"You're my downfall." | Daryl Dixon | TWD

Chapitre 49

Inconnu (n°1)

Je marchais en direction de la personne que nous avions ramené il y a un mois, elle était restée dans le coma pendant tout ce temps, c'était mon frère qui m'avait prévenu de son réveil. Étrangement, il était resté auprès d'elle pour veiller, alors qu'il ne connaissait même pas cette personne. Je l'avais questionné sur ses intentions, mais il a préféré contourner ma question par une autre : « En quoi ça te regarde ? ». C'est vrai, pourquoi je m'en mêlais déjà ? Après tout, je me posais simplement quelques questions, auxquelles il pouvait évidemment bien me répondre. Je devais trop penser à cette fille, elle arrivait dans un état lamentable, avec une personne qu'elle ne connaissait pas à son chevet, alors je pensais qu'il était légitime d'avoir quelques doutes.

- Hey ! La brindille ! M'interpellait une voix que je ne connaissais que trop bien.

- Qu'est-ce qu'il a encore le mouton ? Demandais-je, en riant légèrement.

- Où tu vas comme ça ?

- Voir la rondouillarde, répondais-je avec un sourire mesquin sur les lèvres.

Mon interlocuteur riait alors de bon cœur, mais se reprenait rapidement et me fixait d'un air sérieux.

- C'est ton frère qui t'as dit qu'elle était réveillée ?

- Oui. Pourquoi donc ?

- Et bien... Nan, rien... laisse tomber.

- Dis-moi vieux.

- Naan... Vas voir par toi-même, faisait-il avant de partir vers une femme qui l'attendait un peu plus loin pour aller surveiller.

Je les regardais tous les deux s'éloigner, avant de baisser mon regard vers le sol tout en soupirant d'agacement. Je ne supportais plus le fait de rien savoir, il était temps de mettre beaucoup de choses au clair.

Inconnu (n°2)

Quand je me réveillais, je fus instantanément aveuglée par une lumière blanche qui se projetait sur tous les murs blancs de la pièce. Après quelques minutes, je commençais à m'habituer à toute cette luminosité. Mais mes yeux me faisaient toujours autant souffrir. Pourquoi il le faisait exprès ?

Je découvrais alors un homme qui s'était assoupi dans un petit fauteuil marron en cuir, juste à mes côtés. Je sursautais quand il remuait, dans son sommeil, avant de me décaler au côté opposé du lit, mais une douleur m'en empêchait, me faisant ainsi gémir pour ne pas éveiller l'homme. Mais c'était déjà trop tard.

-Bonjour, me lançait-il joyeusement en s'étirant. Enfin réveillée ?

« Il est con ou il le fait exprès ?! Ça se voit non ?! » Ironisait ma conscience, tandis que je roulais des yeux.

Je ne lui répondais pas, me contentant seulement de le fixer dans le blanc des yeux à essayer de savoir à qui j'avais affaire. Cependant, je ne voyais qu'une aura positive émanée de lui, j'avais l'impression qu'il s'agissait d'un homme de confiance... mais valait mieux se méfier de lui. Après tout, je venais de me réveiller dans un endroit bien trop propre pour être réel, alors autant rester sur mes gardes.

- Qui êtes-vous ? Finissais-je par demander, en continuant de le détailler.

- Une personne qui vous a sauvé la vie.

- Je vous demande pardon ? Comment ça vous « m'avez sauvé la vie » ?

L'homme ouvrait sa bouche pour me répondre, mais il fut coupé par un homme qui venait de faire son apparition dans la pièce. Je tournais mon regard vers lui. Contrairement à l'homme avec qui je parlais, lui me semblait plutôt être le genre de mec à vouloir dominer les autres. Il était grand, le teint basané et avait des yeux verts-marrons. Son aura me semblait plus sombre que l'homme avec qui je parlais précédemment. Les gens entraient sans demander leur reste, mais où j'étais tombée bon sang ?

- C'est qui lui ? Lâchais-je, d'un regard mauvais. Vous vous croyez chez Mémé ou ça se passe comment ? Vous pouvez toquer hein ? C'est pas parce que c'est la fin du monde que vous devez oublier les bonnes manières.

- Désolé de passer comme ça, mais- je vous ai aussi sauvé la vie après tout. Alors, je vous demanderai un peu plus de respect, me répondait-il calmement, en tentant de ne pas s'énerver. Je sais que vous venez de vous réveiller du coma, mais n'exagérez pas non plus et faîtes preuve de politesse.

- Qu'est-ce que vous avez tous à me dire que vous m'avez sauvé la vie ? Vous êtes cinquante à être venus me secourir ou ça se passe comment ? Je voudrais bien quelques explications à tout ce manège maintenant, j'ai le bien le droit d'en avoir, s'il vous plaît, insistais-je sur la dernière partie de la phrase pour énerver le second homme.

- C'est la vérité, me répondait l'homme à mes côtés. C'est beaucoup trop long à expliquer... je préférerais que vous vous reposiez avant.

- J'exige des réponses maintenant, c'est pas compliqué merde.

Les deux hommes me fixaient du regard, me demandant de ne pas faire de chantage ou de cinéma, je comprenais alors que je n'aurais aucune explication venant d'eux. Je décidais alors d'abdiquer, et de répondre à leurs questions, si j'en avais envie du moins. Actuellement, je n'étais pas vraiment d'humeur, surtout à cause d'eux.

- Comment tu t'appelles ?

- Je ne répondrai pas à cette question.

- Je suis Joey et lui c'est Billy, parlait l'homme à l'entrée de la chambre.

- C'est bien oui, mais j'ai dit non. J'ai pas de réponses à mes questions, alors vous en aurez pas non plus.

- Bon, si tu ne veux pas... on t'enfermera dans une cellule sans te donner à boire ou à manger. C'est ton choix. Pas le mien. Alors ? Tu choisis quoi ?

Je faisais les gros yeux, j'étais totalement sidérée par leurs comportements inhumains. Depuis quand on enfermait les gens quand on disait pas son prénom, mais bordel c'était quoi ce groupe encore. Au fond de moi, j'espérais de ne pas être tombée sur de gros malades, pas encore une fois. Je soupirais, dépitée par leurs attitudes, alors après plusieurs minutes de silence. Je décidais de leur répondre :

- Bon d'acc-

Je ne pouvais davantage leur dévoiler mon identité, qu'un coup de feu venait de retentir.