Chapitre 48

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Omniscient

Le chasseur se retournait vivement vers les bruits de crissement de pneus, il voyait alors cette voiture blanche qui attrapait avec violence les deux femmes. Il s'agissait exactement du même véhicule qui avait emmené Beth, sauf que cette fois, ces personnes ne s'étaient pas contentées d'une mais de deux femmes. Daryl le regardait partir au loin, cela ne servait à rien de courir après, si c'était juste pour s'écraser au sol en pleurant comme un môme.

- Putain de merde, rageait l'homme à la veste ailée.

Son regard azur détaillait une dernière fois l'horizon, avant qu'il ne décide de rebrousser chemin vers l'église du Père Gabriel. Il devait prévenir les autres, il était trop dangereux pour lui d'intervenir seul vers ce groupe.

***

À l'église, tous attendaient le retour du chasseur, Rick avait l'air stressé et se rongeait les ongles de sa main droite.

Carl et Madison étaient revenus de leur escapade, près d'une heure avant le retour du leader. Ils avaient l'air heureux, mais ils essayaient de dissimuler leurs sourires. Seuls eux savaient pourquoi ils semblaient être dans cet état d'esprit là. Rosita avait découvert leur absence, mais elle n'avait pas cherché à en savoir plus, la belle espagnole avait une idée bien placé en tête mais elle la gardait pour elle-même.

Soudain, les grandes portes de l'église s'ouvraient dans un vacarme assourdissant, émettant un grincement strident. Laissant entrer Daryl, le visage fermé et les traits tirés par la colère. Tous se regardaient, interloqués, avant de reporter leur attention sur l'homme.

- Où sont Ashley et Carol ? Demandait finalement Rick, en s'approchant de son frère d'armes.

L'homme à la veste en cuir levait sa tête vers lui, il le regardait sans dire un mot. Il ne voulait pas parler, de peur de craquer une deuxième fois.

- Daryl, où sont-elles ? Répétait l'ancien shérif.

Inconnu

Je marchais encore et encore, j'avais toujours la même impression de voir cette même petite maison depuis une heure maintenant. Je me trouvais encore dans cette satanée ville, je n'arrivais pas à trouver un magasin ou ne serait-ce une épicerie. Rien. Absolument rien. Juste le vide.

- Putain, c'est pas vrai...

Une bande de dix rôdeurs arrivaient vers moi, je soupirais avant de dégainer mon couteau pour m'apprêter à stopper leur seconde vie.

Je m'avançais vers ces... choses, j'en attrapais une par l'épaule pour l'attirer vers moi avant de planter mon couteau dans sa tête. Je faisais de même avec le deuxième qui s'approchait trop près de moi, puis je m'écartais avant de sortir mon arbalète et de leur tirer dessus.

Une fois achevés, je récupérais mes flèches et les essuyais sur mon jean troué avant de les ranger dans mon fourreau.

Je souriais, puis reprenais mon chemin ou plutôt la recherche d'un quelconque magasin. Mais, malheureusement pour moi, une forte pluie commençait à se déverser sur la ville. Je grognais avant de me mettre à courir vers une maison à proximité.

Putain de temps de merde...

Je devais alors rester ici, j'étais sous le porche -pour le moment- de cette baraque, je soupirais et reprenais mon couteau en main avant d'entrer dans cette demeure.

Je m'avançais avec attention vers le salon qui faisait aussi office de salle à manger, je marchais à pas de loup pour éviter d'attirer au maximum une de ces choses. Bien qu'elles puissent sentir mon odeur, je voulais éviter de me faire mordre.

Je continuais à fouiller toute la maison, et j'étais seulement tombée sur un rôdeur, c'était une femme mais c'était tout ce que je savais, parce que vu son état de décomposition je ne pouvais pas vraiment en dire quelque chose.

Je pouvais enfin me poser, juste le temps que cette intempérie s'arrête.

- Je sens que je vais m'ennuyer... bon, qu'est-ce qu'il y a comme livres ? Me parlais-je à moi-même.

Je regardais vers une sorte d'étagères en bois blanc, installée dans la salle à manger. Il y avait plusieurs babioles entassés dessus dont une petite figurine de genre africaine qui avait attiré mon attention. Elle était faite de bois, et elle semblait représenter un homme avec une tenue typique du continent. Les personnes vivant ici avaient peut-être eu la chance de voyager sur ce grand continent, ou alors appréciait cette culture. Je la laissais avant de tourner mon regard vers un livre de John Green.

- Bon... ça fera l'affaire, soupirais-je en le prenant.

Je le serrais entre mes mains et me posais sur le canapé de façon à avoir les jambes repliées contre mon corps. Je plaçais mes avants-bras sur mes genoux et entamais ma lecture. Sauf qu'après avoir lu près de trois chapitres, je m'endormais, bercée par le son de la pluie s'écoulant contre les vitraux.

"You're my downfall." | Daryl Dixon | TWDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant