• CHAPITRE QUATRE •

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« — Je peux t'aider ? »

Il s'appuie contre la porte, les bras croisés en me dévisageant, l'air impatient.

Il est encore plus attirant dans cette posture, son t-shirt blanc est maintenant étiré laissant entrevoir ses abdos bien définis.

Je me prends à admirer les traits fins de son visage dessiné à la perfection, sa peau hâlée, et ses yeux, ses yeux putain, « magnifiques» serait un euphémisme.

— Tu comptes me mater encore longtemps ? demande-t-il, presque désespéré.

Mon cœur accélère et le rouge me monte une nouvelle fois aux joues.

Je suis si peu discrète ?

— Je cherche Raphaël, expliqué-je, d'un ton ferme, essayant tant bien que mal de dissimuler mon embarras.

Il se retourne en direction de l'appartement et appelle, d'une voix monocorde :

— Mec, c'est pour toi !

Il s'en va à l'intérieur de l'appartement et me laisse seule sur le palier.

Je me contiens pour ne pas dériver mon regard sur autre chose que son dos musclé et attends sagement l'arrivée de mon frère.

Cachée par la porte, celui-ci ne me voit pas au premier abord, mais, une fois dans son champ de vision, son visage se change instantanément en un regard noir à m'en donner des frissons.

— T'es sérieuse là ? Mais tu te fous de ma gueule ? Je t'ai dit de me foutre la paix ! Dégage ! hurle-t-il.

Je sursaute, je ne pensais pas qu'il était autant remonté contre moi.

Qu'est-ce que j'ai bien pu lui faire ?

— Attends, écoute-moi ...

— Putain, mais qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « dégage » ? J'en ai rien à foutre de toi !

Je suis frigorifiée, mes yeux commencent à briller et mes lèvres à trembler. Je ne reconnais  plus celui qui est debout devant moi.

— Mec, arrête ! Qu'est-ce que tu fous ? se précipite le mystérieux inconnu.

— Mais tu vois pas que cette salope a foutu ma vie en l'air ? s'emporte-t-il en me désignant du doigt. Regarde-la ! Putain, mais regarde-la cette petite fille parfaite ! Elle a toujours eu tout ce qu'elle voulait, pas vrai ?

Il s'adresse maintenant à moi, ses yeux si rouges de colère que je finis par avoir peur de lui.

Et s'il me frappait ? S'il n'arrivait plus à se contrôler ?

— Tu sais ce que ton départ a provoqué ? Bien sûr que non puisque, comme toujours, tu ne t'es souciée que de toi et de ta petite personne ! Tu es tellement pathétique et...

— STOP ! rugis le brun aux yeux verts, je m'en contrefous de vos disputes de merde ! Faites ça ailleurs, t'as envi qu'on se fasse virer ou quoi ? s'exclame-t-il, d'un ton autoritaire, en le fusillant du regard.

Rita [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant