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La voiture de Ryan se gare près du bar, il traverse la rue et me rejoint.

- Alors qu'est ce qui a ?, me demande-t-il tout de suite, presque inquiet.

- Je voulais te voir.

- Pourquoi ? Tu voulais me parler, tu as changé d'avis, tu veux bien me dire ce qui se passe vraiment ?

- C'était une excuse, lui souris-je.

- Comment ça ?, poursuit-il interrogateur, les sourcils froncés.

Je me lève pour être à sa hauteur, le regard aguicheur.

- Je ne veux pas parler en fait, mais plutôt...

- Je t'arrête tout de suite, n'y pense même plus.

- Pourquoi ?

- Ava, je suis sérieux avec toi, je veux que tu me parles.

- Et je veux autre chose, continué-je glissant ma main sous sa veste.

Il l'empoigne brusquement et je souris.

- Après tout ce qui t'est arrive, tu penses vraiment à ça ?

- Oh la la, ce n'est pas possible d'être comme ça, le monde ne s'est pas arrêté de tourner merde. Tu préfères quoi ? Que je pleure sur mon triste sort, sérieusement ? Faut arrêter !, rétorqué-je soûlée.

D'ailleurs, il m'a tellement fatiguée en si peu de mot que je décide de partir.

- Ava, attends, je ne voulais pas...

Je l'entends, mais l'écoute pas, je continue mon chemin, je voulais juste passer une soirée à ne pas y penser et il a fallu que Monsieur joue le flic encore.

- Ava, m'appelle-t-il encore avant de me prendre le bras.

Le regard qu'il posait sur moi était le même que la dernière, une pitié profonde, je déteste ça.

- Ecoute, je ne voulais pas que tu te braques, mais c'est fini les...

- Galipettes ?, terminé-je sa phrase. Je voulais juste...passer une bonne soirée, mais ok, j'ai peut être abusé, tu dois te prendre pour un jouet sexuel là, bref je vais rentrer.

- Non ! Je te ramène allez.

Je lève les yeux et il insiste alors je cède. Je ne suis pas sur les nerfs en ce moment et donc j'évite de me prendre la tête. Je rentre dans la voiture et nous prenons la route. Une fois arrivés, il me reconduit jusqu'à l'appartement. J'ai une autre chance qui s'offre à moi pour le convaincre de passer une bonne nuit.

Le regard séducteur, je ne me prive pas de faire monter le désir. Le sien ne me quitte pas des yeux.Comme hypnotisé par mes talents, il ne bouge pas, je m'approche pour poser mes lèvres contre les siennes sans oublier de le mordre délicatement pour qu'il finisse par appeler au secours.

- On ne peut pas, chuchote-t-il.

- Ça nous a jamais empêcher, le provoqué-je alors.

Et j'ai eu raison, car il en a fallu de peu pour qu'il cède à la tentation. Il continue mon baiser et me pousse vers le salon, fermant de la main la porte d'entrée au passage. J'avais besoin de ça ce soir, besoin de lui et la nuit se passa comme je l'avais imaginé.

AVAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant