Ouais je sais. Ca ne fait que dix jours et la suite est déjà là. Où va le monde ?
Contemplant une dernière fois ce décor féerique, Calypso récupéra ses ballerines et descendit du rocher avec prudence. Quelques piques de caillasses dépassaient çà et là, si bien qu'elle s'y était déjà blessé un bon nombre de fois.
Le trajet se passa dans le calme. Calypso profitait pour la dernière fois de la journée de ce paysage qui l'émerveillait tant. Elle le connaissait pourtant par cœur ce sentier bordé de chênes et saules, jonché de glands, de coquilles vides et de fleurs de Ressium, longé d'un court d'eau duquel croassaient bien souvent en cœur des dizaines de grenouilles. Elle se plaisait régulièrement à passer par ici tout en contournant la ville, loin de bruit et du brouhaha de la population.
La douce mélodie chantée par la mer lui avait toujours semblé plus agréable que le rire d'un enfant.
Bien vite, le sentier verdoyant fut remplacé par des rues de petits pavés grisâtres, et les arbres par de hautes maisons faîtes de pierres taillées et de poutres en bois.
« -Hyung, je peux entrer ? »
Les doigts de l'étudiant en psychologie cessèrent de taper sur le clavier de son ordinateur portable. Le temps d'un instant, il hésita. Les moments où il se sentait apte à écrire, aux côtés des personnages de son roman, se faisaient de plus en plus rares. Néanmoins, lui et Jihyun ne se voyaient plus vraiment, avec leur job respectif. Alors, dans un soupir discret, il remballa son précieux carnet en cuir, le glissant sous son lit avant de sauvegarder son travail et de refermer le clapet de la machine.
« -Vas-y Ji'. »
La frimousse adolescente de son petit frère fit son apparition dans l'encadrement de la porte, un petit sourire aux lèvres. La ressemblance entre les deux frères était absolument frappante. Sensiblement la même taille, des traits de visage similaires et ces identiques yeux en amandes plus fins que la moyenne. Leur propre mère devait regarder la date derrière les photos de familles pour savoir qui se trouvait sur l'image. Tous deux étaient très proches l'un de l'autre, une complicité datant de bien des années déjà. Jimin mettait un point d'honneur à s'occuper de son cadet, se souciant sans cesse de son bien-être tandis que Jihyun s'efforçait de prendre exemple sur son aîné. Les disputes n'étaient pas inexistantes, mais néanmoins bien rares et souvent pour des broutilles. Une brosse à dents empruntée, un t-shirt volé ou un paquet de biscuit terminé. Ce n'était guère lu grave que cela.
« -J'ai apporté du chocolat ! »
Pour appuyer ses dires, le cadet agita ladite tablette prisonnière de son emballage plastique à hauteur de son aîné. Haussant un sourcil, quelque peu suspicieux, Jimin débarrassa ses draps des livres et autres objets encombrants pour laisser un peu de place à son cadet. Ses soupçons se confirmèrent alors que Jihyun s'installait à ses côtés, déposant la sucrerie sur ses genoux. Un soupir échappa à l'aîné, il était à la noisette.
« -D'accord. Qu'est-ce que tu as à me demander ?
Jimin le connaissait par cœur, après tout, il s'agissait de son petit frère. Il ne lui ramenait pas son chocolat préféré uniquement pour lui faire plaisir. Du moins plus depuis un moment déjà. L'éloignement avait commencé depuis que l'adolescent avait décroché ce job. Ils ne se voyaient plus vraiment. Le cade se levait très tôt le matin, rentrait pour le repas du midi puis partait se coucher tandis que lui passait sa journée dehors, jonglant entre ses heures à l'université et le temps qu'il consacrait à Wooju. Lorsqu'il rentrait, il prenait son dîner et montait se coucher sans même avoir un moment pour se détendre. Par conséquent, les échanges qu'il pouvait avoir avec Jihyun étaient à présent plus rares. Son petit frère lui manquait, c'était certain. Mais il devait également accepter le fait que le cadet n'était plus un enfant et que tôt ou tard, il se détacherait de lui. Néanmoins la désagréable sensation de le sentir s'éloigner était la, tapi au fond de son estomac.
![](https://img.wattpad.com/cover/129858530-288-k245521.jpg)
VOUS LISEZ
𝙼𝚞𝚏𝚏𝚒𝚗
FanfictionIl ne savait quelle décision prendre. Agir, ou laisser agir. Se défendre, ou perdre la face. Il était courant d'entendre que les lionnes se donnaient corps et âmes pour protéger leurs petits, mais aucunes d'entre elles ne sauraient faire le poids fa...