13.

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J'avais passé tout mon après midi avec cette Ashley et à vrai dire, elle apprend vite. Je pense que les filles qui l'harcèlent devraient bien se tenir. Sam m'a appelé également, elle revient dans deux jours et ça c'est une autre bonne nouvelle. Par contre, elle m'a prévenu d'avance qu'elle ne sera pas trop présente à l'appartement, je crois que Diego lui fait un peu trop tourner la tête finalement. Alors là, c'est un changement radical.

Je marche dans les rues alors que la nuit commence à tomber. L'air frais sur ma peau n'avait jamais été aussi agréable. Je m'accoude sur une rambarde face au détroit de New york quand je sentis quelques minutes après, une pression en bas du dos.

- Bouge pas salope, toi et moi, la dernière fois, on avait pas fini de parler, tu as vraiment cru que j'allais laisser une pétasse dans ton genre me la faire à l'envers, me lance une voix derrière devinant que le type en question était celui à qui j'avais dérobé son flingue sans qu'il s'en aperçoive.

- Pourtant, c'est ce qui est arrivé, rétorqué-je.

Mes proches m'ont toujours reproché de ne pas tenir à ma vie, que mes provocations me tiraient plus vers le bas que vers le haut. Sans me remettre en question après leurs paroles, je savais qu'ils avaient raisons.

- Tu fais encore ta maline alors que tu as une arme pointé sur toi ? Tu es quelle genre de gonzesse ? , fait-il croyant me faire peur.

- Celle que tu auras jamais.

Il presse davantage son arme sur moi pour me faire comprendre d'arrêter mes attaques, ce qui me fait automatique sourire. Une arme ne m'a jamais fait peur et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencé.  

- Je t'ai dit que mon patron voulait te voir, continue-t-il alors que je sentais son souffle dans mes cheveux, je ne voyais toujours pas son visage.

- Et alors ? Il n'a pas les couilles de venir me voir lui-même. Et franchement, arrête de te fatiguer avec ton arme, si tu voulais me tuer, tu l'aurais fait depuis longtemps et comme tu as dit, ton patron veut me voir, il ne serait certainement pas très content d'apprendre que son bras droit m'est tué accidentellement.

Il ne dit aucun mot, il pensait avoir le contrôle sur moi mais c'est raté. Malheureusement mon petit, je suis peut être une fille, mais je viens surtout d'une famille de cinglé. 

C'est alors que la pression disparut,me laissant me retourner et voir son visage. C'était bien lui.

- Alors ?, l'interrogé-je.

- Tu vas me suivre.

Je savais que c'était une mauvaise idée, mais depuis quand suis-je raisonnable ?

- D'accord, passons à l'étape suivante, lui dis-je sûre de moi.

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Avant de rentrer dans la voiture, le type, qui s'appelait finalement, Sharko, m'avait bandé les yeux pour éviter que je reconnaisse la route. Ce qui ne savait pas c'est que je connaissais parfaitement les rues et que je me les suis imaginée à chaque fois qu'il tournait. Pour le bras droit d'un gangster, il est loin d'être futé.

Il me sort de la voiture et me dirige, logiquement, à son patron.

Il m'enlève enfin le bandeau qui recouvrait mes yeux et sans grande surprise me retrouve devant Paccoro, le chef du gang des requins.

- Te voilà ma belle, lance-t-il le sourire jusqu'aux lèvres d'une fierté que je ne pourrais décrire.

Je ne bougeais pas, je ne faisais que le regarder droit dans les yeux, même si je sais que c'était impossible de le déstabiliser, ces sbires peut être mais pas lui.C'était un homme respecté, comme tous les chefs de gang, mais lui,avait prouvé plus d'une fois que ce quartier lui appartenait.

- Je crois que toi et moi allons faire de bonnes affaires, m'avoue-t-il.

- Je suis venue mais cela ne veut en aucun dire que j'accepte quoique ce soit.

- Sharko m'avait prévenu que tu étais suicidaire, mais pas à ce point.

- Et vous croyez me faire peur ?

Énervé face à cette remarque, Paccoro se lève le visage déterminé tenant une arme à la main.

- Laissez nous, fait-il avec un geste de la main à tous ces hommes.

Il s'avance vers moi, quelques centimètres nous séparent.

- Tu veux vraiment jouer à ça petite ?

- De quel jeux vous parlez ?

Il me fixe du regard, il se contient pour ne pas lever son arme et appuyer sur la détente. Mais s'il avait demandé à me voir, c'est qu'il voulait quelque chose de moi.

- Tu vas travailler pour moi. 

Je pouffe de rire face à cette affirmation. Il ne réagit pas face à ça.

- Tu as des jambes magnifiques Ava, une poitrine qui fait fantasmer tous les hommes de la terre et un jolie cul qu'on aimerait se taper, un corps parfait et un visage qui ne demande qu'à être admirer. Tu es parfaite pour faire ce boulot.

- Et qui vous dit que j'accepterais ?

- Tu crois avoir le choix ? 

- J'ai toujours le choix.

Il se redresse devant moi, l'arme relevée.

- Allez-y, tuez moi. A quoi ça vous avancerez ?

- A me venger de tes frères.

Je le regarde sachant pertinemment pourquoi il a dit ça. Mais encore une fois, il aurait pu me tuer bien avant ce soir.

- Tu sais ce que tes frères m'ont fait ? Ils vont payer et tu vas devenir ma pute pour ça.

Sans jamais faiblir et avec audace je lui répondis aussi vite :

- Ils ont tué ton frère Paccoro et ça, ça te troue le cul.

AVAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant