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J'arrivai devant l'aéroport et vu Sarah au loin. Je me dirigeais vers elle alors qu'elle me tournait le dos, Franck se tenait à côté également. Il me vit alors que je lui faisais comprendre de se taire.

Je m'avançais vers elle pour cacher ses yeux de mes mains. Elle eut un sursaut mais ne s'inquiétait pas plus que ça, elle resta immobile attendant que je dise quelque chose.

- Je ne compte pas te laisser partir en fait, commencé-je.

- Ouf, je suis soulagée, dit-elle, alors que Franck nous regardait tout sourire.

Elle se retourna et me prit dans ses bras. Franck fit de même en nous enlaçant, ce qui avait de quoi être gênant. Nous prenons une grande inspiration une fois séparés.Elle regarda les autres courir vers l'entrée alors qu'elle versa une larme sur sa joue.

- Vous allez vraiment me manquer, se mit-elle à dire.

- Toi aussi !, s'exclamons Franck et moi en même temps.

- Je vous remercie tous les deux de m'avoir aidé à surpasser cette épreuve, je ne sais pas comment j'aurais fait si je ne vous avez pas rencontré Franck.

- Ma puce, ne me remercie pas, c'est normal, lui répond-t-il.

- Mais vous m'avez accueilli gratuitement.

- Je viens de le dire c'est normal.

- Je ferais en sorte de ne jamais oublier vos conseils et de les appliquer nuit et jour. Mon frère pourrait m'aider qui sait.

- J'en suis persuadé et n'oublie pas de nous appeler dès que tu en ressens le besoin tu sais.

- J'y manquerais pas. Merci encore.

Nous restons quelques minutes devant l'aéroport en se remémorant certains souvenirs avec elle. On ne la connaissait seulement depuis 3 mois et pourtant j'avais l'impression de la connaître depuis des années. Elle s'était livré à moi comme jamais et je ne me sentais pas prête de la laisser filer, je devais encore la protéger. Mais je savais également que c'était la meilleure chose pour elle, je n'en démordrais pas. On se salua enfin pour la voir partir vers la direction de l'accueil. Avec Franck, nous nous jetons des regards tristes, comme si cette scène était un adieu alors que non. Il passa son bras autour de mes épaules alors que nous la regardons encore au loin, les portes se fermèrent et nous partons en direction de sa voiture.

- Je suis venue en moto, dis-je à Franck.

- D'accord, je ne te propose pas de te ramener alors.

Après une légère pause, il continua :

- Elle va s'en sortir.

- Je sais, mais ça me fait bizarre et je ne sais pas, tu as sûrement raison, je m'implique trop, lui expliqué-je sans vraiment savoir quoi dire.

- Oui mais je t'avoue que moi aussi, alors je ne peux pas te blâmer.

Je me sentais vide d'un coup comme si on m'avait enlevé une partie de moi, je l'avais épaulé depuis ce fameux drame et je crois que je me sentais un peu coupable de la laisser seule. Même si je sais qu'elle ne serait pas. Elle allait être tellement loin maintenant. De toute façon, je ne pouvais pas me permettre de la garder dans ma vie plus longtemps, je veux dire aussi proche, car la mienne est un bordel donc je n'arrive toujours pas à ranger.

Franck se mit en route alors que je me dirigeai vers la moto. Une Kawasaki Ninja H2 Carbon pour vous dire à quel point ce bijou me fait de l'effet. Elle m'emmène partout et surtout au delà des limites. D'ailleurs, ce soir, je compte faire chauffer le moteur.

AVAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant