Je ne sais plus où j'en suis, je repasse en boucle les paroles de Ryan et j'en suis limite tourmentée. Je me pose des tonnes de questions et je n'ai aucune réponse concrète qui me permet de m'aider à y voir plus clair. Aucun homme ne m'a avoué un jour être amoureux de moi, si pour lui c'est nouveau, ça l'est encore plus pour moi. Je n'ai pourtant pas le temps de penser à ça, mais rien à voir, je n'arrive plus à me concentrer et ce n'est pas bon pour la suite des affaires.
Cynthia est avec moi, je voulais lui demander conseil, même si je ne m'en sors pas mieux qu'au départ.C'est le genre de fille a avoir été amoureuse, à rêver d'une belle histoire d'amour, alors je pourrais en apprendre plus avec elle, je suppose. J'en ai parlé à Sam également et elles me disent tous la même chose finalement, que je dois me laisser aller et que le temps fera les choses. Ça ne m'aide pas du tout, j'ai besoin de réponses maintenant.
Et si, tout ce que je ressentais depuis la fusillade entre la police et les Sharks était révélateur de ce sentiment si étranger ? Je suis allée le voir presque tous les jours pendant qu'il était dans le coma, ce n'est pas rien. Peut être qu'inconsciemment, c'était le début de quelque chose. Je n'arrive pas à y croire. Ça ne peut pas m'arriver, pas à moi. Je suis censée être immunisé contre ça. Après tout, si lui ressent des sentiments à mon égard, je ne suis pas obligée d'en avoir, tout le monde me sort que ce n'est pas quelque chose qu'on contrôle. Cette théorie est plus probable, c'est certain.
- Mais dit moi, quand tu es avec lui, il se passe quelque chose ?, continue de me questionner Cynthia, elle ne lâche pas l'affaire décidément.
- En général, on finit au lit et c'est tout.
- Ouais ça j'ai compris, tu prends ton pied avec lui, mais je parle d'avant ça et d'après ça.
- Il se passe trop rien, ça nous arrive de parler mais rien d'extraordinaire, allez arrête avec tes questions. Je te remercie mais là, à vrai dire, je me sens de plus en plus confuse.
- Attends, mais je ne parle pas de ce que tu parles avec lui, je te parle de ce que tu ressens toi quand tu es prés de lui, du genre l'expression avoir des papillons dans le ventre, ça te dit quelque chose ?
- Arrête c'est des conneries tout ça, j'ai des papillons dans le ventre, comme tu dis, quand je fais pousser ma beauté jusqu'à 180.
- On parle d'un homme là, pas d'une moto.
- Tu crois qu'ils se gênent eux de parler d'une femme comme d'une voiture ?, rétorqué-je aussi vite alors que Cynthia pouffe de rire.
- Mais soit sérieuse un peu, reprend-t-elle plus grave.
C'est alors que je repense à tous les moments avec lui, court mais pourtant si intense. La réalité c'est que les nuits passaient avec lui ont été les plus belles de ma vie,je me rappelle encore de chaque frissons qui m'ont parcouru et ça me rend folle rien que d'y penser. Je me revois surtout, sur cette chaise lui tenant la main et priant pour qu'il se réveille. Je me souviens surtout de cette fois où j'ai craqué, le temps devenait long et ça ne présageait rien de bon, une larme a coulé sur ma joue pour atterrir sur son bras. Mes larmes ne sont dédiées que pour les personnes que j'aime.
- Cynthia, je crois que je suis dans la merde, continué-je alors que je venais de réaliser.
- Pourquoi ?
- Mes sentiments sont peut être partagés et là, je t'avoue, que ça me fout une trouille bleue. Je ne suis pas du genre à avoir peur tu le sais, mais je suis totalement impuissante quand je suis avec lui, ce n'est pas normal et je ne veux pas que ça dure.
- Alors ma chérie, ne dis pas ça, tu es peut être en train de vivre la meilleure chose qui existe dans ce monde.
- Je n'en suis pas si sûre, répondé-je toujours aussi défaitiste.
La réalité est là, ça ne me posait aucun problème quand on se contentait de finir au lit et de reprendre le cours de nos vies le lendemain sans s'en préoccuper.Aujourd'hui, c'est différent, comme si chaque pas que je faisais était pour lui. Chaque décision que je prends depuis que je le connais est calculé par rapport à sa vie. En réfléchissant, la réponse est toute trouvé, mais je ne veux pas l'accepter. Je neveux pas être faible, il est hors de question que je déçoive mon père. L'amour était une force pour mon père alors que moi, elle ne pue que la faiblesse.
- Je ne suis pas prête.
- Mais Ava, si tu t'obstines à dire que tu ne l'es pas, tu le seras jamais.
Elle avait sûrement raison, cette petite blonde délurée que j'aime comme ma sœur, car Sam et Cynthia représente énormément pour moi, avait les mots pour me faire comprendre les choses aujourd'hui. Et surtout, cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu aussi sérieuse.
- Merci d'être là ma belle.
- Il n'y a pas de quoi, tu peux toujours compter sur moi, tu en as déjà fait beaucoup.
- Et maintenant, on se la fait cette virée shopping ?, me lance-t-elle enthousiaste comme jamais.
La petite blonde sérieuse redevient ma délurée préférée. On quitte le café pour faire les boutiques du grand boulevard. Que les cartes bancaires chauffent !
VOUS LISEZ
AVA
General FictionAva Steel n'a rien d'une fille, dite, simple. Elle a perdu ses parents et le peu de famille qui lui reste, c'est à dire, ses frères, ont fini par être arrêté par la police. Elle vit sa vie comme bon lui semble et excelle dans la provocation. Elle éc...