AVA

45.

J'ai récupéré, mes forces sont au maximum même. La douleur physique est partie. Pour ce qui en est du reste, j'ai toujours encaissé. Je savais que je devais passer par l'enfer pour arriver à mes fins. Je viens de finir mon entrainement,les vestiaires sont vides et après ma douche, je m'assoie quelques minutes sur le banc pour réfléchir. Le plan est toujours sur la bonne voie. J'ai prévenu Manok, sans rentrer dans les détails. Si tout se passe bien, c'est bientôt fini.

Je finis par sortir du vestiaire, Franck m'attendait derrière la porte.

- Alors ça va mieux ?

- Ça fait du bien.

- J'ai l'impression que tu gagnes encore en puissance, je suis étonné, moi qui pensait que tu avais déjà tout donné.

- Les muscles se développent au fur et à mesure, plaisanté-je avec lui.

Il sourit, toujours autant chaleureusement. On continue la conversation en parlant de Sarah et d'Ashley. Elles vont bien toutes les deux et c'est le plus important. Ashley vient de moins en moins mais m'envoie des messages régulièrement, à Franck également. Elle a l'air tellement plus sereine, c'est rassurant.

Je dis au revoir à l'équipe avant de sortir. Depuis ma sortie de l'hôpital, c'est à dire deux bonnes semaines, je n'ai rien fait de spécial, à part la salle de sport,je suis restée cloîtrer dans ma chambre. Sauf deux, trois jours où j'ai rejoins Manok pour me défoncer un bon coup, une petite évasion personnelle. Je n'ai vu personne d'autres depuis, à part Sam et Diego naturellement, d'ailleurs celui-ci est devenu un moins timide avec moi. Je crois que je l'effrayais un peu, le fait que Sam et moi sommes liées le mettait mal à l'aise je suppose.

J'opte pour un tour d'une petite heure en moto, ça me fera que du bien.

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Après la petite balade grande vitesse de ce matin. Je décide de me poser sur une terrasse et sirote un petit cocktail sympa pour me rafraîchir. Mais comme, à chaque fois, il a fallu que quelqu'un gâche ce moment de tranquillité.

- Tu es Ava n'est-ce pas ?, me demande une femme qui s'est installé juste en face de moi, tétanisée.

- Oui pourquoi ? Tu es qui toi ?

- On peut se parler loin de la foule ? C'est important.

En temps normal, j'aurais réfléchi àdeux fois, mais cette femme tremble de tout son corps et ma curiositéme pique.

- OK, suis moi.

Je me lève et elle fait de même, je laisse l'argent sur la table avec un pourboire généreux que le serveur voit de suite; sans avoir le temps de me remercier, nous étions déjà loin. Je la dirige dans un coin tranquille du parc.

- Je t'écoute, lui dis-je.

- Je vais te montrer d'abord.

C'est alors qu'elle lève son t-shirt,une scarification recouvrait son ventre formant un mot : salope. Je n'arrive pas à le croire et si cette personne me connaissait et me demandait de l'aide ? C'est certainement Paccoro qui lui a fait ça.

- Paccoro ?, la questionné-je ensuite pour une réponse positive.

Elle acquiesce, des larmes finissent par couler sur sa joue.

- Dit moi, tu travailles pour lui ?

- Oui et j'en ai une marre, il y a quelques jours, je suis allée lui dire que je voulais tout arrêter et voilà ce qu'il m'a fait. J'ai appris que tu travaillais également pour lui et ce qu'il t'a fait, je veux t'aider à le coincer. J'ai besoin de sortir de là et même les autres.