• CHAPITRE QUARANTE-TROIS •

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« J'avais prévu de me venger et ce moment est arrivé ; alors je m'écarte de lui avec un sentiment délicieux de victoire. »

Il me détaille quelques secondes, l'air surpris.

— Ce n'est pas très juste, tu sais ?

— Pourquoi ?

— J'étais pas à poil, moi.

— Et alors ? Personne n'a dit que la vengeance devait être au même prix que le premier acte.

— Donc tu ne céderas pas seulement par fierté.

Je hoche la tête ce qui semble le désoler, entendant ici que la place de mon desir pour lui s'avère plus basse que celle de mon ego.

Pourtant, l'appel de ses lèvres n'a jamais été aussi fort mais souhaitant le rendre aussi vulnérable, si ce n'est plus, qu'il n'est parvenu à le faire avec moi, je résiste ambitieusement.

— Donc si je te touche, ça ne te fait rien ?

Je secoue la tête.

— Et si je fais ça ?

Il prend ma main dans la sienne en effectuant de légères rotations sur le dessus.

Je secoue de nouveau la tête.

— Et ça ?

Il monte sa main du bout des doigts le long de mon bras, laissant derrière elle une rangée de poils dressés.

Je serre la mâchoire en prenant aussi discrètement que possible une bouffée d'air dans mes poumons.

Il fixe mon regard conscient de l'effet qu'il possède sur mon corps. Mon visage neutre ne l'atteint pas.

Ses doigts rejoignent la base de mon cou puis s'arrêtent. Il me questionne silencieusement et, sans plus attendre, descend progressivement jusqu'à arriver au creux de ma poitrine.

Nos yeux ne cessent de se chercher durant son cheminement vers le bas de mon ventre.

J'ignore s'il partage la même envie à l'instant présent mais, pour ma part, je ne rêve que de lui. Je ne désirerais être avec personne d'autre. Seulement Aaron et moi, ici, partageant les plaisirs charnels de la vie.

Sa main s'interrompt avant qu'il ne parvienne jusqu'à l'élastique de ma culotte.

— Viens avec moi.

Il prend ma main, m'entraînant à l'extérieur de la salle de bain.

Pensant qu'il me conduirait jusque dans sa chambre, je fronce les sourcils en constatant que c'est dans le salon qu'il décide de m'emmener.

— Attends-moi ici, m'indique-t-il lorsque nous arrivons devant le sofa.

Il s'éloigne de moi en direction de l'entrée.

Fort heureusement, le chauffage est en marche puisqu'à peine son corps loin de moi, ma température chute de dix degrés.

Rita [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant