Chapitre 29

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C'est difficile de marcher quand on a trop bu. Faire un pas devant l'autre est un véritable casse-tête. Essayer de le faire sans être déséquilibré, est impossible.

J'essaye de démêler ce nœud entre mes jambes pour rentrer chez moi. Mes pieds se prennent l'un dans l'autre et je ris débilement en me voyant aussi nul. Je suis sacrément bourré. Demain je vais avoir un de ces mals de crâne!

Le soleil va se lever dans moins d'une heure. J'aimerai bien voir le coucher de soleil se lever comme sur le bateau. C'était bien ce moment. Un moment paisible et doux. Un des meilleurs que j'ai vécu, je crois bien.
Je me concentre sur mon chemin et je finis par trouver ma maison. J'escalade avec beaucoup de difficulté le portail. D'habitude, je le fais en deux secondes facile, mais ce matin je n'ai pas du tout battu mon record. Les barres du portail s'allongeaient d'un mètre à chaque fois que j'essayais de le défier.

Je rentre chez moi, la maison est encore endormie. Je file directement dans ma chambre. Je ne prends même pas le temps d'allumer la pièce quand je rentre dans celle-ci.

Je commence à me déshabiller pour foncer droit dans mon lit. Je tente d'enlever d'une traite mon pantalon, mais je me rétame à terre.

-Besoin d'aide?

Une voix grave résonne dans ma chambre. Un long frisson glisse tout le long de ma colonne vertébrale.

-Styles, je comprends.

-Tomlinson.

Sa voix provient de ma fenêtre. J'entends ses pas s'avancer vers moi puis je sens ses mains se poser sur mes hanches.

-T'es rentré par où? je lui demande, intrigué.

-Par la fenêtre. Tu l'avais laissé ouverte. C'était plutôt facile.

Son souffle s'abat sur mon visage, alors que je me demande ce qui lui passe par la tête. Il est complètement sobre, contrairement à moi, et il vient foutre ses pieds dans ma maison.
Si on le chope, il est cuit.

-T'es un malade.

-Je crois que j'ai des envies suicidaires.

-Et moi je crois que j'ai envie de toi.

Sentir ses mains sur ma peau, son visage si près du mien, tout ce mélange me donne des idées folles. Depuis qu'il m'a abandonné dans la rue, je ne pense qu'au capitaine. Toute la soirée je n'ai pensé qu'à son ombre.

-T'étais tellement sexy avec cette veste en cuir, me murmure-t-il.

Il ne me suffit que de ce compliment et de sa putain de voix grave pour m'électrifier.
J'attrape son cou avec ma main. Je plaque brutalement mes lèvres sur les siennes, en passant directement au roulage de langue.
Putain, je n'ai aucune dégaine. Mon pantalon est semi-baissé et je suis complètement bourré. Je ne me préoccupe pas de ça, je ne pense qu'à lui et à ses baisers.  

Même si je suis complètement bourré et pas totalement conscient de tous mes gestes, je veux sentir le corps chaud de Styles contre moi.
C'est incontrôlable.
Je le déshabille frénétiquement, ne pouvant contenir mon désir grandissant. Il fait de même et nous fonçons droit sur le lit en s'embrassant toujours.

Nos corps se cherchent. Ils bougent, se frôlent, se touchent par pure envie bestiale. Les tissus de nos boxer créent l'unique barrière entre nous, mais j'ai l'impression que c'est un mur. Il m'empêche de répondre pleinement à mon besoin. J'aimerai qu'on soit à poil pour revivre ce qu'il s'est passé sur le bateau.

Styles mord ma lèvre inférieure. Je ne peux m'empêcher de gémir dans sa bouche. En temps normal, je me contiens parce que je n'aime pas pousser des cris d'envie. Là, je suis trop bourré pour y penser.
Il me caresse tout le corps avec ses grandes mains. Ses bagues froides me font frissonner quand elles touchent ma peau.
Sa bouche descend sur mon cou, puis sur mon torse. Je me cambre de plaisir. Mon mouvement fait percuter mon érection contre la sienne le faisant jurer.

Meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant