Chapitre 16

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C'est le grand jour. C'est aujourd'hui que va se jouer la finalité du tournoi. Qui va gagner la dernière épreuve la plus réputée du tournoi de Ladova? Les Styles ou les Tomlinson?

Je marche jusqu'au stade, le casque sur les oreilles. Depuis ce matin, j'essaye de faire abstraction de tout ce qui m'entoure. Je me concentre sur la coupe qu'il faut saisir à la fin de la journée.
Je passe les portes d'entrées sans présenter mon badge. Pas besoin, tout le monde me reconnait.

Je file aux vestiaires en croisant quelques personnes du staff dans les couloirs. Ils m'encouragent ou ils me claquent une tape sur l'épaule.
Je pose lourdement mon sac sur le banc du vestiaire vide.
Comme toujours, je suis le premier à me préparer. C'est toujours plus agréable de se concentrer seul que dans le bruit. En tant que capitaine, j'aime accueillir chacun de mes joueurs, un par un. Je me déshabille en écoutant simplement le son de ma respiration.
J'enfile ma tenue de footballeur. Le short et les chaussettes arborant la couleur bleue. Le t-shirt porte notre devise et l'emblème de notre famille, le lion.

Je fixe quelques instants le vide en repensant au fait que toute ma famille va être dans les tribunes, ne voulant qu'une chose: que je batte notre ennemi. J'ai beaucoup de pression sur mes épaules. Je dois la gérer pour ne pas me noyer dedans et perdre l'équilibre.
Je serre alors les poings pour me concentrer. J'évite de penser au fait que je vais me battre contre Styles.

-Capitaine.

Le premier joueur entre dans le vestiaire.

-Luke.

Je lui serre fermement l'épaule, en soutenant bien son regard. Il faut que je le mette sous pression comme tous les autres joueurs. Il faut qu'il comprenne que ce match représente bien plus qu'une épreuve.

J'imite ce geste pour tous les autres joueurs arrivant par la suite.

Je porte ma voix lorsque je fais un mini encouragement. Je marche le dos droit quand nous traversons les couloirs en direction du terrain. J'entends les bruits de la foule, la musique de l'orchestre et les cris des fans. Nous nous insérons dans le dernier couloir, celui en face de l'entrée du stade. Cela en même temps que l'équipe adverse.

Styles est devant sa file tout comme moi. Il tourne son visage concentré dans ma direction. Je fais la même chose. Nous nous fixons longuement sans se faire passer de message, je crois que nous nous assurons simplement de la présence de l'autre.
Nous savons tous les deux l'importance de ces quatre-vingt dix minutes.

Nous attendons de longues secondes, côte à côte, sans prononcer le moindre mot. Je ferme les yeux pour me concentrer, en ne pensant qu'à une seule chose: le battre. Battre cette famille maudite, battre Styles, battre l'effet de ses yeux verts sur moi.
Je veux le détruire.

Un membre de l'organisation du tournoi nous fait signe de rentrer dans le stade. Nous le faisons sous un soleil aveuglant, et les acclamations du public. Le stade est rempli à ras bord, signifiant de la popularité de l'épreuve du « Match du Roi ».
Je me positionne à ma place avec mon équipe.
Le spectacle va pouvoir commencer.

***********************

Nous sommes à la mi-temps. Le match n'avance à rien. Il n'y a eu aucun but marqué.
Nous nous battons comme des chiens enragés. Nous, Tomlinson, défendons nos buts comme des bêtes. Les Styles attaquent sans répit.

Mon genou tressaute nerveusement. Je vide ma bouteille d'eau lors de cette pause. Je n'écoute pas les conseils et les tactiques de notre entraîneur.
Je veux simplement reprendre la balle dans mes pieds. Je veux marquer en regardant droit dans les yeux Styles.

Meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant