Café et Bicyclette - [Terminé]

Chapitre 50.2 - Chaussures et emménagement

Chapitre Cinquantième - Partie II

Magda et Martijn étaient montés à l'étage de la maison des Gelderman pour terminer d'empaqueter les affaires de ce dernier. Martijn s'occupaient de trier ce qu'il emmenait de son atelier tandis que Magda devait ranger les livres. Mais quand Martijn était venu voir où elle en était, il s'était vite rendu compte qu'elle avait confondu ranger et feuilleter.

« Magda... Tu fais quoi là ?

-Chut...

-Non pas chut, tu devais ranger là... Sérieux, y a que quatre livres dans le carton, là. T'abuses.

-Attends, j'adore cette réplique.

-Laquelle ?

-« Ce n'est pas parce que tu as la capacité émotionnelle d'une cuillère à café qu'il en va de même pour tout le monde ».

-Super. Allez, ferme ce livre. Si tu veux le lire, je te le passerai cet été, mais là, c'est pas le moment.

-Je l'ai chez mes parents.

-Pourquoi tu le lis alors ?

-Bah il est tombé par terre et je suis tombée sur une page et j'ai commencé à lire et... bah Harry Potter quoi...

-Ne me regarde pas comme ça.

-Comme ça comment ?

-Avec cet air qui fait que je vais être un peu énervé contre toi pendant, grossièrement, cinq secondes, expliqua Martijn en attrapant tous les livres de l'étagère en une seule prise. Mets ce livre dans le carton, s'il te plait. »

Magda termina son chapitre en quatrième vitesse, referma bruyamment le livre et le posa par dessus ceux déjà rangés par Martijn.

« Bon les livres, c'est fait. Mon atelier, c'est fait. Mes habits, c'est fait. Le carton blanc, il est là. J'oublie un truc, mais je trouve pas quoi... Ah mais si ! Mes chaussures ! »

Martijn se dirigea vers le placard du fond dont Magda n'avait encore jamais vu l'intérieur. Martijn n'ouvrait jamais cette porte. Quand enfin, elle vit ce qu'il contenait, elle comprit pourquoi.

« C'est quoi ça ?

-Ma collection de baskets, fit Martijn d'une toute petite voix et en frottant son nez.

-Tu rigoles ?

-Non...

-Martijn... Tu m'avais parlée de quelques baskets. Y en a une trentaine minimum là, c'est pas possible. Tu vas pas tout emmener.

-Y en a cinquante-quatre paires pour être précis. Parce que en fait y a autant derrière...

-Cinquante qua... Ok. T'en prends dix et pas une paire de plus.

-C'est même pas la moitié ! Trente ?

-Quinze.

-Vingt-cinq ?

-Vingt.

-Vingt-trois ?

-Vingt.

-Vingt-et-une ?

-Vingt. C'est non négociable.

-Ok... Je vais faire des tas alors..., fit Martijn avec une petite moue.

-N'essaye pas de m'amadouer avec ta petite tête, là. Ça ne marchera pas. C'est vingt paires. Et estime-toi heureux que ça ne soit pas vingt chaussures.

-Je vais prendre la paire en cuir noir, fit Martijn en sortant une paire du fond de son placard. Je les adore. »

Puis il continua à classer ses boites de chaussures, toutes étiquetées minutieusement. Magda ne comprit pas très bien la logique de ce classement, mais elle était ébahie par toutes ces boites qui étaient contenues dans ce tout petit placard.