L'enfant de Livai Ackerman.

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-Vous savez que je pourrais vous renvoyer, dit-il avec un demi-sourire.

Il effaça sa remarqua d'un geste de la main.

-Nous savons tous les deux que cela n'arrivera jamais.
Alors, pourquoi n'avez-vous pas dit à cette enfant que vous étiez son père ?

-Parce que je veux d'abord qu'elle me connaisse.
Qu'elle s'attache à moi, confia-t-il avec un certain gêne.

Reiner lui adressa un sourire compréhensif.

-Elle vous aime déjà, ça se voit. Il suffit que vous apparaissiez pour que son visage s'illumine.

Il poussa un profond soupir. Reiner avait raison, il avait remarqué cette expression sur les traits de Mika et cela le bouleversait à chaque fois. Alors pourquoi attendait-il encore pour lui dire la vérité ? Il avait honte de penser que c'était peut-être la peur qui l'en empêchait. Il n'avait jamais eu peur de rien. Mais le seul fait d'imaginer que cette petite fille pourrait lui tourner le dos le terrifiant.

-Reiner, dit-il brusquement, je serai absent tout le reste de la journée.

-Pardonnez-moi. Je crois que je viens d'avoir une attaque. Qu'avez-vous dit ?

-Je vous laisse avec vos sarcasmes, répliqua-t-il. Je m'en vais, je serai absent jusqu'à demain.

-Hier, vous avez emmené Mika à l'aquarium, avant-hier, vous étiez à la patinoire, et le jour d'avant vous étiez avec elle et Eren aux montagnes russes.

Reiner inclina la tête et le scruta avec curiosité.

-Je commence à croire que vous cherchez peut-être à avoir une vie, patron.

-Je commence à croire que vous avez peut-être raison, Reiner.

Il lui sourit et prit sa veste pour l'enfer.

-Vous n'aurez qu'à transférer les appels sur mon portable, dit-il. Je consulterai mes messages plus tard.

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Livai retrouva Eren au département relations publiques.
Ses collaborateurs s'affairaient, certains tapant à l'ordinateur, d'autres dessinant des schémas sur de grands tableaux blancs, d'autres encore improvisant une réunion autour d'un bureau. Au milieu de tout ce bruit, Livai eut l'idée d'utiliser la langue des signes pour communiquer avec Eren qui se trouvait à l'autre bout de la pièce. Lorsqu'il eut exprimé ce qu'il voulait, il rougit et fit en même temps.
Assis à un bureau non loin de Livai, l'un de ses employés prénommé Connie se mit également à rire avant de baisser la tête en faisant comme s'il ne s'était rien passé.

-Il y a quelque chose de drôle ? lui demanda Livai.

-Euh, non, monsieur, répondit le jeune homme en fuyant son regard. C'est juste que... Ma mère étant sourde, je connais la langue des signes, et...

-Formidable, dit Livai avec un soupir. Quelle proportion de chances y avait-il pour que cela arrive...

Il se pencha vers Connie pour s'adresser à lui à voix basse.

-Je compte sur toi pour effacer de ta mémoire ce que tu viens de voir.

-Je n'ai rien vu, répondit-il en se remettant à taper frénétiquement à l'ordinateur.

Livai espérait bien que personne ne saurait ce qu'il venait de dire à Eren : (Tu es magnifique. J'ai envie de toi. Tout de suite.)
Il vint vers lui en souriant. Le prenant par la main, il l'attirail à l'extérieur de la salle.

-Je suis mal tombé, lui dit-il une fois dans le couloir.
Je ne savais pas que l'un de mes employés connaissait la langue des signes.

Il serra sa main dans la sienne et laissa échapper un petit rire.

-Ce n'est rien. Je pense qu'il ne dira à personne que tu as envie de thé.

Il s'arrêta net.

-De thé ?

Il acquiesça en riant de plus belle.

-Tu progresses de jour en jour, mais tu peux encore gagner en précision.

Il comprenait mieux maintenant ce qui avait fait rire Connie.

-Cela dit, je ne serais pas contre une tasse de thé, dit-il, à condition que je puisse te déguster en même temps.

Il vit briller dans ses yeux une étincelle de désir.
Comme il se passait la langue sur ses lèvres, il frissonna d'excitation et dut prendre sur lui pour ne pas l'embrasser fiévreusement au milieu du couloir.

-J'étais venu te chercher pour que nous emmenions Mika au zoo, chuchota-t-il. Mais maintenant...

Il appuya brièvement la tête contre son épaule avant de lever les yeux vers lui.

-Le zoo d'accord, décida-t-il, le thé ensuite.

-D'accord.