Chapitre 28:
-Tu n'avais pas à me défendre. Je ne t'ai rien demandé.
-Un ''merci'' suffi. Mais je saurai pour la prochaine fois.Je repars vers ma chambre après mon mini dialogue avec Anto qui m'a légèrement pompé l'air. Il ne peut pas tout simplement dire merci? Je ferme ma prote à clé et allume la télévision. Une émission sur les mouches se présente devant moi. Wow... Passionnant. Je change de chaine et vois un documentaire sur le foot. Je m'attarde dessus et vois le visage d'Antoine passé. J'écoute un peu mais change de chaine pour ne pas continuer à voir sa tête de citrouille. Je reviens sur la chaine de la mouche et regarde. C'est tellement ennuyant la vie d'une mouche. Je n''aimerais pas en être une. Déjà, à peine on te voit qu'on veut déjà te tuer à l'aide de ce que l'on appelle un tue-mouche. C'est effrayant non? Bref.
-Fanny! Ouvre-moi cette porte immédiatement.
Je sursaute d'un coup en entendant mon père frapper à la porte de toutes ses forces et crier tel un mammouth. Je lui ouvre la porte et le regarde.-Elles sont où mes photos de l'entraînement d'aujourd'hui?
Je regarde ma montre et vois qu'il est passé 11h40.
-Oh papa, je suis vraiment désolée. Je me suis endormie après la nuit de hier.
-J'espère que ta valise est prête, on s'en va à Clairefontaine. On part à midi.Je lui fais un bisou sur la joue et referme la porte. Je finis ma valise, la ferme et la pose devant la porte. Je m'éloignais à petits pas de celle-ci quand quelqu'un entre dans ma chambre tel un rhinocéros. Ouais, le monde des mouches m'a passionnée jusqu'à la fin et je compare tout le monde à des animaux. et mon cher rhinocéros n'est autre que le total contraire. C'est un petit nain. Un gnome. Comme moi... Un peu plus grand... Bref, Anto est là.
-Tu l'as fait exprès n'est-ce pas?
-De quoi tu parles?
-D'être restée dans le stade hier soir. Tu voulais faire ta petite victime pour que les gens te remarque? Pour que les gens sachent que tu existes. Tu voulais te montrer encore? Arrête de faire ça, c'est ridicule. Tu n'es qu'une gamine de 19 ans. Qu'est-ce que tu veux que les gens remarquent chez toi? Ta stupidité?Oula, je vous jure, j'ai essayé de me retenir. Mais ma main est partie toute seule. Il finira avec un œil au bord noir avant la fin de l'Euro.
-Sors de ma chambre.
Il reste là planté à me regarder. Je ne peux pas empêcher les larmes couler parce que malgré le fait que je veuille me faire passer pour quelqu'un de fort et résistible, je ne le suis pas du tout. Je suis faible. Et voyant qu'il me regarde pleurer devant lui, ça me rend encore plus vulnérable. Je vais vraiment exploser.-ANTOINE, DEGAGE DE MA CHAMBRE!!
Il se retourne et s'apprête à sortir mais se tourne de nouveau vers moi.
-Je vais arrêter de venir vers toi. Les gamines c'est pas mon genre. Mais je voulais que tu sache que je sait ce que tu caches sous tous tes vêtements. Tu auras beau vouloir me garder loin de toi mais je suis le seul à savoir l'état de ton corps alors tu reviendras vers moi toute seule. Fais moi encore un coup foireux, je montre à tout le monde les photos que j'ai pris de tes jambes et de ton ventre.Mon monde s'écroule sous mes pieds. Il vient de détruire mon monde. Il a vu mon corps. Il a vu mes cicatrices. Il a vu mes plus grosses hontes. Il a vu la partie de moi que je ne voulais pas montrer. Il a vu... Je le hais. Du plus profond de mon cœur. Je n'ai jamais senti autant de haine envers quelqu'un. Je le pousse en dehors de ma chambre et ferme à clé la porte. Je m'appuie dessus et éclate fortement en sanglots. Les larmes coulent à flot et les bruits sortent de ma bouches sans aucun problèmes. Ma respiration se fait courte et les pleurs de plus en plus forts. Je n'arrive plus à contrôler. Je vais exploser. De quel droit il prend des photos de moi, de mon ventre? Dieu sait ce qu'il a vu. Et rien qu'à cette idée, je pleure encore plus. Je suis dégoutée de mon corps.
PDV ANTOINE:
Appuyé à sa porte, je l'entends pleurer. Elle pleure tellement fort que je pense que tout l'hôtel peut l'entendre. Je n'ai pas de photos. Je n'ai jamais osé ne serait-ce qu'une seule fois approcher une femme sans son accord. La fois où j'ai vu les jambes de Fanny, je me suis posé des questions et j'ai compris qu'elle mettait des pantalons pour que personne ne voit ses marques. Mais je ne savais pas qu'elle voulait les cacher à ce point. Je n'aurais jamais dû dire un mensonge pareil. Peut-être que c'est moi le gamin en fin de compte. Je sais que ce que je lui ai dit avant que je parle des marques lui a aussi fait mal. Je ne sais même pas pourquoi je lui ai dit ces atrocités.-Hey, pourquoi elle noie sa chambre?
Je relève les yeux et vois Kanté et Kingsley près de moi. Ils me regardent et décident de m'aider à me relever.
-J'ai dit quelque chose que je n'aurais pas dû. Je ne pense pas ce que je lui ai dit. Je suis un crétin.
-Aller on va chercher tes affaires dans ta chambre et tu nous raconteras tout dans le car.
-Je n'ai pas très envie d'en parler...PDV FANNY:
-Euh... Fanny, il pleut, pourquoi tu portes des lunettes de soleil?
Dimitri se poste devant moi et me regarde avec un regard plein de point d'interrogation.-Je t'en pose des questions Dimitri? NON, merci de dégager le passage pour que je puisse entrer dans le car. Bande de crétins.
L'arrogance n'arrange rien, Fanny Deschamps.
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La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}
FanficFanny Deschamps, jeune fille de 19 ans, survit à un accident aériens mais devient amnésique. Son père, Didier, veut lui redonner le goût de vivre. Il veut qu'elle se souvienne d'à quel point elle aimait le football. Mais pour ça, il compte sur ses j...