Chapitre 41

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Carol Peletier

- Lâche-la immédiatement, prononçais-je froidement en pointant mon pistolet sur la tête de l'homme.

- Tu ne tireras pas, souriait l'homme de ses dents jaunes, abîmées par de longues années de cigarettes en tout genre.

- Et pourquoi ça ?

- J'ai un pressentiment, c'est tout.

- Vraiment ? Un pressentiment ? Moi aussi, j'ai un... pressentiment, c'est que je vais te tuer si tu ne la lâche pas tout de suite, continuais-je, le regard mauvais.

- Carol, appelait doucement Tyreese, en tendant ses bras en avant pour me calmer. Écoute-le, d'accord ?

- Et si, je faisais ça ? Demandait-il, en sortant un flingue de sa poche pour le pointer sur la tête de Judith. On fait moins la maligne maintenant, hein ?

- Enlève cette arme tout de suite, sifflais-je entre mes dents, le regard fixé sur sa personne. Tout de suite.

- Oh non, c'est plutôt à toi d'enlever ce flingue que tu vises sur ma gueule,  maintenant, ajoutait-il, tout en enlevant le cran de sûreté. Alors ?

Mes bras tremblaient, mes mains ne semblaient plus m'obéir, je finissais alors par baisser mon arme. Je n'avais guère le choix, je devais lui obéir si je voulais que Judith reste vivante.

- C'est bien, souriait l'homme, toi et ton copain le black, allez sortir. Maintenant.

- Pas sans elle, tranchait aussitôt Tyreese, ne supportant plus la présence de cet individu. Pas sans elle, j'ai dit, répétait le noir, beaucoup plus durement.

- Et moi, j'ai dit que vous devriez sortir. Tout de suite, à part si vous voulez que je saute la tête de votre fille. Je me trompe ?

- C'est pas notre fille. Mais celle de notre chef, il la croit morte.

- Comme c'est mignon, vous vous occupez d'elle pendant qu'il est je-ne-sais-où... De toute manière, si je la tue maintenant, cela ne changera rien à son état.

- On a toujours fonctionné de cette façon, nous sommes une famille soudée.

- C'est bien beau vos discours, mais... retournons à nos moutons. Sortez d'ici maintenant. Je vais pas me répéter.

- Allez, viens on sort, soufflais-je à contre-cœur. Ça ne sert rien, on va empirer notre cas, ajoutais-je en chuchotant à son oreille.

Tyreese grognait de frustration, tandis que nous sortîmes de la cabane. Je réfléchissais à un plan pour la récupérer, une idée émergeant doucement dans ma tête.

- Si tu oses lui faire du mal, je le jure devant Dieu que tu finiras en Enfer, tout comme tes petits-copains, crachait froidement le grand noir.

- J'vais prendre bien soin d'elle, souriait l'homme à l'hygiène douteuse avant de claquer la porte.

Tyreese se jetait sur la porte en soufflant bruyamment, c'était la première fois que je le voyais dans un état pareil. Cela se voyait que la petite comptait autant pour lui que pour moi ou que n'importe quel membre du groupe.

- Reste ici, je vais faire le tour pour rentrer dans une des pièces, je vais le prendre par surprise, ensuite quand tu m'entendras siffler, tu rentreras pour prendre Judith et je m'occuperais de tuer ce pervers. Okay ?

- Okay, me répondait-il en hochant la tête.

Je soufflais, stressant pour ce qui allait se passer ensuite, avant de partir dans un minimum de bruit vers l'arrière de la cabane. Je regardais par une des fenêtres, l'homme était assis sur une chaise à tailler un morceau de bois avec l'aide de son couteau pour former une sorte de pieux. Derrière lui, Judith était installée sur un fauteuil avec des couvertures autour pour éviter qu'elle ne se blesse.

"You're my downfall." | Daryl Dixon | TWDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant