Chapitre 20-1

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Avant de débuter, Waahana m'expliqua qu'elle allait tenter d'extraire le métal corrosif et nocif de mon corps, se servant pour cela de ses mains comme d'une sorte d'aimant. Durant les premières minutes, je ne sentis rien. Mais lorsque la première entaille se rouvrit pour livrer passage à un liquide noire et épais, je ne pus m'empêcher de gémir pour finalement finir par hurler de douleur quelques minutes plus tard. J'avais beau essayer de retenir mes hurlements, la douleur était trop atroce pour que j'y parvienne.

La guérisseuse dût faire une pause pour ménager mon cœur et mon corps soumis à rude épreuve durant le processus. Lorsqu'elle reprit, cela me parut encore pire qu'avant et je priai pour m'évanouir, sans que mon corps ne daigne répondre à ma supplique. À un moment je vis Hannah sortir en trombe de la pièce, le visage ravagé par les larmes, ne supportant de toute évidence plus le spectacle.

Le processus fut lent et s'apparentait plus à un supplice qu'a un sauvetage mais s'arrêta plus vite que la première fois.

— Nous allons devoir faire une pause, me dit-elle d'une voix éreintée alors qu'elle vacillait, se retenant de justesse au pied du lit. Je vais nettoyer vos blessures et changer les draps pour ne pas que le métal vous brûle.

Cela fut long, bien que beaucoup moins douloureux que l'extraction. Ils ne furent pas trop de trois pour m'aider à m'assoir et me maintenir debout, le temps que l'on enlève les draps souillés de sang et de métal corrodé. Ils ne prirent même pas la peine de remettre des draps et se contentèrent de laisser l'alaise protectrice sur le matelas comme tout linge, puis le calvaire recommença.

Quand enfin Waahana, laissa retomber ses mains le long de ses flancs, un air de satisfaction épuisée sur son visage éprouvée, je sus que c'était terminer. Je le sus aussi car je sentis le processus de guérison s'amorcer, comme une bouffée d'air frais inondant mon corps meurtri et mutilé.

— Merci, articulai-je difficilement avant que mes yeux ne se ferment malgré moi et que je sombre dans l'inconscience.

Je m'éveillai dans une semi-pénombre, mon corps douloureux entouré de tissus propre et doux. J'étais allongé dans le second lit, recouvert d'un simple drap en coton, la perfusion toujours en place dans mon bras. La première chose que je remarquai, furent les nombreuses marques rosées sur ma peau, signe que les blessures les plus légères étaient enfin en phase de guérison. Toute cette horreur était derrière moi le processus classique de régénération ayant débuté, j'allais pouvoir partir à la recherche de Christina sans plus attendre.

— Des nouvelles d'Euclide ? demandai-je d'une voix sourde et éraillée tandis que j'arrachai l'aiguille de la perfusion de mon bras d'un geste vif.

Hannah qui était endormie dans un fauteuil en bois à côté de mon lit, se réveilla en sursaut à l'entente de ma voix ravagée.

— Jude...tu es réveillé ! Mais qu'est-ce que tu fais ?

— Je me lève...

— Oh non certainement pas ! intervint River en entrant dans la pièce une assiette remplis de nourriture dans les mains. D'abord tu vas manger, m'ordonna-t-il en me tendant la nourriture d'un geste sans appel.

Je mangeai rapidement et sans vraiment prendre plaisir à l'exercice, mon esprit accaparé par l'urgence de retrouver Christina. Une fois que j'eus terminé, je sentis une torpeur familière s'emparer de moi, mais je la repoussai pour tenter une nouvelle fois de me lever.

— Jude soit raisonnable, c'est trop tôt. Après ce que tu as vécu cinq heures de sommeil, c'est trop peu...

— j'ai dormis seulement cinq heures ?!

— Oui, c'est la nuit ! T'agiter maintenant ne servira à rien. Euclide devrait arriver à Kendish demain, attends qu'il appel avant de te ruer blessée vers l'inconnu. Mort, tu ne lui serviras à rien.

Forcé de constater qu'il avait raison, je me recouchai mais l'inquiétude et l'angoisse sourde que je ressentais au fond de moi m'empêchaient de trouver le sommeil, même blessé et épuisé comme je l'étais.

— Comment va Worth ? demandai-je soudain à Hannah, conscient que je n'avais pas pris de nouvelles de l'inspecteur depuis notre sauvetage.

— Il se remet, ça va aller pour lui, me répondit-elle d'une voix étrangement réticente.

— Ça ira s'il retrouve son caractère avant que quelqu'un n'ait des envies de meurtres ! s'esclaffa River en jetant un coup d'œil en coin à Hannah qui grimaça.

— Comment ça ? demandai-je un peu décontenancé par leurs réactions étranges.

— Disons que son sang ne semble pas être la seule chose qu'Hannah ait transmis à l'humain, me répondit River en rigolant franchement cette fois-ci. Il a apparemment hérité de son charmant caractère irascible et c'est pas beau à voir !

Je vis qu'Hannah était sur le point de répliquer quand soudain son visage se fendit d'un sourire et qu'elle...éclata de rire.

C'était si inattendu et inhabituel, que nous restâmes un moment estomaqué à la regarder rire, avant qu'elle ne nous entraine avec elle, même si le cœur n'y était pas. C'est alors que mon père fit irruption dans la chambre, visiblement paniqué.

— Nous devons évacuer la cité ! nous dit-il d'une voix tendue. Euclide vient de nous avertir qu'ils ont croisés des camions remplis de militaires qui se dirigeaient par ici. Nous ne ferons pas le poids deux fois, nous devons partir nous réfugier au camp des chutes.

— Des nouvelles de Christina ? demandai-je dans un souffle douloureux.

— Non, malheureusement ils ont été retardés et ne serons sur place que demain soir.

Je sentis un poids me tomber sur la poitrine à l'entente de cette nouvelle. Maintenant que la douleur physique s'était atténuée, je ressentais cette gêne diffuse et inexplicable qui me soufflait quelque chose n'allait pas et qui me poussait à rejoindre ma compagne.

— Venez vite, il n'y a plus de temps à perdre, le chemin est long jusqu'au chutes surtout avec des blessés. Nous devons y être avant que ces hommes pénètrent dans la forêt.

Hannah et River m'aidèrent à me lever lorsque je constatai avec horreur que je n'avais pas encore assez de forces pour le faire seul.

— Hannah, je ne peux pas aller aux chutes, lui chuchotai-je alors que nous sortions sur la coursive et que je retrouvai avec bonheur les odeurs et le vent automnal. Quelque chose ne va pas, il faut que je retrouve Christina.

— Mais Jude, tu as besoin de repos ! Tu n'es pas en état de...

— Hannah, en état ou pas il le fera ! la coupa River. Alors autant l'y aider pour qu'il ait une chance d'arriver entier !

Elle ne dit rien mais je vis à son expression renfrognée, qu'elle n'en pensait pas moins. Nous descendîmes avec tout le monde, pendant que River allait discrètement nous chercher des armes et du matériel. Nous étions sur le point de sortir de la cité lorsque quelqu'un s'écria,

— Quelqu'un a vu la princesse Judith ?

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Chapitre de transition et comme ses copains...il ne me plait pas ! Il sera à reprendre ultérieurement. J'espère que vous aurez eu plaisir à le lire quand même ^.^

J'en profites pour vous apprendre que "Symbiose" est...#2 du classement !!^o^!! C'est ultra dingue *o* Merci, beaucoup, beaucoup à tous *-*

Des bisous et à bientôt sur la suite ^.^

Symbiose . Féline-Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant