La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}

Chapitre 73

Chapitre 73:

-Mets ta main sur sa joue en passant par son menton.
La meuf elle passe son bras sur l'épaule d'Antoine. Je souffle.
-Le menton, c'est ça! Dis-je en lui montrant mon menton.
Elle fait genre le "AAAAAAAH JE SAVAIS PAS!!!!!" Vous voyez comment? Bref. Elle pose sa main sur sa joue. Ses ongles vernis d'un rouge vif, ses mains douces, ses belles mains. Juste sa main m'énerve mais alors quand je vois à quel point elle est belle, ça me donne encore plus la rage!
Je prends la photo.
-Lève un peu ton index s'il te plaît, comme si tu le caressais du bout des doigts.
Mauvaise idée, elle le caresse vraiment du bout des doigts. Je prends la photo, Parce que ça fait vraiment réaliste. Mais ça m'énerve.
-"Comme si" ne veux pas dire le faire. Mais bon. Je crois qu'on a tout.
Tout le monde applaudit. Ça va, c'est un footballeur pas Albert Einstein!
-Fanny tu as fait du beau travail! Je te félicite!
-Ouais, merci pour cette opportunité mais... Ce n'est pas ce que je veux faire. J'aimerais ouvrir ma propre galerie à Paris. Mais c'était une très belle expérience, merci!

Je lui serre la main, range mes affaires et commence à partir. Je sais qu'il est juste derrière moi, il n'a fait que de me dévisager pendant tout le shooting. Je veux juste rentrer le plus vite à la maison, retrouver Vanille, manger un bon plat et aller au lit.
-Fan', attends!
Il me prends le bras et me retourne pour que je lui fasse face.
-Quoi?
-Je suis désolé, okay?
-Je sais. Et moi je t'ai dit d'aller te faire foutre!
Je me retourne et entre dans l'ascenseur. J'essaie de le fermer le plus vite possible pour pas que je me retrouve dans le même endroit que lui. Mais par malheur, il arrive à entrer.
-On va discuter maintenant!
Je me mets au fond de l'engin, me bouche les oreilles et fait comme si rien n'était. Sauf que le mec, dingo comme il est, il appuie sur le bouton pour bloquer l'ascenseur.
-Mais t'es malade? On bloqué là dedans maintenant!
-Tu vas m'écouter?
Je commence à paniquer, je tourne en rond, ma tête tourne. J'ai chaud. Je m'assieds au fond et me mets en boule. Claustrophobie de merde!!!!

Je me couche par terre et fais des exercices respiratoires mais je n'arrive pas à me calmer. Je transpire, je suis trempe, je pleure. C'est horrible.
-Fanny, écoute moi... Inspire par le nez, expire par la bouche. Fais le plusieurs fois. Aller... s'il te plaît...
Il a l'air complètement paniquer. Il se passe la main dans les cheveux. Il tourne en rond.
-Aller Fanny...
Je ferme les yeux et me essaie de respirer calmement. Je frotte le sol avec mes ongles. Calme...

Ça fait plus de 20 minutes qu'on est la. Je me suis calmer mais personne ne parle. Sauf Antoine. Il répète sans cesse qu'il est désolé. Mais il ne comprend pas que j'en n'ai rien à faire.
-Je suis désolé.
-Je sais. Et je t'ai déjà dit...
-D'aller me faire foutre je sais.
Je continue de frotter le sol. C'est assez relaxant. Je commence à chanter "Over and over again" de Nathan Sykes. Si seulement ce que cette musique racontait pouvais se passer dans ma vie.
-Tu peux pas arrêter de faire du bruit avec ta bouche?
-Je chante! Et c'est entièrement de ta faute si on en est là! Donc si t'avais pas envie de te retrouver dans la même pièce que moi, t'avais qu'à pas bloquer cette merde.
Il soupire. Il frappe ses jambes puis fait les cents pas dans l'ascenseur. Il me stress la.

Dans 2 jours, c'est Noël. Le temps passe tellement vite. Je n'ai rien vu passer depuis le mois de septembre. Entre les cours et tout ça, le temps à filer. Je n'ai pas eu le temps de penser à autre chose tel que les garçons ou encore la galerie que j'aimerais ouvrir. Les cours de photographie et de dessins m'ont un peu surcharger. Chaque semaine je dois présenter de nouvelles photos. Il faut d'ailleurs que j'envoie les photos de Thylane à mon école. C'est assez stressant d'autant plus que j'ai vraiment envie d'exposer ces photos.
-J'ai demandé Erika en mariage...
Je me relève précipitamment. Je le regarde, il a la tête baissée. Puis je ne sais pourquoi, je me mets à rire.
-C'est bête, elle va te larguer à nouveau comme la pourriture que tu es.
Je me recouche. Un énorme secousse s'en suit puis les portes de l'ascenseur s'ouvrent.
-Oh fabuleux!
Je me lève et sors de cet endroit pratiquement en courant. J'entre dans ma voiture et regarde devant moi. Mes mains sur le volant et les larmes sur les joues. Mais il est con?... Pourquoi il me dit ça? Pourquoi il a fait ça? Pourquoi? Je n'arrive pas à comprendre. Je l'aime tellement mais il me fait souffrir à n'en plus pouvoir. Ça me fatigue.

J'allume le contact et roule. Le feu change au rouge je m'arrête. Les larmes continuent de couler sur mes joues. Ça fait tellement mal. Il va se marier et baptiser sa fille. Il continue sa vie d'avant et moi je stagne. Mais je n'ai pas de vie d'avant. Il m'a donner l'espoir qu'on pouvait, ensemble, construire une vie. J'ai été trop bête de le croire. La preuve aujourd'hui. Il va se marier, il avance dans la vie et moi je suis la, dans ma voiture, à pleurer pour lui. T'es trop naïve Fanny Deschamps. Beaucoup trop... Tu aurais dû écouter ta mère dès le début et maintenant regarde où t'en est. Des la première fois où il est retourner avec elle, je savais que, pour moi, ça allait être un problème. Je ne sais plus....
PPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP
Je sursaute et me retourne, un énorme camion me klaxonne. Je regarde le feu, il est vert. J'avance doucement mais une voiture venant de Ma gauche grille le feu rouge et vient en ma direction. Je vais mourir, c'est fini. Je cris genre hyper fort tout en freinant super fort aussi. Je tourne le volant en même temps. J'ouvre les yeux que j'avais fermé plus tôt. Je sors de la voiture qui a percuter un arbre. Pauvre voiture, pauvre arbre. Je regarde autour de moi. Plein de voiture sont les unes contres les autres. Elles sont toutes cabossées. Il y a des personnes en sang, d'autres inconscientes. J'ai éviter un accident. J'ai évité un accident...
J'entre dans ma voiture et me casse de là. Je roule vers chez moi. Plus jamais je ne sors de la maison. Plus. Jamais. Une fois devant l'immeuble, je sors de la voiture en courant et monte les escaliers, en courant. J'ouvre la porte, la referme, a clé et pars dans ma chambre. Je me mets sous la couette et laisse mes larmes couler. Je sens Vanille marcher sur le lit. Je sors ma tête et elle vient se frotter à moi. Je renifle et elle vient lécher ma joue où se trouvais une larme. Je la prends et la caresse. Vanille est sans aucuns doutes la meilleure chose qui m'est arrivée depuis bien longtemps. C'est Ma fidèle compagne, je sais qu'elle ne me lâchera jamais. Je l'aime fort!

Je me déplace tel un zombie dans mon appartement, couverture autour du corps, pantoufle avec des oreilles de lapins, une tasse de lait à la main. Cliché? Je sais. On toque à ma porte alors que j'allais m'assoir. Je me lève en soufflant et vais ouvrir.
-Salut...
-Antoine?
Il regarde l'intérieur de mon appartement puis moi, puis l'appartement puis moi. J'ai compris. Mais je vais pas l'inviter. Quand même.
-Tu m'invite pas à entrer?
Je le regarde fixement. Pourquoi il est la? Ça lui fait plaisir de me voir dans cette état? Crétin!
-Ouais, entre.
Il sourit et entre. T'es tellement naïve Fanny! Tu pense non mais tu dis oui! Crétine!
-Tu veux boire quelque chose?
Je sors le coca, connaissant déjà la réponse.
-Un Coca, s'il te plaît.
Qu'est-ce que je disais? Je lui amène son verre de coca et m'installe un peu plus loin de lui. Qu'est-ce qui l'amène ici? Pourquoi est-il chez moi?
-Alors? Que me vaut ta visite?
Il pose son verre sur la table basse et me regarde dans les yeux.
-Je repars à Madrid et je pense qu'on ne s'est pas quitté en de bons thermes dans l'ascenseur. Donc je voulais m'excuser et te dire au revoir.
Je baisse la tête. Qu'est-ce que j'attendais? Qu'il vienne demander Ma main? Qu'il vienne dire qu'il m'aime à en mourir? Pfff quelle naïveté!
-Umm... t'excuser de quoi au juste?
Il me fixe et fronce les sourcils en plissant les yeux.
-J'avais pas compris qu'Erika t'avais "invité" juste pour te faire du mal.
-T'avais pas compris ça, comme t'a toujours pas compris qu'elle se fous de toi. Elle ne t'aime pas. Elle aime ton argent.
-Erika n'est pas comme ça!
Je le regarde intensément. Pfff enfait, je suis pas la seule naïve dans ce monde, ça me rassure un minimum.
-T'es naïf. Quand tu te rendras compte que t'es entrain de te faire marcher sur les pâtes, faudra pas revenir, je ne serai plus là.

Reviens...