• CHAPITRE SOIXANTE-SEPT •

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Petit sondage (encore une fois) avant de commencer :

Quel est le personnage qui vous ressemble le plus psychologiquement ?

Bonne lecture ❤️

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Mon visage se décompose jusqu'à atteindre le sentiment néfaste de la culpabilité.

Les non-dits, c'est l'essence même de nos conflits. Et c'est pourtant ce par quoi je tente encore désespérément de trouver refuge.

Il m'est plus facile d'étouffer une vérité que de trouver le courage de l'avouer, quitte à ce qu'elle me revienne en pleine figure.

J'ai toujours l'espoir qu'elle reste sagement tapis dans un coin de mon esprit mais, manifestement, elle finit toujours par ressurgir.

— T'as embrassé Eliot ?

Il ne semble même pas y croire.

Mon visage se voile au regard désabusé d'Aaron et je ne lui laisse qu'un silence en guise d'excuses.

Quel monstre suis-je pour lui infliger ces peines ?

Je me retourne alors vers lui, le cœur battant à tout rompre.

— Il m'a pris par surprise. Je l'ai repoussé dès que je me suis rendue compte de ce qu'il était en train de faire, me justifié-je, retrouvant finalement la voix.

Que peu convaincu, il me détaille de sa mâchoire crispée.

— Quand est-ce que ça s'est passé ?

Il pose ainsi le téléphone sur la table à manger afin de se concentrer davantage sur ma réponse.

Il veut sûrement s'assurer que je ne lui mens pas de nouveau. Je n'en ai pourtant aucune intention. Il mérite de connaître la vérité.

— Après que tu m'aies emmené voir la Tour Eiffel.

— Il y a trois mois, déduit-il. T'as embrassé un de mes potes et ça fait trois mois que tu gardes ça pour toi !

Je secoue la tête, incapable de trouver mes mots.

— Je suis désolée, balbutié-je.

— Tu comptais me le dire ?

— J'en sais rien.

— Oui ou non ?!

— Non ! Non..., me résigné-je, ça ne signifiait rien pour moi et je savais que ça te ferait du mal. C'était aussi bien que tu ne le saches pas.

— Tu l'aimes ?

— Quoi ? Bien sûr que non !

Il fronce toujours autant les sourcils, son regard trahissant son amertume.

— Je n'ai jamais rien ressenti pour lui, je te le jure ! C'était juste un ami pour moi, rien de plus.

Son souffle se calme un peu tandis que les plissements de son front s'atténuent.

— Je n'ai jamais aimé quelqu'un d'autre que toi. Je suis amoureuse de toi, Aaron et je n'ai en aucun cas voulu embrasser Eliot. J'aurais du t'en parler aussitôt et je n'ai aucune excuse si ce n'est que je ne voulais pas t'infliger une douleur inutile.

— Pourquoi il ne t'envoie ce message que maintenant ?

— J'en sais rien. J'ai été assez distante avec lui depuis mais je ne pensais pas qu'il s'en voulait encore pour ça.

Rita [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant