"You're my downfall." | Daryl Dixon | TWD

Chapitre 50

Madison Dimes

Nous nous n'arrêtions pas de marcher, cela devait faire au moins une bonne demie-journée, si ce n'était pas plus. J'étais restée aux côtés de Maggie, c'était une femme adorable avec un fort instinct maternel que j'aimais beaucoup. Mais, je la voyais plus comme une grande sœur ou une tante, alors je parlais beaucoup avec elle de tous les sujets possibles : les garçons, les problèmes de filles, nos vies avant les zombies, etc... Glenn était revenu auprès de sa femme, alors je décidais de les laisser tous les deux avant de me placer vers la fin de la troupe, j'étais seule mais ça m'arrangeait. J'avais besoin de respirer un peu et de profiter un peu de ma solitude pour me ressourcer.

J'espérais tellement pouvoir retrouver ma famille, mais je pensais que c'était mission impossible, ils devaient être morts à l'heure d'aujourd'hui. Je devrais faire mon deuil. J'avais juste retrouvé Gabriel, mon oncle et c'était tout. Même si je n'avais pas spécialement envie de le revoir, le savoir en vie me donnait encore un peu d'espoir.

Daryl Dixon

Comme à mon habitude, je me retrouvais à la fin de la file pour me perdre dans mes pensées qui étaient toutes dirigées vers elle. Je m'en voulais tellement de l'avoir laissée là-bas, de ne pas l'avoir enterré ou d'avoir fait une cérémonie en son honneur. Non, rien de tout ça. Quel con j'étais parfois. D'ailleurs, je venais de me rendre compte d'une chose importante, une chose que personne n'avait fait...

- Daryl ? M'appellait une petite voix, juste à mes côtés.

Je levais mon regard du sol et voyais les deux prunelles noires de Madison, elle ressemblait inconsciemment à Summer, mais cela devait être sa mort qui me hantait et jouait des tours à mon esprit.

- Madi' ? Qu'est-ce que tu veux ?

- Te parler. T'as toujours l'air d'être renfermé sur toi-même, alors je me suis dit que t'avais peut-être besoin de quelqu'un pour te tenir compagnie.

- Les rôdeurs me tiennent déjà compagnie, alors j'ai pas besoin d'avoir une gamine sur les bras en plus. Alors, sois gentille et va jouer ailleurs.

- C'est vrai ça, t'es qu'un pauvre con en fait. Accepte un peu l'aide des autres, ils ne sont pas toujours méchants ! Rentre-toi ça dans le crâne Dixon !

Je la regardais s'éloigner, bouche-bée, jamais une gamine m'avait parlé comme elle, sauf... Beth. Mais, maintenant, elle n'était plus là pour nous et sa mort avait énormément affecté Maggie qui ne le montrait pas, cependant je le sentais qu'elle était détruite intérieurement comme moi après la mort de Merle ou celle de Summer ou de Beth. Foutue Apocalypse de mes deux.

Carl Grimes

J'étais resté aux côtés de mon père pour discuter un peu, mais Michonne arrivait à nos côtés avec un grand sourire collé sur les lèvres :

- Vous parlez de quoi les gars ?

- De toi justement, souriait mon père, en lui jetant un léger regard.

- Oh, je suis flattée. Vous disiez quoi de moi ?

- Que t'avais pas de muscles, c'était juste de la gonflette, souriais-je, tandis qu'elle secouait mes cheveux en retour.

- Moi, pas de muscles. Pff ! Je suis plus forte que toi en tout cas, riait-elle, en serrant son katana contre elle.

- Peut-être mais pas autant que Daryl ou Abraham, ajoutait Papa en riant.

- J'suis pas un gars moi ! Eux, ce sont des gros nounours de béton !

- Tu sais, parfois on se demandait si tu n'étais pas un homme avant tout ça, me moquais-je.

Nous éclations de rire, puis je me tournais pour apercevoir Madison qui était seule. Je leur faisais signe que j'attendais Madi', ils hochaient alors la tête en souriant.

- Hey ! Me saluait-elle, en esquissant un léger sourire.

- Salut, ça va ?

- Ça va et toi ?

- Bien, souriais-je, en regardant les autres marcher devant nous. J'en ai marre de marcher...

- Moi aussi, soupirait-elle, lassée depuis plusieurs heures maintenant. J'ai faim et soif aussi.

- Pour oublier ça, on va parler d'autres choses, tu veux ?

- Okay, alors... Qu'est-ce que tu regrettes le plus de ton ancienne vie ? Que tu voudrais avoir de nouveau, ajoutait-elle, en se tournant vers moi.

- Je sais pas, mais je dirais les filles de mon école qui me courraient après pour m'embrasser. Et toi ?

- Sérieux ? Genre pas le chocolat ? Perso, mon meilleur ami, mais j'aime pas trop parler de lui... c'était vraiment compliqué entre nous.

Je voyais bien à son visage qu'elle me cachait quelque chose de douloureux, mais je n'insistais pas plus. On avait tous droit à nos secrets.

Madison Dimes

J'avais préféré éviter les questions que Carl aurait pu poser à propos de mon meilleur ami. Il était plus âgé que moi, j'en avais douze et lui en avait quinze, mais cette différence ne nous avait pas empêché de bien nous entendre quand même. Je voulais éviter qu'il sache que j'avais une certaine attirance pour lui, et que j'avais failli avoir une relation tumultueuse avec lui, mais cette apocalypse était arrivée en même temps et j'avais perdu contact avec lui. Sauvée par le gong comme on disait.

- Sinon, qu'est-ce qui te manque le moins ? Me demandait Carl, surveillant les alentours en même temps.

- Mon père, parlais-je, froidement. Et toi ?

- Monsieur Grincheux, souriait-il, se retenant de rire maintenant.

- Daryl ? Demandais-je, suspicieuse. Il est toujours avec nous pourtant !

- Nan, riait-il de ma remarque. C'était un vieil homme qui faisait peur à tous les gamins du quartier, mais comme on jouait souvent dans la rue, notre ballon allait souvent chez lui et on risquait nos vies pour aller chez lui. S'il nous voyait, il sortait son balai en criant quelque chose qu'on avait jamais compris.

- Il vous a déjà frappé ?

- Oh oui, heureusement, ça m'est arrivé qu'une fois seulement et par chance mon père était là quand ça s'est passé. Lui et Shane, un ami lui aussi policier, l'ont arrêté et il a été jugé. Juste une amende de 15 000$, mais après on l'a plus vu. Disparu !

- Tant mieux.

- Comme tu dis, souriait-il. C'est le passé maintenant, il doit sûrement être en rôdeur aujourd'hui parce que vu comment il était vieux et rabougri.

Nous nous mîmes à rire, parler du passé nous faisait du bien.

- Madi', j'ai une question à te poser.

- Oui, dis-moi, souriais-je.

- Pourquoi tu ne nous as jamais parlé de ta famille ? On sait juste que Gabriel est ton oncle.

- Je... je... c'est compliqué et... j'aime pas trop en parler, bafouillais-je soudainement, surprise par cette question.

- Euh... je voulais juste en savoir un peu plus sur toi et-

- Oublie cette question, d'accord ?

- Okay si tu veux.

Sa question m'avait provoqué une douche froide, ma famille était beaucoup trop compliquée à comprendre et son histoire était assez complexe. Personne n'avait jamais su son histoire dans son intégralité, sauf ceux qui habitaient dans le même quartier que ma famille. J'avais pas envie de recevoir la pitié des autres, surtout si c'était faux.

Je relevais ma tête et souriais légèrement face à la mine inquiète de Carl, alors pour le rassurer, je serrais ma main dans la sienne et l'embrassais sur la joue. Il me souriait à son tour et resserrait ma main avec la sienne.