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Nous sommes arrivés chez Manok, je défais alors mon imper, ainsi que la ceinture pour récupérer la mallette qui m'a, d'ailleurs, tué le dos tout au long de la route.

- Tu étais vraiment habillé comme ça ?, lance Manok l'air surpris.

- Tu crois vraiment que j'y serais aller en jogging ?

- Non mais tu aurais pu mettre quelque chose de plus...habillée ?

- C'est un bar de strip-tease je te rappelle.

- Ok, arrêtons de parler et dépêchons.

- Bonne idée, terminé-je.

J'ouvre la valise, la vide sur la table alors que Manok range l'argent et le reste dans un de ses tiroirs comme prévu. Il pourra feuilleter le dossier quand tout sera terminé. Le reste sera à la charge de mes frères je suppose. Je file chercher le matériel dans la pièce où on les a laissait, dont un Desert Eagle, calibre 50 Action Express. Je mets les munitions dans l'une des poches extérieurs de ma veste ainsi qu'une autre arme, tandis que le pistolet restera dans la poche intérieurement pour le moment. Le reste finit dans la valise, ce sera la surprise de Paccoro.

- Tout est prêt.

- Je le sens mal Ava.

- Je t'ai prévenu, il est hors de question qu'on fasse marche arrière. N'oublie pas de dire à mes frères que je les aime, lancé-je laissant échapper une larme que je sèche aussitôt.

- Ne dit pas ça s'il te plait.

- On y va, aller, essayé-je à tout prix d'esquiver le sujet.

Manok me conduit dans la rue du bunker de Paccoro. Je fais le reste à pied, lui doit rester en retrait, car les autres auront sûrement besoin de lui après la suite des événements. Habillée toujours de la même façon mais cette fois le manteau fermé, je me dirige vers l'entrée dont deux hommes m'attendent devant la porte, il est exactement 22:46, je suis en avance, le principal c'était de ne pas être en retard. Ils rentrent avec moi dans le bunker, plus aucun de ses hommes n'est dehors etc'est ce qui était prévu dans ma tête, le plan se déroule pour le moment comme sur des roulettes. Il faut que je croise les doigts pour que Victoria ne me fasse pas faux bond. Sinon je me contenterais d'improvisation et c'est plus risqué.

Je suis entourée de deux gros bras de Paccoro, en entrant je peux voir qu'une bonne partie de son équipe est ici, peut être même la totalité. Chacun a ses occupations. Je suis enfin arrivée devant Paccoro, ses hommes sortent et à partir de là, tout va se passer très vite. Il ne reste que quelques minutes.

- Je ne suis pas en retard comme tu peux le voir, lancé-je à Paccoro, sûre de moi.

- Je sais que tu es bonne travailleuse, répond-t-il sur le même ton. Pose la sur la table.

C'est à ce moment-là que Sharko rentre dans la pièce sans frapper.

- Victoria est là, elle a été agressé ! Elle a été suivi apparemment, informe Sharko.

- Quoi ? Où est-elle ?

- Je suis là, crie Victoria derrière Sharko.

C'est alors que celui-ci se pousse,Victoria avait les vêtements déchirés et tâchés de sang, en plus des plaies aux visages. Je ne sais pas qui est la maquilleuse qui lui a fait ça mais c'est parfait, ils plongent tous dans le panneau,même moi j'y aurais cru si cette idée ne venait pas de moi.

- Les gars !, hurle-t-il. Venez ici, restez avec Ava et toi, tu poses la malette sur la table, je reviens.

Paccoro fonce sur Victoria alors que ses hommes rentrent dans la pièce, armes à la main, croyant que les personnes qui couraient après elle allait débarquer. Je pose la valise sur la table comme il a demandé, il ne reste plus que quelques minutes avant la fin.

Je regarde dans leur direction sans me préoccuper des hommes qui sont autour de moi, certainement ici pour me surveiller également, je crois que les affaires de Paccoro dans cette pièce pourraient lui porter préjudice si je me les appropriais. Finalement, Victoria donne le coup fatal, elle tombe parterre jouant à la perfection le malaise, elle serait de même bonne actrice. Paccoro est du genre à maltraiter ses filles mais si quelqu'un d'autre s'en prend à elle, c'est toute une autre histoire, on ne touche pas à ce qui lui appartient, c'est certain. Je le connais par cœur et c'est pour ça, que le plan que j'ai élaboré ne peut que marcher. Les hommes restent autour de moi alors que Paccoro essaie de comprendre ce qui se passe.

- Je peux l'aider, je m'y connais un peu, commencé-je à dire.

- Depuis quand tu es secouriste toi ?, rétorque Paccoro, presque affolé. Victoria, répond moi, qui est l'enfoiré qui t'a fait ça ?

Victoria ne répond pas évidemment, mais là, les choses doivent s'accélérer sinon, elle aussi va être prise au piège.

 - Vas-y viens la voir, m'ordonne Paccoro. Sharko suit là.

Sharko me suit, une seule personne ça suffit, la suite du plan est que Paccoro doit rentrer dans la pièce avec tous ces hommes. C'était calculé car sa priorité est ce qui se trouve dans la mallette, du moins, ce qui est censé s'y trouvait.Je m'avance vers elle après une grande inspiration. Je m'abaisse pour être à sa hauteur et prendre son pouls en approchant ma joue près de son visage pour sentir son souffle. Ainsi, la scène reste crédible. Mon regard se pose sur Paccoro qui se dirige vers la valise. Et là, c'est parti, je prie pour que mon étoile soit au dessus de ma tête. Je cours vers la salle d'à côté pour prendre la chaise qui s'y trouvait et que j'ai remarqué tout à l'heure en arrivant et les autres jours de ma venue ici, je me dépêche de bloquer la porte. Mais j'entends le bruit du chien d'un pistolet derrière moi. Je ne bouge plus, alors que les hommes de Paccoro essaient d'ouvrir la porte, celui-ci me lance tous les injures qu'il trouve. Il n'a sûrement pas encore ouvert la mallette, je place ma main doucement sans que Sharko le remarque dans ma poche intérieure pour récupérer mon arme. C'est à ce moment là que Victoria passe à l'action en faisant un croche-pied à ce type. Je me retourne et pointe l'arme sur lui, tandis que des coups de feu retentissent de l'autre côté de la porte, qui, par chance, arrête les balles.

- C'est bon, Victoria barre toi !, crié-je à celle-ci.

- Bande de salopes, injure Sharko qui s'est relevé aussitôt à terre, son arme pointé toujours sur moi.

Je marche doucement pour contourner Sharko, il suit mes pas. C'est parfait. Mais si j'ai bien compté, il nous reste actuellement une trentaine de secondes. Je ne peux pas sortir d'ici sans me prendre une balle, je suis obligée de rester,mes dernières pensées sont pour mes frères.

- Dégage d'ici toute de suite Victoria !!!, répété-je avec rage.

J'accélère mes pas alors qu'elle court vers la sortie. Sharko est à présent du côté de la porte et moi du côté de la sortie, mais son arme reste pointé sur moi, si je bouge un peu plus, il tire. Si je tire, il est possible que je sois touché également. C'est fini pour moi dans tous les cas. Sharko recule et enlève la chaise qui bloque la porte, puis l'ouvre.Et là, arrive le bouquet final : EXPLOSION !!!!!

AVAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant