Chapitre 8:
J'étais assise au bord de la piscine tranquillement quand tous les sportifs sauvages de Clairefontaine décident de sauter dans l'eau. Évidemment je me fais éclabousser et on dirait même que je suis entrée moi dans l'eau. Mes cheveux et mon corps, recouvert d'un Paléo pour le cacher des regards des gens, sont mouillés. Ils rigolent tous, j'ai pas envie de me fâcher alors je souris. Ils se mettent tous contre le mur de la piscine et commence à discuter. Le sujet des femmes, des enfants et des copines arrivent. Je suis un peu gênée de cette situation mais je vais pas m'en aller comme ça.
-Et toi Grizzi, comment ça va chez toi?
-Tranquille. La petite grandit bien et tout va bien. J'ai décidé que demanderai Erika en mariage.Tous les gars applaudissent et lui saute dessue. Je suis aussi contente pour lui. Je ne savais pas qu'il avait une copine mais tant mieux. Je baisse la tête me rendant compte qu'ils sont tous en couple et que la plupart d'entre eux dont déjà papas. Et ma réflexion sur le fait que je ne sois pas attirante revient. Je n'aurai peut-être jamais d'enfants, je n'aurai peut-être jamais de copain ni de mari.
-Et toi, Fanny. Tu as quelqu'un?
Euh... Je vais dire quoi moi.
-Oui.
Bravo Einstein!!! Ils se montrent soudainement tous intéressés par le sujet. Sauf un, Antoine regarde ailleurs et commence à nager. Seul, dans son coin.
-Et on peut savoir comment il s'appelle?
Un nom, vite. S'il vous plait, aidez-moi à me sortir de ce pétrin!!
-Théo.Théo? THEO?? MAIS C'EST UNE BLAGUE FANNY? DE TOUS LES NOMS SUR TERRE IL FALLAIT WUE TU SORTES THEO? BIEN JOUER!!!
-J'ai un frère qui s'appelle Théo.
On regarde Antoine qui sourit. Il a l'air fier d'avoir un frère prénommé Théo. Mais je ne pense pas que ce soit le même. Je veux dire, ça serait quand même bizarre qu'ils soient frères, se serait trop de coïncidences en trop peu de temps. Et même, Théo n'est même pas mon copain! Je ne sais même pas si je le connaissais avant mon accident. Il est juste arrivé dans ma chambre en me disant comment il s'appelais, qu'on était ami avent et que je lui avait beaucoup manqué. Théo a été pendant ce dernier mois, un véritable ami. Il m'a écouté quand je n'allais pas bien, il m'a fait rire mais il m'a fait faire des conneries que jamais je n'aurais cru faire un jour.-Et, il est sympa ton Théo?
Changez de sujet bande d'imbéciles décervelés!!
-Ouais, il est très aimable.
-Tu devrais l'inviter à la soirée de demain. Il y aura nos femmes et nos enfants, comme ça tu ne seras pas toute seule.Et merde. Il ne manquait plus que ça. J'hoche les épaules et simule une réflexion. Je ne vais pas appeler Théo. Il en est hors de question! Et comme la discussion commençait à me souler un peu, je me suis lever, emportant mon paléo avec moi.
-Tu n'as pas chaud avec ce châle sur toi?
Cache toi, Fanny. Cache toi. J'enroule encore plus le voile autour de moi et me retourne. Je ne veux pas qu'ils sachent que j'ai ces marques. Mon corps me dégoute de plus en plus et je n'ai pas besoin de savoir ce qu'ils en pensent. Je leur souris et repars. Mais je croise mon père qui sort sur la terrasse. Il regarde et ouvre ses bras pour que je m'y faufile. J'ouvre mes bras et coince les deux bouts du voile entre mon pouce et mon index. Comme ça, je cache mon dos.-Ils ne te jugeront pas, Fan'. Ne t'inquiètes pas.
Je continue de me cacher et me sépare de mon père, je lui souris et pars à l'intérieur. J'entre dans ma chambre et m'habille. Jeans taille haute que je retrousse en bas des jambes et un t-shirt de l'équipe. Mes bras et mon visage sont les seuls endroits immaculés de mon corps. Il n'y a pas de marques et dieu merci.On est tous à table et on mange tranquillement quand le téléphone d'un des joueurs sonne. Ils se regardent tous les uns les autres et le responsable se lève, demande pardon et pars répondre. C'était Antoine. Alors on continue de manger parce que manger, c'est la vie et attendons qu'il revient. Sauf qu'il ne revient pas. Les cuisiniers s'apprêtaient à enlever son assiette mais je me précipite dessus et leur demande gentiment si je peux avoir son assiette. Mon père me gronde et je retourne à ma place. Sauf que c'est super bizarre qu'Antoine passe autant de temps au téléphone. Je décide donc de me relever et d'aller voir ce qu'il fait. J'arrive dans le hall et regarde un peu partout. Il est dehors, près de la piscine. Donc je sors et me mets juste derrière lui pour écouter, je ne pense pas qu'il sache que je suis là.
-Tu ne peux pas Erika, je t'aime moi. Tu ne peux pas partir. Comment on va faire avec Mia et la maison à Madrid et tout ce qu'on a construit! Non Erika je ne veux pas!
Je n'arrive pas à y croire. Elle est vraiment entrain de le larguer? Par téléphone??
-Erika, je t'en supplie, ne t'en vas pas. Je t'aime.
Et il éclate en pleurs. C'est sans doute la première fois que je vois un garçon pleurer, fin, depuis mon accident. Je me précipite sur lui et le prends dans mes bras, j'essaie du mieux que je peux de le calmer mais ce n'est pas évident. Il pleure vraiment à chaudes larmes.
-Aller Antoine, ça va aller. On est tous là pour toi.
-Je l'aimais comme un fou. J'allais lui demandé de m'épouser demain.Il allait lui demandé de l'épouser... Et elle est partie...
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La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}
FanfictionFanny Deschamps, jeune fille de 19 ans, survit à un accident aériens mais devient amnésique. Son père, Didier, veut lui redonner le goût de vivre. Il veut qu'elle se souvienne d'à quel point elle aimait le football. Mais pour ça, il compte sur ses j...