Chapitre 21-2

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Je vis le docteur Banes se figer et devenir blanche comme la craie, avant qu'une nouvelle résolution paniquée ne s'affiche sur son visage alors qu'elle faisait demi-tours en direction de la grille.

— Non mais vous faites quoi là ?! m'exclamai-je à mi-voix en la retenant par la manche.

— Il faut les prévenir ! On ne peut pas les laisser affronter ça...il faut...

— Docteur Banes ! Rebecca...regardez-moi ! lui intimai-je d'une voix que j'espérais, ni trop directive, ni trop exaspérée. Eux ils sont armés et je vous rappelle qu'ils nous cherchent ! Sans compter que ce sont eux qui ont créer cette créature alors, qu'ils se débrouillent avec !

— Mais il y a du personnel civil dans cette base et eux ne sont ni responsable, ni au courant de rien...comme moi il n'y a pas longtemps ! ajouta-t-elle d'un ton montrant qu'elle regrettait cette période d'ignorance.

— Je sais, mais là il est coincé dans une partie sécurisé remplie de gardes armés, ils vont l'avoir ! lui assurai-je, bien qu'une petite part de moi espérait qu'il aurait le temps de faire le ménage avant. Venez, nous ne pouvons pas rester là ! insistai-je de plus en plus inquiète et stressée tandis qu'une nouvelle contraction s'annonçait.

Elle hésita encore quelques secondes lorsqu'une rafale de coup de feu suivit d'un long cri perçant sembla la décider.

— Vous êtes sûre...commença-t-elle à me demander, alors que nous avancions rapidement dans le couloir désert.

Je m'apprêtais à lui répondre, quand une alarme se mit à résonner dans tout le bâtiment, tandis que toutes les lumières s'éteignaient. Puis les veilleuses de sécurités prirent le relais, éclairant les alentours d'une inquiétante lueur rougeâtre.

Une série de cliquetis métallique se firent entendre, comme des verrous magnétiques s'ouvrant tous en même temps.

— Vite, il faut se dépêcher ! me pressa-t-elle soudain d'une voix limite hystérique. Ils ont activé le protocole d'urgence...

Protocole d'Urgence activé. Évacuation en cours. Veuillez emprunter les sorties de secours les plus proches.

— Et alors ?! lui demandai-je en ralentissant l'allure, de plus en gênée par les spasmes qui me tordaient le ventre.

— Toutes les cellules vont s'ouvrir...et nous sommes dans la section la plus sécurisée du complexe ! Nous...

Elle ne termina pas sa phrase car je m'écroulai lourdement sur le sol avant qu'elle n'ait eu le temps de préciser sa pensée. J'avais du mal à respirer, la tête dans un étau et mes contractions s'aggravaient de secondes en secondes. Non ! Je ne pouvais pas accoucher maintenant, c'était trop tôt !

— Aidez-moi ! haletai-je difficilement en lui agrippant la main. Je ne veux pas perdre mes bébés.

— Essayez de respirer calmement, je vais vous examiner. C'est peut-être le moment ? ajouta-t-elle d'une voix incertaine visiblement aussi dépassée par les évènements que moi.

— L'humaine, éloigne-toi d'elle ! Retentit soudain une voix de femme, à la fois autoritaire et usée, tandis que les bruit de pieds nus marchant sur le sol se mettaient à résonner autour de nous.

— Je ne lui veux pas de mal, j'essaie de l'aider ! répondit le docteur Banes, sans s'éloigner de moi. Elle est peut-être sur le point d'accoucher !

— Sur le point d'accoucher ?! N'importe quoi ! Tu ne sais pas ce que tu fais. Écarte-toi et laisse-moi m'en occuper ! lui ordonna la femme dont la voix ne m'était étrangement, pas inconnue. Ferme les yeux, m'ordonna la femme avant d'entrer dans mon champ de vision.

J'hésitai quelques secondes à faire ce qu'elle me demandait mais j'étais tellement inquiète pour mes bébés que je finis par obtempérer, bien qu'avec réticence.

— Vous en êtes à quel stade ? me demanda-t-elle alors qu'elle posait doucement sa main sur mon ventre. Non...n'ouvrez pas les yeux ! ajouta-t-elle d'un ton sec, tandis qu'elle commençait à me masser par de lents mouvements concentriques. Alors ?! Vous êtes à quel terme ?

— Elle est enceinte de deux semaines, répondit le docteur Banes à ma place, d'une voix hésitant entre l'agressivité et la peur.

— Deux semaines ! C'est tout ! s'exclama la femme. Qu'est-ce qui a bien pu vous faire croire qu'elle risquait d'accoucher maintenant ? C'est ridicule ! demanda-t-elle au docteur Banes, tandis qu'elle posait sa seconde main sur mon front.

Je résistai difficilement à l'envie d'ouvrir les paupières pour voir qui était cette femme mystérieuse mais l'onde de calme et de douceur qui me traversa à la seconde où sa peau fut en contact avec la mienne m'en dissuada efficacement, de peur que cela ne s'arrête.

— À l'écho les embryons avaient déjà l'apparence de fœtus de trois mois !

— Oui, c'est parfaitement normal ! lui répondit-elle d'un ton légèrement hautain. Vous avez dit les ?

— Normal pour vous peut-être ! s'insurgea le docteur Banes, qui de toute évidence commençait à perdre patience.

— Elle a fait de son mieux pour m'aider, intervins-je pour calmer le jeu.

— Oui c'est vrai, je vous prie de m'excuser docteur, réagit immédiatement la femme. C'est juste que...ça fait tellement longtemps que je suis enfermée ici, que j'en oublie parfois que vous n'êtes pas tous des savants fous sanguinaires ! ajouta-t-elle d'un ton cynique.

— Alors qu'en est-il exactement ? demanda Rebecca, sans relever la dernière remarque.

— La crise est passée. Gardez les yeux fermés ! me réprimanda-t-elle à nouveau, gentiment mais d'un ton ferme. Les grossesses métamorphes...j'imagine que vous savez ce que nous sommes ?

— Oui, répondit la doctoresse d'un ton qui montrait qu'elle était pressée de connaitre la suite des explications, moi aussi d'ailleurs !

— Les grossesses métamorphes ont un développement particulier. La première phase de croissance est très rapide, comme vous avez pu le constater. Mais ensuite cela ralentit considérablement. Certain pense que c'est dû au fait que les grossesses métamorphes arrivent rarement à terme, donnant ainsi plus de chance au bébé d'être viable à la naissance. Mais en moyenne une grossesse métamorphe dure entre six et neuf mois, comme chez les humains. La durée totale dépend en grande partie de l'espèce animale des deux parents. Une métamorphe serpent par exemple, aura une grossesse d'environ six mois, voire même un peu moins. Alors que pour les mammifères ce sera plus proche de neuf mois.

Tout le temps de son explication, elle avait continué ses massages et son touché apaisant me plongeait peu à peu dans la torpeur. Surtout depuis que je savais que je n'allais pas accoucher tout de suite et que Jude et moi aurions le temps de nous retrouver et de nous faire à l'idée.

— Je suppose que ce n'est pas vous qui avez fait l'insémination ? Vous ne savez donc pas qui est le donneur ?

— Ce n'est pas une insémination, répondis-je à la place du docteur Banes. C'est une grossesse naturelle.

Je sentis la femme se figer, alors que sa respiration se bloquait soudain dans sa poitrine.

— Qui est le père ? demanda-t-elle d'une voix blanche, alors que tout semblait soudain se mettre en place dans mon cerveau, tandis que j'ouvrais doucement les yeux, presque certaine de qui j'allais trouver devant moi.

Iphigénia se tenait à genoux à mes côtés, son regard fixe et indéfinissable braquer sur moi.

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Nouveau chapitre posté ^.^ Il sera à reprendre car je n'ai pas eu le temps de me relire, ni de modifier les quelques petites choses qui me chiffonnaient...journée trop chargée :-(

Je tenais à dire un grand merci à tous ceux qui ont voter pour moi au concours Wgt 2017, vous êtes top *-* Et je m'excuse pour mon retard de réponses aux coms, mais cela bug tellement en ce moment que j'ai beaucoup de mal à être à jour...mais ça va venir, promis ^.^

Des bisous *o*

Symbiose . Féline-Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant