• CHAPITRE QUARANTE-CINQ •

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« — Rita et Marine ensemble, qui l'aurait cru ? »

Je me retiens de lui en foutre une.

Malgré toutes les histoires qu'Aaron m'a raconté à son sujet, je ne parviens pas à atténuer ma haine à son égard.

Son air supérieur m'horripile au plus haut point.

— Ne commence pas, Alexia, grogne Aaron.

Il n'en faut pas plus pour qu'elle se fasse une montagne d'idées sur nous deux.

— Rita et Aaron ensemble, qui l'aurait cru ? se corrige-t-elle, j'en connais un qui va encore envoyer un mec à l'hosto'.

Mes mains tremblent d'elles mêmes.

Tout le monde porte soudain un intérêt grandissant vers notre altercation.

— Tu es ridicule, lâché-je, tellement ridicule que t'as rien trouvé de mieux que de faire chier les autres.

Elle rit pour toute réponse.

— Calme toi Feta, tu-, commence-t-elle en se trompant volontairement dans mon prénom.

— Quoi ? la coupé-je. Parce que tes parents sont riches, parce qu'ils acceptent de te payer une maison à dix huit ans, tu te crois tout permis ? Tu as peut être attiré tes soi-disants potes avec ton fric mais le respect, ça ne s'achète pas tout comme la confiance en soi. Tu sais ce que tu es ? Une putain de connasse avec un complexe de supériorité aussi gros que le mépris que j'ai pour toi.

Elle se moque ouvertement de moi autant que Liam et Matt auprès d'elle.

— Rita, ne lui donne pas d'importance, elle ne fait que te chercher, elle attend que ça que tu répondes, tente de me convaincre Marine.

Alexia fusille ma meilleure amie du regard. Pauvre jalousie.

— Crois moi, j'en suis consciente.

— Viens, on va prendre l'air, ajoute Marine, ignorant ma réponse.

Je serre les dents, réfléchie quant aux conseils de ma meilleure amie puis décide de les suivre.

Je tourne à peine la tête qu'une moquerie de plus vient s'ajouter aux nombreuses déjà inscrites sur le tableau.

— Tu pars déjà ? plaisante Liam afin d'amuser ses amis.

Et ça ne manque pas.

Le sang monte jusqu'à mon crâne, mon bon sens reste comme témoin et ma langue ne prend pas la peine de tourner sur elle même.

— Toi, le sale homophobe de mes deux, ferme bien ta gueule ! Tout le monde sait que tu es gay mais t'as tellement honte d'être excité par un mec que tu t'insultes toi-même.

Aussitôt dit, j'écarquille les yeux par la violence de mes propos. Jamais je ne me suis permise de parler de la sorte, à qui que ce soit. Néanmoins, dans le cas présent, les nerfs ont pris le dessus et le silence du concerné empêche les remords légitimes de me saisir.

— Putain, je n'ai jamais frappé une fille mais je pourrais bien faire une exception aujourd'hui, me prévient-il en se levant.

Rita [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant