Chapitre 4

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Chapitre 4:

Hugo est resté avec moi un petit moment. Il avait ramené un livre avec toutes les photos des joueurs et me les a montré. Il m'a raconter quelques anecdotes et nous avons passé un bon petit moment ensemble.
-Je vais te laisser te reposer, je crois que tu dois préparer le petit-déjeuner demain matin.
Je lui souris et il me fait un bisou sur la joue.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir, je l'arrête.
-Hugo? Est-ce qu'on était proche avant?
Il hoche la tête.
-Tu étais ma petite soeur d'amour. Personne n'avait le droit de te toucher. Je te protégeais de tout et de tous. Je t'aime vraiment fort Fanny. Tu me manques.
Et sur ces mots, il s'en va.

Je me lève, ce matin, avec une énorme flemme. Je dois aller aider en cuisine pour mette le petit-déjeuner au buffet. Il n'est que 7h28 et mon réveil sonne dans deux minutes mais je me lève déjà. J'attache mes cheveux en une queue de cheval, je me lave le visage et les dents. Je m'habille assez simplement, pas besoin de faire la belle.

Je descends au réfectoire et dis bonjour au personnel qui est déjà là. J'aide à mettre la table et à disposer la nourriture au buffet. Le premier à descendre est mon papa. Je le vois serrer la main à tout le monde même à moi... Je sais que c'est à cause de mon comportement de hier soir. Je prends donc l'initiative de le tirer vers moi et de le serrer dans mes bras.
-Je t'aime papa. Je suis désolée...
Il me caresse les cheveux et ça me rassure. Il n'est pas entièrement fâché.

Je lâche mon père et lui souris. Je me retourne mais un abruti du football me renverse son café dessus. Je regarde mon t-shirt de l'équipe toute tachée puis je lève le regard vers la personne.
Il regarde mon t-shirt. Étant donné qu'il est plus grand que moi, il m'a renversé son café sur le haut du t-shirt... Sur ma poitrine. On voit un peu à travers. Et qui c'est le maladroit?
-Ça va, je ne te gène pas?

Monsieur Griezmann me regarde enfin dans les yeux. Il prend une serviette est commence à essuyer ses mains et sa tasse puis me tend la serviette. J'en n'ai pas besoin, je vais me changer.
-T'excuser c'est dur?
-Moi? C'est toi qui t'es retournée comme une sauvage.
-Moi, une sauvage? Bah bien sur, voyons!

Je passe à côté de lui en lui tapant l'épaule avec le mien. Même si je fais deux centimètres mais bon. Mais faut dire que lui, ce n'est pas le plus grand du troupeau non plus hein! Je monte les escaliers en courant et entre dans ma chambre. j'enlève mon t-shirt et en prends un autre dans mon armoire. Il est blanc avec le coq de l'équipe et FFF écrit dessus. Cela doit être une fierté de porter ce t-shirt. Mais moi, j'en suis pas fière pour autant. Je sais que je déçois mon père en disant ça mais faut se rendre à l'évidence, je ne suis plus la même Fanny d'avant mon accident. Et je ne sais sincèrement pas laquelle est la meilleure.

Je sors de la chambre rapidement pour quand même aller manger quelque chose. Je serais fâchée si ces monstres mangeaient tout ce qu'il y avait pour le petit-déjeuner. Et franchement, j'ai aidé à préparer la table et le buffet, si je ne mange rien, je me fous en rogne et j'arrête de préparer ça tous les matins. En arrivant en bas, je les vois tous discuter les uns avec les autres. Mon père me repère et me sourit, décidément, il ne fait que ça. Mais ça me fait plaisir de le voir heureux. Je sais que ces derniers temps n'ont pas été de tout repos pour lui. Je suis restée trois mois dans le comas après mon accident, il faisait des allés-retours entre le bureau et l'hôpital. Il m'a raconté que maman l'a quittée il y a plus ou moins 3 ans. Il n'est jamais à la maison et elle en a eu marre. Je peux la comprendre, je ne lui en voudrai pas. Mais je sais que papa tient à son travail. Il a surement beaucoup lutter pour en être la.
-Tu t'installes avec nous, chérie?

J'hoche la tête et je m'approche du buffet et vois qu'il ne reste qu'un petit donut. Sympas les sportifs. D'accord ils ont besoin de forces et tout le tralala mais par pitié de l'humanité, est-ce qu'il est possible de penser au partage? Je prends donc le donut et m'installe à côté de mon père.
-Tu ne prends que ça?

Je regarde la table et observe les assiettes de ceux qui en ont plus. Et je peux vivement constater que c'est Antoine et Pogba? Je souris. J'en connais deux qui ne vont être contents.

-Oui, Antoine et Paul ont tout pris. Il ne restait que ça.

Mon père leur demande de partager et d'en donner un peu. Ils râlent et soufflent de mécontentement. Moi, je cris de joie. Je ne peux empêcher un petit rire lorsque Antoine me lance un regard noir. Ahaha, j'aime la vie.

Ça c'était avant qu'il ne m'apprenne la vraie vie

La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant