Chapitre 18

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Le baiser me bouffe de l'intérieur.
Je n'arrive pas à penser à autre chose qu'aux lèvres de Styles sur les miennes. Ça me fait un mal de crâne affreux. Je rêve de ce baiser la nuit, je pense à son goût la journée. Je ne vois que lui.

La semaine dernière, je l'ai évité juste parce que je suis un lâche. Je me suis justifié en disant que l'avoir embrassé était une erreur, et que j'ai été pris sous le feu de l'action.
C'était faible pour une personne qui déteste mentir. Styles lui, a avoué.
Je n'ai pas eu les même les couilles.

Si j'arrive à lui mentir, je ne peux pas faire la même chose pour moi. J'ai aimé ce baiser. Je ne peux pas le nier.
J'ai aimé être embrassé par un homme qui est mon ennemi.
Je ne sais pas ce qu'il se passe dans mon cerveau et dans mon pantalon, c'est la révolution. Je ne devrais pas ressentir tout ça.

Je passe ma main dans mes cheveux, assis sur une chaise d'attente. Fatigué par ce mal de crâne qui me tord l'esprit depuis une bonne semaine.
Je suis dans les bureaux de l'entreprise au centre de la ville. Mon père m'a donné rendez-vous.
J'attends que le patron vienne me chercher, comme tout bon employé. Même si je suis son fils, je suis imposé à respecter ses protocoles.

-Monsieur Tomlinson?

Je lève le visage vers la voix féminine qui m'a interpellé. C'est la jeune et très belle secrétaire de mon père.

-Salut Fanny.

Je la salue comme une amie, puisque je la connais très bien, professionnellement comme intimement. Je me suis bien amusé avec elle à une fête de Noël de l'entreprise.

-Monsieur Tomlinson est prêt à vous recevoir, me sourit-elle.

Elle me fait signe de la suivre et j'obéis. Nous traversons un couloir et la secrétaire de mon père n'hésite pas à dandiner ses fesses sous mes yeux.
Elle ondule volontairement ses hanches, pendant qu'elle se poste devant la porte du bureau de mon père. Elle met en évidence sa poitrine opulente sous mes yeux.
Je reste stoïque. Elle ne me fait aucun effet.
D'habitude, j'aurai profité de la situation en filtrant légèrement. J'aurai fait les yeux doux à Fanny ou tenté de la complimenter. Je n'y arrive même pas. Tout ça à cause de Styles et de ses lèvres.

-Merci de m'avoir montré le chemin.

-C'était avec plaisir Louis.

Fanny me lance un regard coquin laissant entendre qu'elle veut plus, et qu'elle ne souhaite pas que je rentre dans le bureau de mon père immédiatement. Sauf que je ne peux pas. J'ai une des plus belles créatures de la ville devant moi, mais je suis incapable de penser à faire des choses avec.

-À bientôt Fanny!

J'ouvre la porte sans frapper. Je la claque au nez de la secrétaire qui arbore une mine choquée.
Je soupire en me sentant honteux de n'être pas capable de me comporter en véritable Louis Tomlinson. Je ne me reconnais pas.

-Bonjour Louis, me salue mon père.

-Bonjour.

Assis derrière son bureau, il me fixe, les mains croisées sur le meuble en bois. Il me fait un signe de la tête, en direction du fauteuil en cuir, en face de lui.

-Installe-toi.

Je fais ce qu'il me dit, anxieux Je ne sais pas pourquoi il m'a donné rendez-vous.

-Je dois te faire part de quelque chose qui m'a beaucoup déçu.

Il me regarde droit dans les yeux de manière impassible. J'essaye de l'imiter, mais c'est mission impossible. Ses yeux bleus sont glaciales, comme si il ne regardait pas son propre fils, mais un de ses employés quelconques.

Meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant