Chapitre 18-2

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Nous nous trouvions dans une sorte de bureau, donnant sur un laboratoire entièrement vitré. Les lumières verdâtres des veilleuses de sécurité, éclairaient l'endroit d'un halo brumeux si bien que je mis du temps à bien analyser ce qui se trouvait de l'autre côté des vitres qui nous faisaient face.

Sur une table en acier inoxydable se trouvait un corps...ou plutôt une chose, à un stade d'autopsie avancée. Son aspect général paraissait vaguement humain mais sa tête était un mélange de chien et d'hyène qui me rappela de funestes souvenirs.  On aurait dit que la pauvre bête était restée bloquée en pleine métamorphose. Ce n'est qu'en détournant mon regard du macabre spectacle pour me tourner vers la doc que je me rendis compte que les coups sur la porte avaient enfin cessé. Ce qui n'était pas nécessairement une bonne nouvelle et ne signifiait pas pour autant que notre persécuteur était parti.

— C'était qu...quoi ça ?! me demanda Rebecca d'une voix bredouillante et voilée par la peur tandis qu'elle comprimait son épaule gauche de sa main, pour ralentir le sang que je voyais commencer à imbiber sa blouse.

— Je ne sais pas exactement. J'espère juste que ce n'est pas un des copains du spécimen se trouvant là-bas, lui répondis-je avec un signe de tête en direction de la salle d'autopsie.

Elle ne releva pas ma remarque, trop occupé à regarder la porte d'un regard paniqué pour vraiment m'écouter.

— Laissez-moi regarder, ajoutai-je plus gentiment en m'approchant de quelques pas.

Elle eut un léger mouvement de recul, avant de se reprendre rapidement et d'ôter sa main pour que je puisse y jeter un coup d'œil.

— Désolée, me murmura-t-elle sans oser croiser mon regard.

— Pas de problème, lui dis-je avec un petit sourire las. Ça me blessait au début...mais plus maintenant. À votre place j'aurais certainement réagi de la même façon.

Elle me lança un petit regard surpris et étonnée avant de sursauter lorsque j'écartai sa manche déchirée pour examiner sa blessure. Une longue estafilade heureusement peu profonde, déparait son épaule jusqu'en haut de son bras. Cela devait être douloureux mais sans gravité. Sans un mot, j'arrachai la manche de sa blouse d'un geste simple et précis avant de déchirer le tissu en deux dans le sens de la longueur. Puis je bandai son épaule en serrant juste ce qu'il fallait pour endiguer le saignement sans trop entraver sa mobilité.

— C'est superficiel. Mon bandage de fortune devrait suffire, lui dis-je en me reculant pour ne pas la rendre plus nerveuse que nécessaire.

— On est en sécurité ici ? me demanda-t-elle d'une voix tremblante, n'arrivant pas à détacher son regard de la porte condamnée.

— Pour le moment je le pense. Mais nous devons trouver rapidement un moyen de partir ce cet endroit. Quelque chose cloche ici.

En le disant un frisson me parcouru et je cru entendre une sorte de raclement venant du plafond qui me fit avoir des sueurs froides. Rebecca ne réagitce qui me rassura légèrement...ce devait être mon imagination.

— Le plan montre-t-il un accés vers l'extérieur depuis cette salle ? reprit-elle d'une voix un peu moins tremblante en m'indiquant le papier à présent froissé que je tenais toujours dans ma main.

C'est à cet instant qu'elle fit quelques pas dans la pièce et que je la vis changer de couleur, lorsque ses yeux écarquillés se posèrent sur la dépouille cauchemardesque étendue plus loin.

— Qu'est-ce que...elle commença à s'avancer comme une somnambule vers le panneau vitré.

— Ce n'est pas un métamorphe...pas un vrai en tout cas ! crus-je bon de préciser devant son regard dégouté et horrifié.

Symbiose . Féline-Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant