ÉPISODE 120 - (partie 4/13)
Cela commença par un effleurement de lèvres. Une caresse hésitante, comme si Dean doutait de pouvoir aller plus loin. La faim de Red mit un terme à cette timidité. Ce matin, il dévorerait du blond. Un shoot orgasmique calmerait son stress jusqu'au concert de ce soir.
La respiration rauque, Dean lui offrit son cou. Son amant lui laissait les rênes, bien que la fébrilité de ses gestes trahisse sa retenue. Les percussions de son cœur parlaient de désir. Red fut forcé de se rendre à l'évidence. Cette fois, il suivait bien la musique. Il n'était pas hors tempo, ne simulait pas. La partition de ses soupirs restait authentique.
Loin du froid de décembre, la chaleur de leur cocon s'épanouissait. Dean s'enivrait de l'odeur de la peau de Red, mélange d'ambre, de fleur d'oranger, de sueur et de linge propre. Comme toujours, la douceur céda au jeu, quand Red se retrouva sur le dos. Des doigts musards suivirent les ombres que jetait l'aurore sur sa peau, à travers la fenêtre de toit.
Red aimait voir Dean exprimer ses envies licencieuses sans pudeur. Il ressentait l'envie de son camarade dans chacun de ses sens. La luxure dans les yeux bleus avait quelque chose d'aphrodisiaque. Avec ses doigts de peintre, Dean cultivait son plaisir. Il semait suçons osés, petites morsures, caresses papillon, au gré de ses pérégrinations sur sa peau.
Red aimait que leurs pieds s'emmêlent, au point de ne plus savoir à qui était quel membre. Quoiqu'il sentît bien la virilité de Dean s'affirmer contre sa cuisse, à mesure que grimpait la température. Le souffle chaud et erratique, il approchait son point de fusion. Son besoin faisait écho à la passion dévorante de son partenaire.
Soudain, Dean ralentit la mélodie. Avec une tendresse inattendue, il reposa sa tête contre le ventre de Red. Celui-ci glissa ses doigts dans l'or platine de ses cheveux, tandis qu'il humait la peau à cet endroit.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— T'ai-je déjà dit à quel point j'aimais ton odeur ?
— Non. Mais vu que tu passes ton temps à me renifler, je fais en sorte de ne pas sentir le bouc.
Dean pouffa.
— C'est si attentionné de ta part. Et tellement glamour !
Red aimait aussi que son partenaire rie au lit. Il frissonna quand son nombril fut titillé du bout de la langue. Une ligne de baisers remonta jusqu'à son menton, s'attarda sur la peau non rasée. À l'aveuglette, Dean redessina de ses lèvres les contours de son visage. La pointe du nez, une pommette, le lobe d'une oreille, son front, la racine de ses cheveux. Puis l'explorateur sensuel refit le chemin inverse. Une clavicule, un téton, le tracé du sternum.
La descente de cette bouche délicieuse concordait avec l'ascension de l'excitation de Red. De manière étrange, il se sentait détendu. La course aérienne des ongles de Dean le long de ses flancs déclencha le premier pic d'extase. Une main baladeuse glissa sous ses fesses. Du majeur, Dean en effleura la raie, avant de masser de son pouce l'une des fossettes à ses reins. Red froissa les draps de lin.
Pas le temps de s'en remettre, Dean chamboulait encore ses repères. Il se retrouva à nouveau à califourchon sur son étalon. À son tour de retourner la faveur de ses caresses. Espiègle, Red tâta du biceps, mordilla du deltoïde, lécha du pectoral, cajola des abdominaux, titilla du fessier. Parfois, il s'émerveillait comme au premier jour de leur différence de gabarit.
Red aimait que son corps soit plus svelte que celui de Dean. Se sentir frêle entre ses bras ne s'accompagnait pas d'insécurité. Si Dean avait craint de le « casser », de lui faire mal au tout début, cette inquiétude était depuis longtemps oubliée. Son homme avait très vite appris à exploiter sa souplesse, à soumettre son corps à ses envies, pour un maximum de plaisir.
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HOT CHILI - saison 4 ▄ PARTIE II
Romance. Quand le rock se marie au classique, les Beat'ONE font des rencontres bénéfiques à l'évolution de leur carrière. Mais l'une d'elles semble vue d'un mauvais œil par Dean, qui pressent des complications pour son couple. ...