Chapitre 25

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Chapitre 25:

''Tôt ou tard, la vie te donnera ce que tu mérites'', me disait ma mère dans l'un de mes flash. Elle a peut-être raison, je ne sais pas.

Je tire le ballon en face de moi dans la cage vide mais le ballon revient après avoir toucher le poteau du haut.

-C'EST UNE BLAGUE, MERDE!!!
Je me couche par terre et respire calmement. J'en ai tellement marre d'être ici et de voir tous les jours, Antoine et Erika dans les coins en train de ''rattraper le temps perdu'', comme m'avait-elle dit. Déjà, je croyais que la famille c'était interdit ici! Mais bon, elles s'en vont aujourd'hui alors dès le matin, les bisous par-ci, par-là ont commencé. A table, au salon, dans les gradins, OH C'EST BON!!

En plus, hier, Antoine est venu me demander si je pouvais garder Mia pendant quelques heures. Ouais, et devinez pourquoi? Il voulait ce faire sa meuf tranquille. Ah! Je vous jure, j'ai la rage!! Et si j'imaginais la tête d'Antoine à la place du ballon? Je regarde le ballon avec intensité et d'un coup, comme par magie, l'image d'Antoine apparaît. Je recule et fixe ses yeux. Je ferme un peu les miens et shoot le ballon sans regarder où il atterrit.
-Qu'est-ce qui te prends de me casser tous les filets?

Je relève la tête et vois Hugo. Il rigole sauf que moi, ça ne me fait pas rire. Je suis vraiment désespérée. Et comment cela se fait que je casse tous les filets, ça aussi ça m'énerve. Je ne sais même plus si je souris ne serait-ce qu'une fois pendant la journée.

-J'en sais rien. J'en ai marre. Et vu que tu me parles du passé je suppose que tu m'as aussi grillée?
Il écarquille les yeux. Eh merde... Il n'avait pas remarqué.

-Non, je rigole, je t'avais grillée au moment même où Antoine est sorti avec toi de sa chambre et que tu étais rouge comme une tomate quand il a dit que tu ne te souvenais de nouveau de rien. On peut savoir ce qui t'as pris d'inventer des histoires comme ça?

Je ne sais même pas moi-même. Je ne veux pas les écouter me faire la morale comme me l'a fait mon père. Je n'ai vraiment pas que ça à supporter. Telle qu'Erika. Mais aussi, pourquoi j'ai la rage contre elle alors qu'elle ne m'a rien fait? Je voulais peut-être qu'il s'intéresse un peu plus à moi. C'est dégueulasse ce que je dis mais l'amour rend fou. Mais quel amour, tu n'es pas amoureuse de lui, Fanny. C'est ridicule.
-Fan', t'es avec moi?
-Excuse-moi. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je voulais un peu plus d'attention d'Antoine peut-être.
-Tu l'aimes?

Je baisse la tête. Oui je l'aime. Comment je le sais? Les frissons quand on est les deux, la joie que je ressens quand je suis seule avec lui, l'envie de l'embrasser sans cesse et de le serrer dans mes bras. La jalousie... L'énorme jalousie que je ressens envers Erika.

-Tu veux que j'aille lui en parler?
J'agite ma tête de droite à gauche pour l'assurer qu'il n'est pas nécessaire de lui faire part de mes sentiments arrivés étrangement vite. Je ne veux pas qu'Antoine soit au courant. Cela éviterait beaucoup de problèmes.

-Non, je ne veux pas de problèmes avec Erika. Je l'aime bien, elle est sympa mais je ne veux pas de problèmes. Je ne mérite même pas qu'il me porte ne serait-ce que le quart de mon importance.
-Pourquoi dis-tu une chose pareille? Je ne te comprends pas Fanny.
Je rigole, gênée.
-Je suis stupide. Je ne sais pas ce que je veux. J'aime Antoine mais je lui mens, je n'aimais pas le foot et je commence à apprécier de plus en plus ce sport. Je ne voulais pas passer des semaines avec des sportifs décervelés et me voila meilleure amie avec quelques un d'entre eux. Même moi je ne me comprends pas.

Hugo regarde derrière moi et me regarde à nouveau. Je me retourne et vois Antoine. Merde.
-Donc, tu m'as menti. En quoi m'as-tu menti, Fanny Deschamps?
Je baisse les yeux. Mes yeux transpirent et je les essuie à la vitesse de la lumière pour ne pas laisser paraître ma tristesse.
-Je suis désolée, Anto.
-Tu n'es qu'une égoïste, Fanny. Tu ne penses qu'à toi. Tu ne sais pas à quel point je m'en suis voulu pour ce qu'il t'était arriver. Je me suis soucié de toi et je me suis beaucoup inquiéter. Tu n'es qu'une hypocrite.

Et là, je pleure vraiment. Je fonds en larmes parce que je sais qu'il a entièrement raison. Je sais, je suis une lâche. Je suis horrible. Mais c'est si blessant venant de la personne que vous aimez. Je vous promets, ça brise le cur.

-Grizzi, t'y va un peu fort là, avec les mots.
-Tu sais quoi, Hugo? J'en ai rien à foutre, elle le mérite amplement. Elle ne pense qu'à elle. Tu l'a pardonnée alors qu'elle vous a tous menti, bah moi, je ne pardonne pas comme ça.
Il se retourne vers moi, sévèrement.
-Je te déteste Fanny Deschamps, tu aurais peut-être du crever dans cette avion, ça nous aurait permis de ne jamais te rencontrer.

Putain, ça fait mal...

La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant