La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}

Bonus II

Chapitre Bonus:

Flashback Mars 2018:
-Ne t'inquiète pas Antoine, je suis sûre que vous aller tout défoncer!
Fanny caresse son ventre bien arrondit tout en souriant. J'ai eu mon anniversaire hier mais nous le fêterons avec nos amis dans quelques jours.
Fanny me rassure sur le fait que le mondial va nous appartenir et que comme nos compatriotes de 1998, nous allons vaincre le monde. Je sais qu'on en est capable, surtout avec la bonne équipe que nous avons. Il y a des jeunes très prometteurs.
-Moi je suis que tu vas tout casser! T'es le meilleur mon cœur.
-Tu dis ça parce que je suis ton mari.
-Pas du tout! Je dis ça parce que je sais qui tu es, je sais ô combien tu travailles dur pour y arriver. Antoine, vous serez récompensés. Tu seras récompensé!

15 Juillet 2018: Moscou, finale CDM
Elle a raison, il faut que nous y arrivions. Nous nous sommes tellement battu pour en arriver là. Là, à ce moment précis, nous chantons la Marseillaise, notre hymne. Tous les français chantaient à plein cœur et je ne pu m'empêcher d'être ému. Quelle belle ambiance. C'est dommage, tellement dommage que ma Fanny ne soit plus parmi nous, elle aurait adoré.

Le coup d'envois est sifflé. Les croates sont coriaces et ne lâchent rien mais malheureusement pour eux, Mandzukić marque contre son camps. Mais bien vite, ils rattrapent le score.
Minute 37: un penalty en notre faveur est sifflé.
Paul me regarde puis regarde le ciel. Lui aussi vit un moment difficile après la perte de son père. Nous savons que nous pouvons compter l'un sur l'autre. Je regarde le ciel lui priant pour que je marque, l'arbitre siffle, je shoot. But... je touche mon cœur et la remercie. Je sais qu'elle est là. Peut-être que c'est son âme de joueuse et compétitrice qui a shooté à ma place.
Mi-temps, Didier se gratte la tête. Lui aussi stresse pour cette finale. Il entrerait dans l'histoire du foot français. Mais je sais bien qu'autre chose le tracasse.

Pip-pip-piiiip!
On a gagné... ON A GAGNÉ!!!!!
Sans me retenir, j'éclate en pleurs. Mais ce sont uniquement des larmes de joie.

J'y crois pas, on n'y est arrivé! Fanny avait raison, elle avait entièrement raison. Je regarde alors automatiquement vers le ciel.

C'est grâce à elle. J'ai eu la force et le courage d'avancer. De ne rien lâcher. Elle m'a fait monter la pente, elle m'a donné des enfants merveilleux.... LES ENFANTS!
Je me dirige en courant vers les gradins où se trouvent Erika et Mía. Mais je ne vois pas ma fille.
-Elle est où Mía? Je demande à Erika.
Elle me la montre du doigt. Elle est avec Theo près des gradins. Je la prends et l'amène avec moi sur le terrain. Marie et Tristan n'ont que quelques mois alors je les ai laissé à André et sa femme qui attendent eux aussi un bébé.
Didier m'arrête dans mon élans de bonheur et me prend dans ses bras.
-Elle serait fière de toi, Antoine. Elle est fière de toi.
-Je le sais. C'est elle qui a marqué ce soir, pas moi.
Il sourit, me serre encore une fois dans ses bras, me tend une lettre et me laisse aller fêter.

Cette victoire, cette étoile, cette soirée. Je la dédie uniquement à ma femme. Ma femme qui est malheureusement partie mais qui reste près de nous malgré tout.
La coupe entre les mains, je la lève au ciel, honorant mon amour pour elle.

Mon amour,
Peu importe ce qu'il arrivera dans le futur, je veux que tu sois conscient de quelque chose. Mon amour pour toi est démesuré, je n'arrive pas à y trouver une fin, il n'y a pas de fin. Mon amour pour les enfants est infini mais mon amour pour toi est universel. J'ai confiance en toi, je t'aime et comme on le disait si bien: la vie est une pute, alors baise la. Baise la avec toute la rage que tu as à l'intérieure de toi. Avec toute la rage que cette même vie t'as donnée. Tu verras Antoine, la vengeance de la vie de quelqu'un est plus fort que tout. Vis. Vis pour moi! Vis pour les enfants. Et n'oublie pas que je t'aime!
~Ta femme, Fanny!