Chapitre 50

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Si hier soir je baignais dans un environnement de joie, ce matin je me réveille avec des idées noires.

L'histoire que m'a dévoilé mon père est la première chose qui me vient à l'esprit ce matin. Elle me gêne, j'ai envie de faire comme si je ne l'avais jamais entendu.
Mais ce n'est pas la seule chose qui me dérange. Ce sont les mots qui se répètent inlassablement dans mon esprit.

Les mensonges sont faits pour être dévoilés.

Les mots du mystérieux homme habillé en noir.

Tu ne pourras pas éternellement jouer dans l'ombre. Ni monter des projets dans le dos de ton entourage.

Le message évoque sans aucun doute la filiale maritime qui se prépare en secret. Styles n'est pas encore au courant.

Tout se sait.

C'est cette phrase qui me fait le plus peur. Quelqu'un est au courant. Ce quelqu'un est clairement en train de me mettre la pression. Pourquoi? Ça j'en sais rien.
Cette personne me veut du mal. Peut-être Zayn? J'en sais rien, j'ai tellement d'ennemi.

Je grogne contre l'oreiller pour évaporer tout ce qui me fait mal à la tête. Le tissu sent Harry, je suis chez lui. Je tapote à mes côtés, la tête toujours enfouie dans l'oreiller. La place est vide. Il n'est pas là.
Je grogne une nouvelle fois, déçu qu'il ne soit pas présent à mes côtés.

Pourtant, je perçois du bruit venir du dressing. Puis, j'entends des pas s'approcher avant de sentir un poids se jeter sur moi. Son corps, enfin sa masse, écrase mon dos.

-Tu vas mieux?

Son souffle s'abat sur mon oreille droite, et ses cheveux chatouillent ma nuque.

-Presque.

-Presque?

-Tu m'écrases.

-Je sais.

Il sourit fier de lui, sauf que j'ai mal. Je porte tout son poids sur mes épaules.

-Nan sérieux Harry. Je sens plus mes couilles.

-Pas grave, s'obstine-t-il.

-Dégage.

J'essaye de le pousser, mais il me colle encore plus. Je pousse un long soupir de fatigue quand il se met à rire. 
Je le pousse une deuxième fois avec plus de force et victoire! Styles s'écarte et retombe à mes côtés. Je m'assieds directement pour éviter qu'il m'attaque une nouvelle fois.

-Voilà, c'est mieux.

-Je préférais être contre toi.

Un sourire coquin prend place sur ses lèvres.

-Ou sur toi. Même dans toi...

Je lui jette le coussin à la figure pour effacer cette tête d'abruti.

-Je suis pas d'humeur Harry. Tu viens de me niquer les bourses!

-Roh ça va! se plaint-il.

Ses cheveux sont en pagaille. Il est presque nu, un caleçon ne couvrant que son corps musclé.

-Tu devrais plutôt me remercier d'être venu te chercher hier soir.

-Tu n'étais pas obligé.

Ses yeux me dévisagent et je fais la même chose.

-Tu m'as appelé au beau milieu de la nuit complètement bourré. Je n'allais pas te laisser seul.

Je sais qu'il veut savoir pourquoi je me suis mis dans un sale état, mais je ne veux pas lui dire. C'est une affaire personnelle qui ne concerne que ma famille. Je ne sais même pas si il est courant. C'est son père qui doit lui révéler l'origine de tout, pas moi.

Meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant