandait le chef du groupe en essayant de me stopper dans mon élan en posant une main qui se voulait réconfortante sur mon épaule.

- Je veux pas de pitié, répondais-je hargneusement en retirant sa main d'un coup sec.

J'entrais finalement dans le bloc, montais les escaliers à grands pas et me dirigeait vers ma cellule. J'attrapais mon sac, il me servait en temps normal pour les ravitaillements, et le bourrait de vêtements, je laissais de la place pour deux-trois boîtes de conserve et une bouteille d'eau. Je retrouvais alors le rez-de-chaussée, prenant le nécessaire en nourriture et en eau pour le placer dans mon sac. Une fois que tout était dans mon sac, je plaçais ma veste sur mes épaules et marchais jusqu'à la grille menant vers l'extérieur. M'armant de mon couteau de cuisine à la ceinture, tandis que j'en avais encore quelques-uns dans mon sac.

- Ouvre-moi Carl !

Je le voyais alors hésiter quelques instants, ne sachant pas si il devait le faire, mais en voyant que personne ne bougeait, il ouvrait donc le portail en me regardant tristement. Je m'approchais de lui pour le remercier, embrassant son front au passage.

- Embrasse tout le monde pour moi, je vous aime, lui déclarais-je en le regardant, les larmes naissant au coin de mes yeux.

- Fais attention Summer, je sais que ça ne sert à rien d'essayer de te convaincre, vu que tu as déjà pris ta décision, riait-il nerveusement en baissant le regard sur le sol caillouteux. Mais si tu veux revenir, tu peux, on sera encore là pour t'accueillir. Moi je le serais en tout.

- Merci Carl, des larmes coulaient dès à présent le long de mes joues. Je vous aime fort.

- Moi aussi je t'aime, déclarait-il en me serrant dans ses bras.

Je souriais une dernière fois et l'embrassait encore sur son front avant de partir vers la forêt, le fils du chef refermait alors la grille correctement, me laissant faire mon bout de chemin.

Je me concentrais alors sur ce qui se passait devant moi. Je pouvais entendre tout le monde me crier de revenir, mais je n'écoutais plus. Maggie suppliait même Daryl d'aller me chercher, mais il n'en faisait rien, on s'était cherché et blessé. Maintenant, nous avions tous les deux le cœur brisé.