Café et Bicyclette - [Terminé]

Chapitre 56.1 - Grandes Vacances

Chapitre Cinquante-Sixième - Partie I

Cinq semaines. Trente-cinq jours. Huit cent quarante heures. Cinquante mille quatre cents minutes. Trois millions vingt-quatre mille secondes que Magda n'avait pas pu prendre Martijn dans ses bras. Non pas qu'elle avait compté le temps passé à la seconde prêt, mais en attendant que Martijn arrive à l'aéroport, elle avait fait la conversion. Et elle n'avait pas eu l'impression que ce soit aussi long, même si elle avait trouvé ça interminable. Elle était toujours sur son téléphone quand elle sentit un souffle dans son cou.

« T'écris à ton autre mec ?

-Marty !, cria-t-elle en lui sautant au cou et en le serrant contre elle le plus fort possible. Tu m'as manqué, manqué, manqué.

-Tant que ça ?, répondit-il en souriant.

-Oui. Tant que ça.

-Toi aussi, tu m'as manqué, manqué, manqué, rajouta-t-il en riant avant d'enfin sentir les lèvres de Magda sur les siennes.

-On rentre ? On va avoir un peu de route. J'ai tellement de trucs à te raconter... »

Martijn avait souri. Il ne s'était pas rendu-compte à quel point Magda lui avait manqué jusqu'à ce qu'il puisse la retrouver dans ses bras, jusqu'à ce qu'il puisse entendre son rire en vrai, jusqu'à ce qu'il puisse sentir son odeur dans le creux de son cou, jusqu'à ce qu'il puisse glisser sa main dans la sienne. Ils étaient sortis de l'aéroport pour aller vers la voiture.

« Qui est-ce qui nous ramène ?, demanda Martijn en remarquant la voiture vide.

-Moi !, répliqua Magda toute fière d'elle. J'ai mon permis depuis jeudi !

-Pourquoi tu me l'as pas dit ?

-Je voulais pas que tu te moques si je le loupais.

-Et t'as tout fait en un mois ?

-Non, je suis sur le coup depuis les dernières vacances, avoua Magda en démarrant le véhicule. On t'a même attendu pour fêter ça, ce soir, c'est resto.

-J'aime beaucoup cette idée ! Qu'est-ce que t'as à me raconter ?

-Plein de trucs, mais déjà, faut que tu saches qu'il y a des cousins lointains de ma mère à la maison. Je t'en ai parlé au téléphone.

-Oui, je vois. C'est quoi le souci ?

-Déjà, on parle pas tout le temps anglais.

-Ok. Pas grave, je vais essayer de m'en sortir. Et c'est pas toi qui m'as dit qu'il fallait que je vienne pour « améliorer mon français qui laisse à désirer. ».

-J'ai dit ça moi ? Non ! Il est parfait ton français, mon amour.

-Vas-y, rigole... C'est quoi le deuxième truc ?

-Le deuxième truc, c'est qu'ils ont deux filles qui sont juste insupportables. Genre... Genre j'en peux plus. La plus grande surtout. Elle a un an de moins que nous, enfin que moi et c'est une tête à claques.

-Quand tu m'en as parlé au téléphone, tu m'as dit que tout se passait bien.

-Ouais... Bah ça se passe quoi...

-Magda...

-Ça aurait changé quoi si je t'avais dit que ça se passait pas super bien ? Rien. Tu te serais inquiété alors qu'il n'y avait pas de quoi. Et puis t'avais ton boulot. D'ailleurs, ça s'est passé comment ? Pas trop chiant de bosser dans un musée ?

-On dirait Louis... Non ! C'était génial ! Je me suis éclaté !

-À ce point ?

-Oui ! C'était vraiment cool. Et ça s'est tellement bien passé qu'ils m'ont proposé un mi-temps à partir de la rentrée jusqu'en décembre. C'est vraiment génial, parce qu'entre ça et le mi-temps que m'a proposé Ivar dans sa deuxième galerie, c'est nickel.