Rita [TERMINÉ]

• CHAPITRE SEPT •

Une vague de chaleur nous enveloppe tandis que nous nous frayons un chemin parmi la foule.

Je distingue un mélange de transpiration, d'alcool et de cigarette quand nous atteignons ce qui semble être le salon.

— Tu veux que j'aille te chercher un verre ? me propose Marine.

— Tu ne vas pas me laisser toute seule ? Attends, je viens avec toi ! m'emporté-je en tenant fermement son bras.

— D'accord, d'accord, détends-toi !

Elle m'emmène vers la cuisine, qu'elle a très certainement repérée en arrivant :

— Tiens.

Elle me tend, après quelques secondes, un gobelet contenant un liquide translucide.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Bois, tu vas voir ! m'incite-t-elle, un sourire malicieux scotché sur son visage.

J'ingurgite une grande gorgée de la boisson, j'ai l'impression que ma gorge prend feu. Je plisse les yeux, ma bouche enflammée grande ouverte.

— Putain, c'est quoi ton truc ? C'est hyper fort ! crié-je, pour me faire entendre malgré la forte musique.

— C'est de la tequila !

— Ça me donne la pêche ! Viens, on va danser ! proposé-je en la tirant par le bras.

— Doucement ma belle ! Je n'ai même pas bu, moi !

Elle se serre un verre également et nous nous en allons vers la piste de danse tout en remuant l'ensemble de notre corps au rythme de la musique.

— Tu vois que ce n'était pas une si mauvaise idée de venir !

Je lui tire la langue et lève les yeux au ciel en continuant de balancer mes hanches de gauche à droite.

La chaleur m'étouffe mais je continue malgré tout de danser et chanter, une forme d'excitation s'étant formée dans tout mon corps empêchant mon cerveau de distinguer une once d'épuisement.

Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il peut être mais, plus le taux d'alcool dans mon sang augmente, plus j'ai envie de me lâcher et de repousser mes limites.

Ce qui explique que je me retrouve à faire un slow en compagnie d'un jeune homme dont je ne connais pas même le prénom. 

— Ça te dis un Je n'ai jamais Rita ? me demande Marine, interrompant mon duo avec l'inconnu.

— Ouais, j'arrive ! m'enthousiasmé-je en la suivant, abandonnant, par la même occasion, mon partenaire de danse.

Nous nous faufilons parmi l'amas d'étudiants quand nous arrivons au niveau d'un grand canapé où sont affalées une dizaine de personnes dont fait partis Aaron et Raphaël. Super.

— Oh merde... Marine, je retourne danser, d'accord ? tenté-je de m'échapper.

— Pourquoi ?

— Il y a mon frère, j'ai pas envie de jouer s'il est là.

— Mais réfléchie Rita, c'est l'occasion de lui demander des comptes, de savoir ce qu'il pense ! déclare-t-elle.

— Je ne veux pas m'expliquer avec lui dans ces conditions.

— Là, il est un peu amoché donc saisis la chance que tu as d'avoir des réponses à tes questions ! Ça te coûte quoi d'essayer ? essaye-t-elle de me convaincre.

—  Mmmh, marmonné-je.

— Tu me remercieras plus tard tu verras !

Elle me force à m'asseoir aux places restantes sur les fauteuils, en diagonal de Raphaël et son meilleur ami.