Chapitre 57

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-Où sont tes parents? 

-Je ne sais pas, me répond-il.

Allongé sur son lit, je joue avec ses boucles et il ferme les yeux.

-Je ne les vois presque jamais. Ma mère est toujours rendu en mer comme mon père. Je suis le seul à habiter ici. 

-Ça ne te gêne pas de n'avoir aucun lien avec? 

-Pas vraiment. Moins je les vois et plus il m'oublie. Ils me laisseront partir de cette ville sans aucun problème. 

Sauf que ce sera moi son principal problème. Je vais tout faire pour qu'il reste.
Je continue de jouer avec ses cheveux et nous poursuivons notre discussion.
Nous parlons de nos amis respectifs. Il ne rajoute rien sur Zayn et mon non plus. Je ne lui fais pas part des menaces du métisse. Il ne doit pas être mêlé à tout ça.
Puis, nous nous mettons à parler de nous, de nos goûts, de nos personnalités. Nous faisons nos portraits.

-Si tu étais une couleur, tu serais laquelle? me demande-t-il. 

-Le bleu clair. 

-Comme tes yeux. 

Il souris, toujours les yeux fermés, la tête reposée sur mon torse. 

-Moi, je serais le vert. 

J'admire son torse nu, dessiné finement, sans imperfection.
Je demande:

-Une catastrophe naturelle? 

-Un orage. J'adore quand les éclairs attaquent le ciel, c'est magnifique. 

Je repense à la nuit où l'orage avait grondé dans la ville. Nous nous étions violemment disputés entre les rues. 

-Je pense que je serais une chute de météorite.

-Pourquoi?

-C'est un événement unique et explosif. Elle marque son temps, comme je veux le faire. 

-C'est intelligent. 

-Mes choix sont toujours intelligents. 

-Pas toujours, me contredit Styles. 

Je lui tape volontairement le front, il se retient de rire.
L'ambiance est si plaisante. Elle pas pesante, mais calme. J'ai l'impression que rien ne pourra nous atteindre.

-Si j'étais un animal, recommence-t-il. Je n'ai pas vraiment le choix. 

-Tu serais la grenouille et moi le hérisson. 

Nous avons toujours porté ces surnoms. Je ne sais pas d'où ils tiennent leur origine. 

-Tu sais pourquoi on s'appelle comme ça? On ne m'a jamais expliqué. 

-Oui. 

-Ça vient d'où?

-De l'enfance. Quand j'étais petit, j'avais une grenouille en doudou. Le tien devait être un hérisson. 

Peut-être, je ne m'en souviens plus. Ça date tellement. 

-Le premier jour de notre rentrée scolaire, je t'avais volé ton hérisson. Tu avais pleuré et ça avait attiré l'attention de nombreuses personnes dont Liam, Zayn et les autre gars. Ils ont pris parti à notre dispute.

-C'est de là que nous avons formé nos groupes, je comprends. 

-Oui. 

Je n'étais même pas pas au courant de cette histoire. Je croyais que c'était simplement un surnom, donné à la va-vite.
L'origine est tellement enfantine contrairement à ce que c'est devenu. Aujourd'hui, nos groupes ne représentent que de la colère.

Meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant