Chapitre 28 : Jackson Brock

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Bonjour à tous !

Aujourd'hui, se sera un chapitre assez long, mais j'espère qu'il vous plaira toujours autant ! Sur ce bonne lecture et n'hésitez pas à me dire vos remarques en commentaire !

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Parfois nous sommes bien petits en ce monde...

Lorsque j'ouvre mes yeux, de grosses larmes collantes dégoulinent sur mes joues. Il me faut peu de temps pour comprendre que je pleure, et je réalise dès lors que bien des choses se sont passées durant mon absence. L'air semble s'être avant tout refroidi légèrement, ou alors il ne s'agit que d'une simple impression. La lumière est également plus forte, comme si le soleil ne se trouvait qu'à quelques centimètres de mon visage. En pensant à cela, je secoue la tête : ce serait totalement absurde. Mais rapidement, je prends conscience d'un mal de crâne qui devient de plus en plus envahissant, jusqu'à envahir toute mon attention. Instinctivement, je plaque ma main sur mon front. La différence de températures entre ma paume et ma peau est immédiate : je suis brûlant. La même seconde je réalise que je suis trempé jusqu'au os, et un léger frisson m'envahit en comprenant qu'il s'agit en réalité de ma propre transpiration. En temps normal, pour tout être humain normalement constitué, la consommation d'environ deux litres est rudement conseillé, si ce n'est même pour dire totalement rentré dans les mœurs . De ce fait je ne fais pas figure d'exception, et en prenant en compte cette donnée, il m'est relativement facile de comprendre que toute cette eau se trouve désormais sur moi, m'inondant et me piégeant comme dans une sorte barrière d'humidité. Une sensation plus que dérangeante, je peux vous l'assurer....

Puis vient ensuite un mal plus transperçant et beaucoup moins abstrait que le reste.

Une claque... Deux claques...

Ma joue prend littéralement feu, et cela commence légèrement à me faire mal. Je ne comprends tout d'abord pas ce qui m'arrive, et prit de panique je me redresse d'un mouvement brusque et terrifié. Pour le moment, je ne crie ce qui, au fond, me rassure. Néanmoins mon dos reprend vite la relève, et me fait rapidement oublier tout mes ressenties. Ma colonne vertébrale entière semble être devenue de la ficelle que l'on démêle allègrement, pour au final ne laisser que le plus dur, comme une pomme et son trognon.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé, je rugis sans trop savoir pourquoi.

Je n'obtiens aucune réponse, mais je peux facilement deviner la présence d'une personne. Sa respiration rapide et scandée la trahie, et lorsque je me retourne avec une grimace de douleur, je remarque, stupéfié, que mon assaillant n'est d'autre que ma très chère madame Lili-Rose.

- Enfin, crie-t-elle les larmes aux yeux, vous m'avez fait peur !

Je n'ai jamais vu une personne dans son état, et cela m'est d'ailleurs difficile de l'imaginer autrement. L'espace d'un instant, on la confondrait presque à un animal apeuré, qui désespérément cherche une cachette où se réfugier. Le peu de mascara qu'elle avait autour de ses yeux a disparu, et je ne serais dire où a-t-il bien pu passer. Cependant, sa robe verte me pique toujours au simple regard, et la tête balancement, je n'arrive même plus à lui adresser un simple clignement de sourcil. Je fixe donc désespérément le sol au parquet finement poli et travaillé, tandis que Lili-Rose reste les pieds fixés là où elle est. Je ne pense pas qu'elle bougera d'aussitôt. Il suffit de bien la regarder pour comprendre son malaise. Un malaise si profond qu'il m'est difficile de décrire. Je ne peux en effet clairement justifier cela, et bizarrement, maintenant, moi-même je commence à ne plus rien comprendre. 

Au début, j'étais venu ici en quête d'espoir, enfin pour quelque chose qui puisse m'aider. J'avais pensé trouver du réconfort avec quelqu'un qui puisse m'écouter sans plainte, et sans remords. Une personne de confiance qui, au fond, n'a un aucun intérêt à vous trahir derrière votre dos et, pour finir, vous achevez avec un poignard sali par le sang de ses pauvres victimes. Non, je n'avais aucune pensée de ce genre, mais que de l'espoir. Oui, cet espoir-là. Que tout le monde veut, sans vraiment savoir pourquoi, comme s'il n'était qu'une chose trop parfaite, et trop précieuse pour le posséder sans risquer  sa propre vie.

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