Chapitre 12:
''Nage, nage, nage''
Se sont les seuls mots que j'arrive à retenir.J'ouvre les yeux et tourne la tête dans tous les sens. Il faut que je nage. Je suis depuis bien trop longtemps sous l'eau, le manque d'air n'aide pas au fait que je ne sache pas nager. Je fais des mouvements avec mes bras et je me sens bouger quelque peu. Je me mets à en faire davantage et arrive à me hisser hors de l'eau et prendre mon souffle mais rapidement je coule encore. Je remonte et crie à l'aide. Qui passerai par ici à ce moment là? je redescends n'ayant plus de force et d'un coup je me sens tirée et sortie de l'eau.
-Mais ça ne va pas dans votre tête? Vous savez qu'il est dangereux de nager à de telles heures? Dans le noir en plus? Si je ne vous avais pas entendue, vous seriez morte. Pauvre inconsciente.
J'ai arrêté d'écouter au moment où j'ai reconnu la voix de l'homme qui se tient devant moi.
-'Pa?
-Fanny? Mais qu'est-ce que tu faisais dans l'eau à une heure pareille alors que tu ne sais même pas nager? Es-tu devenue complètement folle?
Je ne saurai dire si ce sont des larmes qui coulent ou si ce sont tout simplement des goutes d'eau de la Seine. Je pose mon regard sur l'endroit où je suis tombée. Le visage de ma mère apparaît à nouveau et là, je sais que ce sont des larmes qui coulent a vive allure de mes yeux.
-Elle me manque... Je ne peux pas continuer sans elle papa. Je ne peux pas, c'est au-dessus de mes forces. Je la voit dans mes rêves, je l'entends me parler. J'aimerais qu'elle soit là, près de moi. J'ai tellement de chose à lui raconter, j'ai besoin de ses conseils, j'ai besoin d'elle. C'est grâce à elle que je suis où je suis aujourd'hui, c'est grâce à elle que je suis devenue cette femme. Papa, je ne peux pas continuer. Je pensais que j'était passée à autre chose, que j'avais fait mon deuil mais finalement je me rends compte que je suis bien loin de l'avoir fait.
J'éclate cette fois en pleurs violents et m'accroche à mon père. Il me caresse les cheveux et me murmure de douces paroles me réconfortant. J'ai besoin d'elle. Je me détache de lui et essuie mes larmes et frotte son polo blanc qui a une tâche noire due à mon mascara qui coule. Je m'excuse pour ça mais il me garantie qu'il n'y a pas de qui en faire une soupe aux carottes.
-Je vais te ramener chez Anthony. Je reste avec toi ce soir, ça te dit? Je ne suis pas maman mais peut-être que ça comblera un peu le vide que tu as en toi.
Je fais oui de la tête et le suis. Il me tire par la main et m'emmène chez mon frère.Lorsque celui-ci ouvre la porte, après que l'on ait frappé à la porte, son regard se dirige vers moi et même pas un quart de seconde après, j'était dans ses bras. Il me serre fort comme s'il ne voulait pas que je parte. Il m'emmène à l'intérieur ainsi que mon père et nous installe au salon. Julien revient, une serviette autour des hanches se frottant les cheveux à l'aide d'une autre.
-Oh désolé, je pensais qu'il n'y avait que Fanny.
Il regarde mon père et repart en arrière. Mon père a peut-être accepté l'homosexualité de mon frère, ça reste tout de même un peu difficile pour lui d'imaginer son petit garçon avec un homme.
-PAPIII!!
Une petite tête blonde saute sur mon père et le serre fort dans ses maigres petits bras. Mon père lui décoiffe ses cheveux en champignon et lui fait un bisou sur le front. Il rigole et vient, ensuite, sur mes jambes. Il me caresse les joues et passe son petit pousse sous mes yeux.
-C'est quoi ça, tata?
-Du maquillage, chéri.
-Tu pourras m'en mettre un jour?
Mon père et moi rigolons ainsi que mon frère et son mari qui nous ont rejoint. Je fais non de la tête et lui explique que c'est pour faire beau chez les filles. Il hausse les épaules, descend de mes jambes et retourne dans son coin de jeux. Il joue avec ses playmobils.
-Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé?
Demande mon frère, un regard désapprobateur envers moi.
-Ta soeur a sauté du pont des Arts. Heureusement que je passais par là, par hasard.
-J'ai vu maman dans l'eau. Elle me disait de la rejoindre et c'est ce que j'ai fait, sans faire exprès. Je voulais pas sauter.
-Quand tu m'as dit que tu allais voir maman, je pensais que tu parlais du cimetière, pas de sauter du pont.Je baisse la tête et souffle.
-Je vais appeler Antoine, il doit savoir ça. Tu ne peux pas continuer tes bêtises Fanny.
-Non, pas Antoine.
Mon frère ne m'écoute pas et appelle Antoine sous mes yeux. Il met en haut-parleur.
-Anthony Deschamps, que me vaut cet appel? Tout va bien sur Paris?
-Demande à ta copine. On est en haut-parleur.
-Fanny... est-ce que tout va bien?
-Oui... répondis-je calmement.
-Non. Ta copine a sauté d'un pont pour aller rejoindre sa mère.
-C'est ta mère aussi, petit con.
Mon père me regarde méchamment me faisant comprendre que je suis en tord et de ''fermer ma gueule''. Antoine reste silencieux. Anthony regarde le téléphone et quelques secondes plus tard, l'écran de l'IPhone annonce que le destinataire de l'appel a raccroché.-J'espère que t'es fier de toi. Sombre idiot. Tu crois que je ne suis pas revenue de Madrid avant pourquoi? Parce que figure-toi qu'Antoine m'a mise enceinte. Et oui, pour la deuxième fois! Et tu veux savoir quoi? On a dû me retirer mon bébé de la trompe de Fallope et tu sais pourquoi? Parce que des reste d'hallucinogènes étaient restés pendant un an à me tuer le ventre. Et tu veux savoir quelque chose d'encore mieux! Je vais mourir! Oui, je vais mourir. Je suis foutue de l'intérieur. La drogue m'a bouffée. Que je meurs dans 2 jours, un an ou maintenant ça aurait changé quoi? Je suis partie de Madrid pour aller à Londres. J'ai parcouru toute l'Angleterre en deux mois. J'ai pris le plus de photos que je pouvais car ce sont les seules qui vous laisseront assez de souvenirs de moi. J'ai plus que 6 mois.
Je me lève du canapé et cours dans ma chambre. Je me laisse tomber par terre contre la porte et pleure encore. Pourquoi? Je voulais partir, doucement, sans faire de mal à personne. Je ne voulais pas qu'ils sachent, je ne veux pas qu'ils me regardent tous avec pitié. J'en ai marre de la pitié des gens. Dans 6 mois, je mourrai. Et ça, on ne peut plus rien y faire. Le compte à rebours a été lancé depuis bien trop longtemps. La bombe va exploser...Je vais te rendre heureuse. Aussi longtemps que tu vives, parce que je t'aime de tout mon coeur
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Comme la si bien dit Fanny, le compte à rebours est lancé! Grosse bombe dans l'histoire! J'espère que ça vous plaît toujours autant! Dites moi ce que vous en pensez!!! Ça fait toujours plaisir de recevoir des commentaires!Jour ou nuit?
Moi: la nuit! J'adore dormir!🌙Bisous bisous!
~Adriana❤
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La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}
FanficFanny Deschamps, jeune fille de 19 ans, survit à un accident aériens mais devient amnésique. Son père, Didier, veut lui redonner le goût de vivre. Il veut qu'elle se souvienne d'à quel point elle aimait le football. Mais pour ça, il compte sur ses j...