Rita [TERMINÉ]

• CHAPITRE SOIXANTE-DEUX •

BIRDY - The A Team

(A l'origine, c'est une musique de Ed Sheeran)

Bonne lecture ❤️

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_ Tu ne m'as jamais parlé de ta soeur.

Il me regarde tendrement avant de devoir reposer ses yeux sur la route.

_ Rebecca ? Je ne pensais pas que tu t'en souvenais.

_ C'etait ta soeur jumelle, c'est ça ?

J'acquiesce en laissant les souvenirs remonter jusqu'à mon esprit.

La ville plongée dans la nuit m'apaise. Il y a peu de circulation ce qui change de l'animation habituelle en journée.

— Elle est morte dans un incendie quand j'avais sept ans.

Son visage n'exprime pas de la pitié, il semble simplement triste pour moi.

— Je ne savais pas que ça s'était passé comme ça, m'avoue-t-il, à la fois curieux et dérouté.

J'aspire ma lèvre entre mes dents, surprise.

— Donc Raphael ne t'a vraiment rien dit ?

Aaron confirme d'un hochement de tête.

Mon frère s'en veut toujours, c'est indéniable. Et moi qui ai enfoncé le couteau un peu plus dans la plaie à cette soirée. Quelle sombre idiote.

— On n'était pas vraiment proches, étonnement. C'était ma sœur jumelle mais pourtant, nos vies, même à sept ans, étaient très différentes. Elle était bien plus extravertie que moi mais je savais malgré tout que je pourrais toujours compter sur elle. C'était un peu comme une confidente mais uniquement quand on rentrait des cours. On n'avait pas les mêmes amis alors on discutait surtout à la maison. Cet après-midi la, on jouait tous les trois avec Raphaël, dans la cabane que mon père avait construit. On habitait encore à Orléans à ce moment là. Raphaël voulait nous montrer qu'il savait faire du feu, lui aussi. Il avait vu mes parents faire dans la maison alors il n'a fait que reproduire le même schéma.

Ma voix ne laisse transparaître aucun sentiment. Comme si cette histoire ne m'appartenait pas.

— L'abri servait à ranger le bois alors, naturellement, il a pris quelques bûches et il craqué une des allumettes qu'il avait trouvé sur la cheminée, dans la maison. Le feu a rapidement pris, bien plus qu'il ne l'avait prévu. La cabane était en bois alors il s'est répandu sur le sol, sur les murs, tellement vite qu'on s'est laissé dépasser par les événements. Les flammes étaient si... si grandes, que ça ne semblait même pas réel. Il s'est peut être écoulé cinq secondes avant que l'on ne réalise qu'il fallait sortir de là.