Chapitre 11:
-Tu me promets de venir voir l'expo?
-Je te le promet! Je dois aller pour la sélection alors j'y serai de toutes façons. Ne t'inquiète pas.
Je lui embrasse le cou et prends ma valise. Nous sommes devant ma porte d'embarquement. Je retourne à Paris et Antoine reste ici, à Madrid, pour encore quelques semaines. Mon père m'a appelée ce matin m'annonçant avoir besoin de moi pour les nouvelles photos de l'équipe. Je serai donc aussi à Clairefontaine mais Antoine ne le sais pas encore.
-Allez, file! Tu vas louper ton avion.
Je le regarde faussement choquée.
-A croire que tu veux que je m'en aille. Okay.
Je prends mon sac qui était par terre et commence à partir mais il prend mon poignet en possession sans me faire mal et me tire vers lui, nos bouches s'entrechoquent. Il sourit et je fais de même, profitant des derniers petits moments que nous avons devant nous.''Les passagers du vol 29749 en direction de Paris, sont priés de se diriger vers la porte d'embarquement.''
J'embrasse encore une fois Antoine tenant son visage entre mes mains. Il a la peau douce et je profite de ce moment pour mémoriser tout ses traits du visage. Mes mains se perdent finalement dans ses cheveux et sur sa nuque. Il pose l'une de ses mains sur ma fesse et me rapproche de lui, il sépare nos bouches d'à quelques centimètres à peine et dit:
-Tu vas me manquer. Je t'aime fort Fanny.
-Je t'aime aussi Antoine.Paris! Wow, on dirait que ça fait une éternité que je n'y ai pas pieds. J'ai quand même quitté Paris au mois de juin et on est déjà à 2 jours du mois de septembre. Je reprends les cours la semaine prochaine et mes photos seront exposées à partir de la deuxième semaine de ce mois. Je suis tellement excitée à l'idée d'exposer.
Je descends du taxi et sors ma valise pour la monter dans mon appartement, celui que je partage avec la famille de mon frère. J'entre dans l'appartement et avance sans faire de bruit mais une pile électrique s'accroche a moi me donnant pleins de bisous sur le visage.
-Isaac, lâche-moi!!!!!!!!!!!
-NNAAANN. Tu m'as manquée tata, ça faisait longtemps que tu étais partie. Je croyais que tu ne m'aimais plus...
Oh.. il est trop chou. Je le prends dans mes bras et lui fais un baiser rapide sur les lèvres comme les mamans le font aux enfants. Il me sourit et me serre fort contre lui. Il est adorable ce petit. Il a peut-être que 10 ans mais c'est le petit mec le plus mignon que je n'ai jamais connu.
-Je t'aimerai toute ma vie, Is'.
-Tu me le promets?
Je lui réponds d'un hochement de tête et d'un sourire. Anthony et Julien débarquent et me prennent eux aussi dans leur bras.
-Je suis content que tu ne rentres que maintenant, c'est bon signe, non?
Mon frère me sourit, il sous-entend surement quelque chose en rapport avec Antoine mais il va vite recaler son sourire quand je lui raconterai tout ce qu'il s'est passé en à peine quelques mois. J'ai l'impression que j'ai vécu toute une vie en 2 mois. C'est fou. Antoine me fait voir de toutes les couleurs mais on finit toujours par se retrouver.
-Non, à vrai dire, j'ai un tas de chose à te raconter. Ce n'est pas tout positif.On s'installe au salon et je commence mon récit. Du mariage à l'avortement, de mon voyage en Angleterre à mon retour. Mon frère me coupe pleins de fois me disant que j'aurais dû l'appeler pour lui en parler mais je n'ai qu'un argument qui n'est malheureusement pas vraiment valable: je ne voulais pas te déranger. Julien m'a serrée dans ses bras et m'a dit qu'il me considérait sans doute comme la personne la plus forte sur cette terre. Je ne sais pas quoi en penser. J'en ai bavé depuis mon accident. Comme si c'était un élément déclencheur pour tout les malheurs du monde. Je ne sais pas si je peux me considérer comme une fille forte. A la moindre chose j'ai envie de pleurer. J'ai besoin de ma mère, j'ai besoin de mon père, j'ai besoin d'attention. Je ressemble à une petite fille immature et pourrie gâtée mais la vie ne m'a jamais vraiment gâtée. J'aimerais tellement revoir ma mère pour lui parler. J'aimerais qu'elle me soutienne et qu'elle me dise qu'elle est là pour moi.
-Tata c'est une guerrière.
Julien rigole mais dit qu'il est du même avis. Je décide d'aller dans ma chambre pour calmer mes émotions qui ont, malgré tous mes efforts, fait surface. Je me regarde dans mon miroir et sans que je ne comprenne pourquoi, je me suis mise à pleurer. Je ne sais pas si c'est à cause de tout ce qu'il s'est passé en à peine quelques mois ou si c'est le fait que ma mère me manque si soudainement. J'y pense souvent mais j'ai une envie de la voir. C'est horrible. J'ai pourtant fait assez rapidement mon deuil mais c'est comme si quelque chose me donnait envie de la revoir. Je sèche mes larmes, mets ma veste et sors de ma chambre. Mon frère est dans la cuisine et prépare le diner.
-Je vais voir maman.Je sors de l'appartement descends les escaliers en courant et sors de l'immeuble. Je marche longtemps et sans que je ne comprenne vraiment comment, je me retrouve sur le pont des arts. Je monte dessus et regarde l'eau juste en dessous. Elle est si sombre. Mon reflet m'est renvoyé. Je fais vraiment pitié. Je vois soudainement le visage de ma mère apparaître.
-Viens Fanny. Viens me voir...
Je me penche un peu pour pouvoir l'atteindre. Mes larmes coulent sur mes joues.
-Attends maman. Attends moi...
Je m'approche un peu plus du bord et plonge dans l'eau. Je me sens tirée vers le fond. L'air me manque, je ne sais toujours pas nager, je ne peux pas le récupérer. Je patauge mais rien n'y fait. Je vais mourir, ici, maintenant. Ma mère m'attends là haut. Je ferme les yeux et me laisse aller... C'est fini.Nage ma chérie, nage. Ne laisse pas les démons te noyer!
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Hey! Encore un chapitre!!! J'espère qu'il vous aura plus! La fin est quelque peu tragique mais vous ne saurez la suite que mardi!Célibataire ou en couple?
Moi: en couple👫Bisous bisous
~Adriana❤
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La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}
FanficFanny Deschamps, jeune fille de 19 ans, survit à un accident aériens mais devient amnésique. Son père, Didier, veut lui redonner le goût de vivre. Il veut qu'elle se souvienne d'à quel point elle aimait le football. Mais pour ça, il compte sur ses j...