41.

183 4 0
                                    

AVA

Je suis allée voir Ryan ce matin, du moins c'est ce que je croyais faire avant de le voir éveillé sur ce lit, parlant avec sa mère. Il est sortit du coma et je n'ai pas assumé. J'espère également que sa collègue Kate ne lui dise pas que je lui ai rendu visite, elle a peut être oublié depuis le temps, j'ai de l'espoir.

Que lui dirais-je sinon ? Que je suis venue parce que je me sentais coupable alors qu'il n'y a pas vraiment de raisons de l'être ? 

Chassons ces idées de ma tête et pensons à des choses plus importantes, comme la mort de Paccoro. Parce que oui, il est temps d'en finir avec ce type et son gang. Tout est pensé, sauf à l'éventualité qu'une personne s'en mêle sans qu'on le voit arriver ou un autre petit obstacle qui n'était pas prévu. C'est le seul plan que j'ai malheureusement, il ne va pas plaire à tout le monde et je sais à quel point les risques sont énormes. Mais j'ai juré que je donnerais ma vie pour l'arrêter.

"Hôtel Midtown chambre 125, 2e étage, dans la 109e rue, ton client t'attendra dans sa chambre vers 21 heures, d'autres instructions te seront envoyées dans la journée,dont un endroit où tu devras aller récupérer un colis. Alors réserve ta journée pour ça. Je te conseille d'aller faire les boutiques pour te trouver des sous-vêtements et une robe ultra sexy pour mettre tes formes en valeur, ne me déçois pas sinon tu connais les conséquences. Et ce soir pour lui, tu t'appelles Chloé Evans."

Premier message de Paccoro reçu.J'avais presque oublié que j'avais accepté. En attendant, je dois faire exactement ce qu'il me demande.

L'appartement est vide, Sam est de moins en moins présente et pourtant elle me bombarde de messages. Je lui ai fais comprendre qu'en ce moment, c'était la course, j'ai passé la plupart de mon temps avec Manok et quelques hommes. Ça fait longtemps que je ne suis pas sortie pour danser, c'est grave.

Pour ce soir, j'ai ce qui faut et en attendant, le prochain message de Paccoro, je ne savais absolument pas quoi faire. J'opte dans un premier temps à la salle de sport mais étant donné que je ne sais pas comment va se dérouler la suite des instructions, il était préférable que je ne fasse rien d'extrême. Il se pourrait que je n'entende pas mon téléphone sonnait, sachant qu'il est sur silencieux en permanence, ou que je sois trop concentré à m'entraîner. Je prépare alors mes affaires pour ce soir et sors de l'appartement finalement, pour prendre l'air.

L'hôpital n'est pas loin et j'avais une sale envie d'aller voir Ryan et de lui demander des nouvelles. Mes pieds restent pour finir au sol. Je ne pouvais pas y aller, ce serait insensé, surtout pour lui.

~~~~

Les messages de Paccoro dans la journée ont été clair. Je ne devais faire aucune faute. Si le client se rend compte de quelque chose, je pourrais mettre mes proches en danger car Paccoro l'apprendrait aussi vite. Maintenant, je sais à quoi il joue dans ce milieu. En réalité, je suis sûre de moi pour ce soir, ça ne peut pas se passer mal. C'est bien plus facile que ce que je mettais imaginer. C'est que le début peut être, quand bien même, je comprends le but de prendre des filles pour faire ce genre de boulot.

Je me prépare alors, pas de robe pour ce soir, mais une mini-jupe en cuir noir moulante, sans oublier la jarretière en dessous et les collants, pour placer la seringue sans qu'il s'en aperçoive. J'opte également pour un top de sous-vêtements sexy, noir et en dentelle, plus des escarpins de même couleur.Ça le déstabilisera et je passerais à l'acte ensuite. J'ai pensé dans la journée à acheter une perruque pour ne pas me faire reconnaître le plus possible, ainsi que des lentilles de contact.

J'enfile un imper long de couleur beige, car me balader dans les rues avec ce style vestimentaire nem'aidera pas à passer inaperçue. On va déjà sûrement me remarquer. Le soleil commence à se coucher par chance. Dans tous les cas, dans les rues de New York, je ne serais pas la seule. Je prends un taxi pour m'y rendre, c'est assez éloigné de mon appartement et y allait en moto pourrait être risquer. Je ne veux pas qu'on me repère évidemment.

Je me trouve enfin devant l'hôtel, je me dirige à l'accueil, dans le luxe ils font attention à la sécurité. Je donne enfin le nom de mon, sois disant, client et prends l'ascenseur après autorisation.

Je prends une grande respiration avant de toquer à la porte, je ne suis pas stressée mais je ne sais pas à qui je vais devoir faire face. Sûrement un homme d'affaire plein aux as qui se tape des escort girls pour satisfaire ses désirs, que sa femme, s'il y a, n'arrive pas à faire.

Je toque et quelques secondes après,le voilà. Plutôt belle homme et évidemment, je n'avais pas tort,son costume qui vaut sûrement une voiture de sport, autant que sa montre au poignet, ça en dit long sur lui. Bien coiffé et bel gueule.

- Chloé ?, me demande-t-il.

- C'est ça, le souris-je aguicheuse.

- Entre.

Je fais quelques pas et m'arrête dans ce qui me semble être le salon.

- Veux-tu quelque chose à boire ?, me propose-t-il poliment, comme si c'était nécessaire.

- Je crois qu'il est préférable de passer aux choses sérieuses tout de suite, lui répondé-je en laissant mon imper tombé par terre.

Sans attendre, il lâche le verre qu'il venait de prendre et se mord les lèvres à la vue de ce que je lui offrais.

- Je suis étonné, je ne m'attendais pas à une beauté pareille. Tu fais tellement moins que ton âge en plus.

Je ne sais pas quel âge Paccoro m'a-t-il donné, il a hormis de me le préciser. Lui, par contre,doit avoir la trentaine, un peu moins peut être.

- On me le dit souvent, poursuis-je.

Il s'approche de moi doucement m'examinant de haut en bas. Il est désormais très proche de moi,pousse mon imper de son pied sur le côté et finit par me caresser le ventre du bout des doigts, des frissons me parcourent alors le corps. Il sourit face à cette réaction.

- Alors, vous voulez durer le plaisir ?, lui demandé-je.

- Je vous admire et je suis déstabilisé en même temps.

- Alors je suppose qu'il faut vous laisser faire, le provoqué-je d'un regard brûlant.

De mes doigts je fais glisser sa veste de costume par terre. Je pose mes mains sur son torse et le conduit vers le lit que je voyais derrière lui, tout en déboutonnant sa chemise. Son regard est plongé dans le mien, me mordant les lèvres de temps en temps pour le rendre encore plus fou.C'est alors qu'il atterri dans le lit et je me positionne sur lui gardant mes mains sur son torse nu à présent. Son regard ne me quitte pas et je retire ma jupe avec la fermeture sur le côté,simple à enlever. Il suit mon geste de ses yeux, même quand je la jette sur le sol. Il se mord de nouveau les lèvres et pose ses mains sur mes cuisses.

- Tu es magnifique, me complimente-t-il.

C'est bien beau mais tu finiras quand même comme c'est prévu mon petit, pensé-je.

Je prends sa main pour la diriger et caresser mon corps. Il bougeait de plus en plus, devenu un supplice pour lui. C'est alors qu'il me prend pas les hanches pour me changer de place. Je me retrouve sous lui, l'entourant et le serrant de mes jambes. Il m'embrasse langoureusement tout en baissant son pantalon.J'enfonce mes ongles dans sa chair et il gémit. Je sens son érection de plus en plus forte. Ses doigts caressent doucement l'intérieur de ma cuisse, s'approchant dangereusement du point sensible. Alors qu'il continue son geste tout en m'embrassant, d'une main, je retire la seringue de mon collant et lui enfonce dans le cou. Il se sépare de moi me regardant l'air heurté. J'aurais pu profité de la situation avec un bel homme pareil, mais les ordres sont les ordres, je ne dois pas aller jusqu'au bout.

Il tombe alors de tout son poids surmoi, je me défais de son emprise pour fouiller dans la chambre d'hôtel et récupérer ce que Paccoro m'a demandé. Je me rhabille aussi vite. Rapide et simple, je finis par prendre la valise qui contenait l'argent en y mettant la clé USB qu'il souhaitait. C'est alors qu'on toque à la porte, je regarde par l'œilleton de celle-ci, Sharko et deux autres hommes s'y trouvaient. Je leur ouvre la porte, le reste du travail les concernait.

- Une Dodge Durango noire t'attend en bas, dépêche toi, me lance Sharko.

Je file alors à la voiture, le conducteur n'attend pas et file en direction de la planque de Paccoro où il attendait impatiemment son colis.

AVAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant