T2 Chapitre 2

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Chapitre 2:

Je suis à l'aéroport où il est sensé prendre son avion dans exactement 2 heures. Je ne peux pas le laisser partir. Il est hors de question. Il faut qu'il sache que j'étais là-bas le 31 décembre. Je le vois, habillé avec un des pulls avec la marque de vêtements de son frère.
-ANTOINE!
Il se retourne et me regarde. Je cours vers lui et manque de tomber en arrivant vers lui mais il me rattrape. Maladresse quand tu nous tiens!
-Antoine, tu peux pas t'en aller, il faut que tu saches quelque chose.
Il me regarde fixement et me dit de m'expliquer.
-J'étais la... j'étais à Madrid le mercredi de nouvel an. J'étais près de toi. Je voulais te faire la surprise de te courir dans les bras à minuit mais Erika est arrivée avant. Je voulais venir mais tu l'as embrassé à pleine bouche, je pouvais pas venir, je n'en avais pas la force.
Je baisse la tête pour ne pas qu'il voit mes larmes. Il lève ma tête, pose ses mains de part et d'autre sur mon visage et m'embrasse. Ça m'avait tellement manqué. Il m'avait tellement manqué. Je souris en même temps qu'il m'embrasse puis on se sépare. Il sourit mais au fur et à mesure, son sourire de fane.
-Je ne peux pas Fanny. Je me marie dans quelques jours.
Mon sourire disparaît à la seconde où il dit ça. Il m'embrasse une dernière fois puis part en direction de sa porte d'embarquement. Je m'assieds par terre contre le mur et laisse mes larmes couler silencieusement. Moi qui croyais qu'il aurait pu dire oui et qu'il reviendrait avec moi quelques jours à Paris. Pourquoi est-elle toujours obligée de tout gâcher? John, pourquoi es-tu parti? On aurait dit un prince amoureux d'une gitane de la rue et qu'il s'est rendu compte que les lois du château c'est plus important que les gens de la rue. Cest pas tout à fait ça mais presque. Je l'aime moi... pourquoi est-il obligé de rester avec quelqu'un qui ne l'aime et que lui-même n'aime pas?

Je me lève et pars de cet aéroport que je connais que trop bien. J'entre dans ma voiture et regarde la place à côté de moi. Puis à nouveau la route. Sur un coup de tête, je pars à Clairefontaine. Il faut que je revienne aux sources. Je sais que l'équipe féminine y est en ce moment, ça va sûrement me faire du bien de retourner et de rencontrer les filles qui remplacent mes anciennes coéquipières. Je conduis pendant près d'une heure avant d'arriver à destination. Je prends mon sac à main et sors de la voiture. Je suis assez stressée de les rencontrer ou pour certaines, retrouver. Je suis contente de retrouver le staff et les cuisiniers, par contre. Je monte les quelques escaliers et me dirige vers la salle de rassemblement où elles doivent sûrement avoir une conférence avec leur sélectionneur. En effet, Olivier Echouafni se tient devant elles leur expliquant et démontrant quelques stratégies à avoir sur le terrain. Les souvenirs remontent et je ne peux que sourire en me souvenant des bons moments passés ici avec mes anciennes coéquipières. J'entre dans faire de bruit, je vois qu'Olivier me repère mais fait comme si rien n'était. Je m'assieds au fond de la salle et écoute ses explications. Mon père m'avait enseigner quelques unes de ces techniques. Cette salle, où les mecs se rassemblaient pour savoir s'ils étaient titulaires ou non, cette salle où mon père nous à expliquer tant de chose. Je ne peux empêcher une larme de couler. C'est ici, à Clairefontaine, que j'ai rencontrer Antoine. C'est ici que tout a commencé. Et malgré tout, c'est ici que tout s'est arrêté. Depuis qu'on a quitté Clairefontaine, on n'a pas tenu plus de 2-3 semaines ensembles. Donc ça compte pas. Il me manque.

-Fanny?
Je me retourne et vois une jeune femme brune aux yeux bleus. Eve. Eve Perisset.
-Eve!
Je me lève et la serre dans mes bras. Eve était dans l'avion avec nous. Et apparement, elle a survécu et n'a pas arrêté sa passion. Elle me serre fort dans ses bras et je sens un liquide me couler sur la nuque. Je resserre aussitôt mes bras autour d'elle. Je ne sais pas ce qu'elle a enduré les mois après l'accident mais je pense qu'on aura le temps d'en parler.
-Comment tu vas Fan'? Tu m'as tellement manquée! Tu es devenue si belle!
Je souris et la remercie.
-Tu m'as aussi tellement manquée! Et si on allait discuter un petit moment? Si tu as le temps bien sûr.
Elle me prend la main et on sort du château. On se dirige vers la forêt proximité et je la vois prendre le chemin de la clairière.
-Comment tu connais cet endroit?
-On y venait ensemble Fan'. Je savais que t'étais amnésique mais pas à ce point.
Je baisse la tête. Mes souvenirs étaient sensés revenir. Mais je ne me souviens que d'une petite partie. Elle se rend compte que ce qu'elle m'a dit ça fait un peu de mal alors elle me court dans les bras et m'embrasse le front tout en demandant pardon.
-Comment t'en es-tu remise? Je demande.
Elle s'assied par terre et commence à arracher l'herbe. Je m'installe donc en face d'elle et attends son récit.
-Je ne m'en suis pas remise tout de suite. Je n'ai recommencé à jouer que au mois de janvier. J'ai eu beaucoup de mal à repartir dans ma vie après l'accident. J'ai dû faire de la rééducation, j'avais les bras dans des plâtres, j'ai perdu beaucoup de poids, Léo m'a laissée quelques jours après l'accident et voilà.
-Diogo aussi... mais il est revenu.
-T'étais pas avec Antoine?
Je baisse la tête.
-Ah je demande hein! Je sais pas si c'est vrai. J'ai vu ça dans les médias et dans vos réseaux sociaux respectifs. Donc j'en concluais que oui mais vu ta tête, c'est non.
Je lui explique que depuis le mois de juillet on ne fait que des va et viens. Que ne reste jamais bien longtemps ensemble et que c'est la catastrophe. L'histoire avec John et Erika. Puis l'euro en général puis l'histoire avec Diogo. Puis pour finir je lui raconte pour ma mère, ce qui la rendu vraiment triste. Je lui raconte que j'ai retrouvé mon frère et que j'ai réussi à ré-unir notre famille.

On discute encore longtemps jusqu'au moment où mon téléphone sonne. Je regarde qui c'est. Le message qui s'offre à moi me rempli d'espoirs mais me déçoit tout autant. Je suis si naïve.
Antoine:
Tu disais que la lumière de tes yeux c'était moi, maintenant on se regarde et tu te demande pourquoi ça ne marche pas. Je suis fatigué de vivre dans un monde qu'à toi mais donne moi une chance, je ne t'abandonne pas.
Je t'aime

Je t'aime, le mot qu'on utilise dorénavant pour tout ce qui existe, même les fleurs on les aime.

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Moi: Suisse, Gruyère🇨🇭

Bisous bisous
~Adriana

La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant