• CHAPITRE QUARANTE-NEUF •

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Quelques jours se sont écoulés depuis mon entrevue avec Aaron

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Quelques jours se sont écoulés depuis mon entrevue avec Aaron. Il a cessé de m'envoyer des messages afin que l'on trouve une solution pour nous deux.

J'admets finalement qu'il avait raison. Je l'ai ignoré et maintenant, il en fait de même. Il m'ignore.

Est-ce qu'il serait passé à autre chose ? Est ce qu'il m'a oublié ?

C'est une sensation assez particulière que de se rendre compte trop tard que l'on a tout foiré alors qu'il était encore possible il y a quelques jours de réparer les pots cassés.

Refuser de lui parler était justifié mais était-ce le bon choix pour autant ?

C'est indéniable, il me manque. Son visage, son sourire, son odeur, même ses défauts me manquent mais j'en suis encore à me demander si ce sentiment est légitime au vu de son comportement.

Il m'a humilié et pourtant, je ne peux m'empêcher de m'en vouloir pour ne pas lui avoir laissé une chance de reconnaître ses torts.

Mais peut être qu'il n'est pas trop tard ?

Son visage au loin attire aussitôt mon attention tandis qu'il s'apprête à monter dans sa voiture.

J'accélère le pas, presqu'à courir dans la cour de la Fac.

Alors que le moteur se met en marche, je toque vigoureusement sur la vitre, espérant qu'il ne démarre pas et me laisse bêtement plantée là.

Comme je l'avais fait avec lui lundi.

Il tourne la tête, puis aussitôt que mon visage atteint ses pupilles, il fronce les sourcils puis baisse la vitre de la portière.

— Je veux bien écouter ce que tu as à dire, me lancé-je, le cœur battant.

Ses sourcils changent de position et grimpent vers le haut avant de retourner à leur état initial.

Son regard quant à lui est impénétrable.

— J'aime foutre la merde et on a plus rien à se dire, c'est bien ça que tu disais la dernière fois ?

Je mords ma lèvre inférieure. C'est mal parti.

— Parce que je croyais que c'était le cas mais...

— Alors qu'est ce qui t'a fait changer d'avis ?

Je regarde mes doigts un instant qui tapotent la limite de l'emplacement de la vitre qui nous sépare puis fixe Aaron à nouveau.

— Peu importe. Je veux juste que tu m'expliques ta version et après on avisera.

— On avisera ? Ça veut dire quoi ça ? Tu décides de m'ignorer pendant presque qu'une semaine parce que tu crois savoir quelque chose qui est complètement faux, tu ne réponds à aucuns de mes messages ni de mes appels, tu te comportes comme une enfant puis tu reviens comme une fleur en changeant ton discours subitement pour finalement choisir de me garder ou non en fonction de ce que j'aurais à te dire. Je ne vais pas te courir après éternellement, Rita. Tu as dit que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi et j'ai très bien compris le message. Mais apparement, tu ne comprends même pas tes propres paroles puisque tu es la aujourd'hui.

Rita [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant