Chapitre Vingt-Deuxième - Partie II
Charlie était très fier de tout le monde, car la dernière porte de la troisième et dernière voiture s'était fermée à vingt-trois heures douze pour prendre la direction de l'église où se déroulait la messe de minuit. Autrement dit, son programme avait été suivi à la lettre. Charlie avait pris place dans la même voiture que Camille, Magda et son père. Il s'était assis à côté de sa sœur à l'arrière: il voulait savoir pourquoi elle regardait son téléphone si souvent. Mais il n'avait pas réussi à avoir une quelconque information de la part de sa sœur.
A l'église, leur mère était allée saluer des connaissances pendant que tout le monde s'installait. Magda était allée s'assoir à côté de Baptiste. Elle savait qu'il n'allait plus à la messe depuis une dizaine d'année. La seule exception qu'il faisait c'était Noël, il faisait exception pour Agnès et pour Primaël. C'était ceux pour qui cette fête chrétienne était le plus importante. Charlie, ce qu'il aimait à Noël, c'était le repas et les cadeaux. Magda et Baptiste avaient parlé pendant toute la cérémonie, surtout pour rire du papy deux rangs devant eux qui ne cessait de faire des commentaires à chaque phrase du prêtre. Annabeth avait donné des petits coups de coude à Magda pour qu'ils arrêtent mais ça n'avait servi qu'à faire accentuer le fou rire que le frère et la sœur tentaient de dissimuler.
A la fin de la cérémonie, tout le monde était reparti vers les véhicules. Seule, Agnès qui finissait sa discussion avec des amis qu'elle n'avait pas eus le temps de saluer avec le début de la messe, restait devant le perron de l'église.
« Elle est sérieuse ? Il est plus d'une heure du mat', il fait froid et j'ai faim, se plaignit Magda.
-Moi, je veux voir vos têtes quand vous allez ouvrir mes cadeaux.
-Parce qu'il y a pire que les pulls ?, demanda Primaël à son frère. »
Charlie répondit avec un simple rire.
« Maman !, finit par crier Magda. »
Sa mère lui adressa un petit signe de la main et reprit sa conversation.
« Pourquoi on n'est pas rentré avec les autres voitures ?
-Parce qu'il n'y avait plus de place.
-Ah ouais, c'est vrai. Et pourquoi on n'a pas refait les mêmes voitures ? Parce que moi j'étais dans la voiture de papa et ça m'allait très bien.
-Parce que tu as donné ta place à grand-mère.
-Ah ouais, c'est vrai.
-Tu remarqueras que, moi aussi, j'étais dans la voiture de papa, fit Charlie en se mettant à sauter sur place pour se réchauffer. Et que j'ai aussi abandonné ma place pour rester avec toi.
-C'est louche. T'as un truc à me demander ?
-Non. Je t'aime Magda.
-Il a un truc à te demander, confirma Primaël. Maman !
-Si, à toi, elle te répond, tu es officiellement le fils préféré. »
Mais Primaël ne reçut, de leur mère, lui aussi, qu'un simple signe de la main.
« Ok... Merci maman...
-De toute façon, j'ai toujours su que c'était Baptiste le fils préféré, fit Charlie avec une petite mou.
-Tu veux pas arrêter de te plaindre ?, demanda Magda.
-C'est bien à toi de dire ça, répondit Charlie en lui tirant la langue. Bon, allez, j'essaye... Maman ! Y a les cadeaux qui nous attendent ! Papa m'a dit que le Père-Noël était passé ! »
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Café et Bicyclette - [Terminé]
Ficção AdolescenteMagdalena Valencourt, étudiante en France, ne se remet pas de sa dernière relation, dont elle garde de profondes blessures. Face à sa douleur, son entourage décide d'agir en la poussant à partir à l'étranger pour tourner la page. D'abord réticente...