Rita [TERMINÉ]

• CHAPITRE TRENTE-SEPT •

« Je grimpe les escaliers et, tandis que j'abaisse la poignée de ma chambre, une main attrape mon poignet. »

— Putain, Aaron, tu m'as fait peur, chuchoté-je en sursautant.

Il sourit bêtement puis m'embrasse sur le front.

Je crois que mon coeur est en train de fondre littéralement.

— On va vraiment devenir aussi cucu ? demandé-je, une fois son visage suffisamment loin du mien pour que je puisse regagner toutes mes capacités.

— Comme si tu n'aimais pas ça, souffle-t-il, en glissant son pouce sur ma lèvre inférieure.

Cinquante degrés en hiver, c'est possible ?

Ses prunelles fixent mes yeux puis descendent jusqu'à ma bouche sèche.

Instinctivement, les miennes suivent ce même mouvement.

Savoir que mes parents et mon frère sont en bas rend cette situation bien plus excitante.

— Deux-minutes, déclaré-je avant de l'entraîner dans ma chambre et de plaquer mes lèvres contre les siennes.

Je referme la porte du bout des doigts avec le moins de bruit possible puis me laisse enivrer par son parfum et sa bouche experte.

Il encercle mon visage de ses paumes chaudes et vient me caler entre le mur et son corps brûlant.

Je m'abandonne à ses baisers, à sa chaleur, à lui entièrement.

A bout de souffle, nous nous séparons, les joues rougies et les lèvres gonflées.

C'est cramé à deux milles kilomètres.

Si nous descendons tous deux en même temps avec cet aura « d'après-sexe », les soupçons ne vont pas tarder à fuser dans la tête de mes proches.

— J'y vais en premier, tu attends trente secondes puis tu nous rejoins, d'accord ? expliqué-je tout en appuyant sur la poignée.

— Attends, attends, m'arrête-t-il.

Il pose sa main sur la mienne afin que je me retourne vers lui.

— Comment se sont passés tes examens ?

Je le regarde en inclinant ma tête.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'intéresse à ma réussite scolaire. A vrai dire, je ne m'attendais pas à ce qu'il s'intéresse à ma vie. C'est tellement nouveau pour moi. 

— Ça va, j'ai raté certaines épreuves mais dans l'ensemble, je pense avoir mon premier semestre. Et toi ?

Il hausse les épaules :

— Ça peut aller.

En passant du temps avec lui, j'ai appris qu'il n'était pas très modeste hormis pour ses résultats. Il est vraiment intelligent, bien plus qu'il ne s'autorise à le penser. Il a eu sa première et sa deuxième année haut la main et aura celle-ci sans peine, j'en suis sure.