Chapitre 11-1

4.8K 721 191
                                    




           

*Dans la forêt des bois du Drasill*

Je ne pris que le strict minimum pour aider mon corps à régénérer les dommages les plus graves et me maintenir en vie. De toute manière, vue l'étendue des dégâts, le processus de guérison complet serait long et me laisserait des marques indélébiles et cuisante. Ce qui, à l'instant présent, m'indifférait totalement ! Une seule chose m'animait, trouver au plus vite une personne connaissant le lieu de détention de Christina et lui arracher l'information...à n'importe quel prix.

D'un geste encore un peu tremblant, j'achevai mon sauveur non consentant, d'un coup de lame en plein cœur, lui épargnant ainsi des souffrances inutiles. Cet homme ne méritait nullement ce geste de compassion après tout ce qu'il avait fait subir à tant de monde, moi y compris, mais...je ne voulais pas avoir de remord envers un être aussi abject et ce geste apaisait mon âme.

— Tu aurais dû le laisser crever lentement...c'était tout ce qu'il méritait ! me dit Hannah d'une voix sourde, en passant à côté du deuxième homme agonisant en lui lançant un regard de pure haine.

— Je ne voudrais pas vous presser les amis, mais je pense que ce serait une bonne idée de sortir de ce trou...maintenant ! nous interpela River, planqué sur le côté de la porte, un fusil dans les mains.

Je fouillai rapidement les deux hommes à la recherche d'armes dissimulées et découvris deux dagues affutées en plus du fusil que je portais déjà, la bride me meurtrissant l'épaule. Je rejoignis River en même temps qu'Hannah et lui tandis l'une des deux lames, sachant que lui non plus, n'était pas très fan des armes à feu.

— Il me semble que la sortie est à gauche ? nous chuchota-t-il en se poussant légèrement pour me laisser prendre la tête du groupe.

— Sans doute, mais Worth est à droite, lui répondis-je en jetant un regard à Hannah avant de m'engager dans le boyau, les deux autres me suivant sans un mot.

Le trajet jusqu'à la salle de torture fut court, mais c'est néanmoins essoufflé et en nage que je l'atteignis, la douleur me tournant la tête et me faisant haleter. À tel point que je dû m'appuyer contre le mur quelques instants, pour reprendre mon souffle. Les autres me dépassèrent en me lançant des regards inquiets mais sans me proposer leur aide, ce dont je leur fus reconnaissant.

Ils avancèrent encore de quelques pas et stoppèrent, leurs regards douloureusement rivés sur un point précis. Je les rejoignis, mais n'en avais pas besoin pour savoir ce qui venait de provoquer cette réaction.

— C'est fini à présent, ils sont morts ! leur dis-je en les doublant d'une démarche décidée qui me couta plus que je ne voulais bien le montrer, en me dirigeant vers la cellule de l'inspecteur.

J'eux à peine le temps de faire sauter le cadenas rouillé, qu'Hannah était à mes côtés, me bousculant légèrement pour pousser la porte et se ruer à l'intérieur.

— Oh mon dieu ! l'entendis-je murmurer d'une voix tremblante, tandis que nous la rejoignions à l'entrée de la minuscule cellule.

Le sort de l'inspecteur avait été à peine différent du mien, me dis-je en l'inspectant d'un œil douloureux. Sauf que tout élémentaire qu'il était, il n'avait pas notre capacité à régénérer et ses blessures bien que moins nombreuses et importantes que les miennes, étaient dramatiquement grave. À tel point, qu'il nous reconnut à peine, ses yeux vitreux à deux doigts de se fermer pour l'éternité.

— River, passe-moi ta dague ! lui ordonna Hannah d'une voix blanche.

— Non Hannah...ne fais pas ça ! lui dis-je doucement mais fermement.

Symbiose . Féline-Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant