AVA

11.

RYAN

Une fois les yeux ouverts, je remarque qu'il est 4h20, je devais bientôt aller au boulot. Ava dormait encore, allongée juste à côté et le visage tournait vers moi.Bordel comment une telle beauté peut exister. Et en repensant à cette nuit, je dirais aussi une telle ardeur. J'enlevai délicatement,du bout des doigts, une mèche de cheveux posait sur son visage.Qu'ai-je fait encore ? J'essaie de me persuader que c'est une erreur et pourtant, je pense tout le contraire. Elle le veut, elle est consentante et après tout, je ne suis pas son père. A quoi bon me priver de la meilleure chose qui existe dans cette vie ?

Je l'admirais lorsque je vis des marques sur son dos, la moitié recouvert par le draps. Je le soulevai doucement par peur de la réveiller. Ce que je vis alors est horrible. De longues cicatrices faisant la taille de son dos ressortissaient, formés de haut en bas. J'eus des frissons face à cet image. Je la recouvrais aussitôt. Quel genre d'accident a-t-elle eu pour avoir ces blessures, qui était à mon avis, assez ancienne.Elles étaient encore gonflées mais virées au blanc.

Je me lève du lit pour trouver la salle de bain afin de me rafraîchir le visage, alors que je constatais les dégâts causés par notre désir de s'envoyer en l'air, des chaises se trouvaient par terre ainsi qu'un miroir brisé,sans oublier que sa chambre avait l'impression d'avoir été cambriolé. Il faut dire que cette fille ne fait rien pour apaiser les choses. Jamais je n'ai eu une partenaire aussi bestiale dans mon lit, et pour preuve, mon dos était marqué par des lignes rouges dessinés par ses ongles. Je compris enfin pourquoi celui-ci chauffé.

Une fois mes affaires retrouvées qui étaient éparpillés un peu partout dans sa chambre, je la regarda une dernière fois la laissant endormie. Je quitte son appartement pour aller au travail. Je savais où la trouver maintenant si j'avais besoin de la revoir.

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- Kate, on doit y aller !, pressé-je ma coéquipière.

- J'arrive, j'arrive, calme toi.

Je m'assois dans la voiture attendant Kate pour commencer la journée, j'espère que les patrouilles aujourd'hui seront calmes, après avoir forniqué toute la nuit, je manque un peu de sommeil. Elle est gourmande il n'y a pas de doute.Kate entre dans la voiture et la ronde peut commencer.

- Tu sais ce que m'a fait Lucie ce matin ?, commence-t-elle la conversation.

Lucie est sa fille, mariée depuis plus de 10 ans, elle a une belle petite famille. Sa fille m'adore et c'est réciproque. Mais apparemment, plus elle avance dans l'âge de l'adolescence plus elle devient terrible à la maison, je sens qu'elle va avoir le même caractère que sa mère, au secours !

- Corben ?, m'appelle-t-elle me tirant de mes pensées.

- Elle a fait quoi la terreur ?, finis-je par lui demander.

- Elle s'est enfermée dans la salle de bain et m'a juré que si je la punissais pas d'école, elle n'ouvrirait pas.

- Elle est maline, je la comprends, moi non plus j'ai jamais aimé l'école.

- Corben, je suis restée une heure devant la porte et quand je suis partie elle n'était toujours pas sortie, je ne sais pas ce que mon mari a fait par la suite mais j'ai hâte d'entendre ça.

- Je suis de tout cœur avec la petite, la taquiné-je alors que c'était sincère, au fait on s'ennuie pas chez toi.

- Tu n'as qu'à arrêter de te comporter comme un gamin et te poser avec une fille, tu verras un enfant ça change la vie.

- Ma vie est très bien comme ça, lui souris-je.

Je me mis à repenser à cette nuit.Ses lèvres ont un goût exquis et elle sait jouer de ses atouts, le pire dans tout ça, c'est le regard aguicheur qu'elle me lance, c'est impossible de lui résister. Pourtant, j'étais à deux doigts d'y arriver.

- Corben, youhou ! Tu planes aujourd'hui !, soulève Kate, comme si ce n'était pas évident.

- Désolé, je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, lui avoué-je le sourire vainqueur.

- Oh non Ryan pas encore !, dit-elle désespérée.

Je souris encore face à l'image qui repasse dans ma tête. Sa poitrine, mon dieu sa poitrine, cette fille est décidément une déesse.

- C'est qui cette fois ? Je la connais ? En général, je les connais toutes.

- Tu veux vraiment savoir ?

- Non, tu as raison, je n'ai pas envie de savoir. J'espère juste que ce n'est pas une fille de 19 ans cette fois.

Je me mis à arrêter de sourire, je savais que la conversation partirait beaucoup trop loin, de toute façon, elle n'avait pas à savoir. Je lui en dis beaucoup trop.C'est vrai qu'elle n'a que 19 ans merde, à quoi je pense ? A satisfaire mes désirs bien sûr, mais il y en a tellement de femme dans cette ville, pourquoi il a fallu que tu retombes sur celle-là ?

- Non Ryan ! Me dit pas que tu as couché de nouveau avec elle ?

- Hein ? Quoi ?, dis-je étonné. Comment tu as deviné ?

Elle me connait trop, mais là, je me suis vendu tout seul par contre. 

- Je n'y crois pas ! Tu dépasses tout là Ryan. Tu ne peux pas te retenir merde c'est qu'une gamine, sermonne-t-elle comme je l'avais prédis.

- Eh attends, je ne suis pas son père et je ne la force pas, c'est même elle qui m'aguiche à chaque fois.

- Mais c'est toi l'adulte, même si je ne démords pas sur le fait que tu es encore un gosse dans ta tête. D'ailleurs, son père doit être ravi.

- C'est bon, ce n'est pas comme si elle n'avait pas de cerveau, crois moi elle sait ce qu'elle fait, lui dis-je en souriant.

- Tu n'es pas possible !

- Je sais mais tu m'adores quand même.

On finit par sourire tous les deux,avec elle, ça ne dure jamais longtemps. Même si elle me soûle de me prendre pour son deuxième gosse parfois.

- Je te dis quand même que tu devrais arrêter, me conseille-t-elle comme si je n'étais pas au courant.

Je me concentrais sur ce qui se passait autour de moi, tout en réfléchissant à ce qu'elle venait de me dire. Faudrait que j'écoute la voix de la sagesse. C'est évidemment ironique mais elle n'a pas complètement tort. Rien ne se passait dans les rues, je commençais vraiment à m'ennuyer.

- En plus qui sait, cette fille a peut être un père qui a 3-4 ans de plus que toi, t'imagines le malaise. D'ailleurs c'est peut être pour ça qu'elle couche avec toi, elle a de gros problèmes psychologiques et comme elle s'entend pas avec son père, elle se venge, finit-elle par argumenter.

- Tu pars trop loin, c'est toi qui a un problème là.

Elle me regarda mais je vis qu'elle était un peu sérieuse dans ses propos, ça me fout la chair de poule rien que d'y penser.

- Ici la centrale, code 10-57, le suspect toujours en fuite dans une chevrolet vega coupé de couleur bleu ciel fonçant dans la 122e rue.

- Agent Corben et Silver, bien reçu.

Et c'est parti !