Chapitre 5-2

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Je regardai désespérément autour de moi, abrutie d'avantage de minute en minute par la chaleur écrasante, tandis que je me demandai une nouvelle fois, à quoi pouvait bien servir ce décor. Les transformations chez moi, avaient toujours été douloureusement compliquées et induite par l'aide d'un animal ou d'un métamorphe avec qui je partageais un lien puissant. Même si, en théorie, je devais être capable d'amorcer une transformation seule, je ne savais pas comment m'y prendre et n'avait en plus aucune envie de leur faire se plaisir.

— Il fait trop chaud ici...je n'y arriverai pas ! leur sorti-je comme excuse, tandis que j'essuyai d'un revers du bras la sueur qui commençait à me couler dans les yeux.

— Tu te transforme bien en panthère non ?! me demanda Krüller de sa voix désagréable et moqueuse. Tu devrais être dans ton élément !

La situation ne prêtait pourtant en rien à l'hilarité, mais je ne pus m'empêcher d'éclater d'un rire nerveux, à l'entente de cette réponse idiote.

— Je me transforme en panthère noire, espèce de crétin, pas en guépard ! Votre petit décor d'opérette ne m'aidera pas du t...

Le projectile qui m'atteignit dans un sifflement léger me fit taire très efficacement, alors qu'une horrible douleur commençait à irradier de ma poitrine, me coupant la respiration et me faisant suffoquer.

— L'ironie et le sarcasme ne vous seront d'aucune utilité ici, m'avertit froidement Shaw. Ces balles en caoutchouc ne vous tueront pas mais sont, comme vous pouvez en faire l'expérience actuellement, extrêmement douloureuse. Alors évitez-vous des souffrances inutiles et métamorphosez-vous !

C'est des larmes pleins les yeux, dû à mes difficultés à respirer et à la rage que je ressentais pour ses hommes, que je parvins à me mettre à quatre pattes en crachant mes poumons. Ils voulaient que je transforme...ce n'était certainement pas comme ça qu'ils allaient y parvenir ? Quoi que...je sentais que Kami n'était pas très loin de la surface et ne demandait qu'à exprimer ses talents et sa cruauté enfantine sur les deux bipèdes inutiles qui nous narguaient, se croyant à l'abri derrière leur vitre !

Et ils l'étaient, pensai-je furieusement pour repousser la panthère belliqueuse et incontrôlable. Cette paroi de verre était très certainement blindée et bien trop haute pour une panthère, même déterminée et Kamikaze comme Kami. Non, ce qu'il m'aurait fallu, c'était mon aigle ! Ils ne s'y attendaient pas et en vol j'aurais peut-être une chance de fissurer la vitre en la percutant à pleine vitesse. Oui...c'était à tenter, même si je n'étais pas du tout certaine d'y parvenir.

Je me positionnai à genoux sur le sol et les yeux clos, tentai de me concentrer, cherchant l'essence de Star que je savais se trouver quelque part en moi. À ma grande surprise je la trouvai assez facilement, fière et libre et sentant bon une fragrance qui m'évoquait l'amour, la tristesse et les regrets. Je tentai de toute ma force mentale de la pousser vers la surface Mais...il semblait manquer quelque chose...un déclic, nécessaire à ma transformation.

— Puisque vous semblez avoir décidé de ne pas nous faciliter les choses, passons à une stimulation plus...physique, dit Shaw d'un ton agacé, me tirant de ma transe inutile.

— ça ne se fait pas sur commande ! lui répondis-je dans un cri excédé tandis que je me relevai dans l'attente d'un nouveau tir ou autre blessure physique sensé me motiver.

— Les autres y parviennent bien à présent. Ils ont compris que résister ne sert à rien et vous le comprendrez aussi au bout d'un moment. Le problème...c'est que moi je n'ai pas envie d'attendre. Ouvrez la trappe !

Un chuintement métallique discret mais tout de même audible par mes oreilles un peu plus sensibles que le moyenne, se fit entendre à l'opposé de la pièce. Inquiète, je me tournai dans cette direction essayant de distinguer à travers la végétation quelle horreur allait bien pouvoir en émerger. C'est alors que je me disais que c'était certainement un test, un mensonge pour me faire peur et ainsi booster ma transformation, que je vis les herbes hautes bouger et quelque chose de gros et sombre s'approcher discrètement de moi.

Je reculai, mon instinct de survie prenant le dessus, tandis que l'animal efflanqué et à l'évidence maltraité sortait à découvert, fixant sur moi un regard rendu fou par la faim.

— Féline ?! prononçai-je d'une voix sans force, alors qu'elle s'approchait toujours de moi, ne semblant pas me reconnaître.

J'essayai d'entrer en contact avec elle, pour être certaine que ce pauvre animal au poil terne et aux yeux vitreux était bien mon amie, ma sœur, ma Féline. Mais quelque part au fond de moi, je n'avais pas besoin de confirmation...je savais, même si une barrière invisible m'empêchait toujours d'accéder à son esprit.

C'est alors que profitant de mon inattention, elle bondit sur moi en un saut maladroit mais néanmoins efficace, qui me cloua au sol, ses crocs à seulement quelques millimètres de ma gorge exposée.

— Votre amie est tellement affamée qu'elle ne vous reconnait plus. Elle ne voit plus en vous qu'un bon et succulent repas. Alors soit vous vous transformez pour la tenir en respect et nous la nourrirons devant vous. Soit vous vous obstinez...et je relâche le contrôle du collier qui l'empêche de vous égorgez. Cela vous obligera à tuer votre amie pour sauver votre vie...ce que vous ferez, soyez-en certaine. L'instinct de survie est toujours le plus fort.

La rage qui avait commencé à envahir mon cerveau au fur et à mesure que Shaw parlait avait atteint son point culminant à la fin de sa tirade. À tel point que j'étais certaine de pouvoir me transformer sans effort dans la seconde. Mais il était hors de question que je cède à l'appel de ma haine pour cet homme et ce pour deux raisons. S'il se rendait compte que cela entrainait effectivement ma transformation, il recommencerait encore et encore jusqu'à ce que l'une de nous deux ne meurt et surtout...il venait de commettre plusieurs erreurs, dont j'allais tirer profit immédiatement.

Dans un geste rapide et rendu hyper puissant par toute ma colère et ma rancœur accumulées je saisis le collier en tissus très épais que je n'avais même pas remarqué avant qu'il ne m'en parle et l'arrachai du cou de Féline en le déchirant en deux. Un petit boitier noir tomba au sol où il se brisa, tandis qu'un grondement sourd et menaçant sortait de la gorge de Féline, sa gueule menaçante toujours à quelques centimètres de mon visage.

« Féline, c'est moi...petite sœur ! » lui envoyai-je avec toute la force mentale, la conviction et l'amour dont j'étais capable.

À mon grand soulagement, je sentis la connexion s'établir et mes paroles apaisantes l'atteindre, interrompant son grondement de plus en plus agressif sans pour autant le stopper tout à fait.

« Petite...sœur ? J'ai faim...tu sens...bizarre ! »

Toutes ses pensées éparpillées et filantes, me parvinrent dans une bouffée de peur, de colère et de faim dévorante. Je sentais qu'elle m'avait reconnu, mais sans pour autant parvenir à retrouver la profondeur de notre lien d'antan.

« Féline ! Fais-moi confiance... » lui murmurai-je en pensée, tandis que je commençais à me concentrer sur mon énergie intérieure. « Je vais te redonner des forces et tu te sentiras mieux, mais il faut que tu fasses exactement ce que je vais te dire ?! »

Seule une acceptation diffuse me parvint, mais je m'en contentai. Puis, fixant mon regard dans celui de mon amie sauvage, je commençai à lui transmettre mon énergie et vis le changement s'opérer dans ses yeux. Je rejetai subitement la tête en arrière, exposant mon cou, tandis que je lançai mon dernier ordre mental.

« Maintenant...attaque-moi ! »

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Chapitre non relu...désolée d'avance pour les fautes restantes et les tournures maladroites ! Je reprendrai tout ça demain lorsque j'aurai plus de calme autour de moi :-)

Bisous, bisous et j'espère que ce chapitre vous à plu ?! A bientôt sur la suite et peut-être pour une bonne nouvelle ^o^

Kissss

Symbiose . Féline-Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant